jeudi 28 février 2013

L'Auge de L'Âne




Ou quels sont mes rapport avec les livres ?

( ou comment se faire taguer bêtement par Lune)

Ça va être dure de répondre après Lune mes réponses étant presque les mêmes. 

Es-tu une acheteuse compulsive de livres ?

Oui, même si après j'ai des remords sur le coup d'avoir acheté de façon compulsive. Et pour éviter d'être prise sur le fait ou de culpabiliser comme une gamine je demande à l'homme si je peux acheter tel livre arguant souvent des arguments bidons mais il dit toujours oui et quand bien même il dirait non que j’achèterais quand même, un femme se doit d'être insubordonné.

A quelle fréquence achètes tu tes livres ?

Plusieurs par mois, je dirais bien facilement un par semaine ... Mais j'avoue être incapable de le déterminer, ça dépend. Il y a des livres où j'hésite, je sais que je vais finir par les acheter et puis il y a la petite chronique qui tue qui vient achever mon frein d'achat et bam ça me tombe dessus sans que j'ai rien demandé et j'achète ... 

As-tu une librairie Favorite ?

Oui, Critic à Rennes. Bien que finalement j'y mette assez peu les pieds, parce que Rennes, je n'y vais quasiment plus. D'une parce que c'est à 40 m de chez moi et de deux je n'y ai plus personne à aller voir. 

Fais tu tes achats livresque seule ou accompagnée ? 

Seule 

Librairie ou achats sur le net ?

Achat sur le net en librairie ^^
Pour l'occasion, les sites que tout le monde connait pour ces bonnes occas
Pour le neuf, suivant l'offre en fait, si l'éditeur vends sur son site, j'achèterais en direct. Sinon j'achète sur le site Critic.

Vers quels livres te tournes tu en premier ?

Ouh là je sais pas comment interpréter cette question !! 
Ben je me tournes en premiers vers des bons livres !! J'aime pas ce qui n'est pas bon c'est un principe ^^

Préfères-tu les livres neufs, d'occasion, ou les deux ? 

J'aime pas cette question !! Je gagne 10 000 € par mois je préfère les livres neufs ... Je gagne le smic je préfère les livres d'occasion ça me parait évidement. C'est pas une question de préférence, c'est une question de priorité. 
J'achète neuf mes livres de petits éditeurs et d'occas les livres de gros éditeurs. Ça revient presque à dire j'achète neuf pour de l'auteur français et j'achète d'occasion pour les auteurs traduits.  

Qu'aimes tu dans le shopping livresque ? 

Comme Vert, le livre, sinon le shopping livresque en soit j'aime pas puisque comme j'achète majoritairement sur le net après faut attendre de le recevoir dans ma boite aux lettres et j'aime pas attendre.

Te fixes tu une limites d'achat par mois ?

Non, certains mois ont plus de sorties qui m’intéresse que d'autres, je sais qu'au mois de mars je vais beaucoup dépenser en livre.

A combien de livres s'élève ta wishlist ?

15 dans ce qui est déjà paru et plus si on y compte ceux à paraître 

Cite trois livres que tu veux tout de suite ? 

J'ai déjà les livres que je veux ^^ et DeadLine de Mira Grant qui aurait pu faire partie de cette liste je l'ai gagné grâce à Lelf 
Donc à part les livres à paraître que j'aimerais tout de suite ...

Pré-commande tu tes livres ?

Toujours si c'est un petit éditeur.

Pourquoi un tel pseudo/nom de blog ? 

Le pseudo : Cornwall donc ( parce que Choupinette ça il n'y a que Lune qui ose et à qui je donne le droit de m’appeler comme ça). Je suis Bretonne, plus Leonarde, mais voilà Leonarde comme pseudo c'est quand même achi moche ! Comme vous le savez tous et toutes la Bretagnne se divise en plusieurs pays Le leon, Le Trégor, La Cornouaille pour ce qui est du Finistère. Et Cornouaille en version anglaise donne Cornwall voilà c'est tout !! Et Trégorette ça me plaisait pas non plus ^^

Le nom du blog : Le nom du blog m'est venu comme ça, sans que j'y réfléchisse. Sans aucun doute j'ai été inspiré de mes lectures post-apo, et du fait que la fin du monde était passé et que finalement on était tous encore là. Et puis comme je n'ai aucune prétention sur ce que j'écrit, que je n'ai pas l'intention de me prendre la tête avec mon blog, je trouvais que l'âne se prêtait  fort à mon tempérament.


Aller je vais Tagguer Arieste, je crois qu'elle n'a pas encore été tagué.







mardi 26 février 2013

La Suriedad - Estelle Faye





A l’occasion de la sortie de Porcelaine, les éditions les moutons électriques donnent l’opportunité, par le biais d’une nouvelle disponible en epub et moyennant la modique somme de 0.99 €, de découvrir pour ceux qui ne la connaîtrait pas la plume d’Estelle Faye. Je dois dire que c’est une réussite, j’ai été envoûtée par cette superbe nouvelle. Et ce qui ne gâche rien c'est que la couverture est magnifique et s'allie parfaitement avec le contenu.

Ce conte maritime nous embarque dans le récit d’un homme qui relate une partie de sa vie de flibustier, du moment où celui-ci eu été repêché à moitié mort et souffrant d’amnésie, ignorant tout de lui et n’ayant qu'un symbole marqué sur le torse.

J’écris pour ne pas oublier. J’ai déjà perdu la mémoire, une fois, et maintenant je vis dans la crainte que cela se produise à nouveau. Je ne peux pas me le permettre. Je ne peux plus. J’écris dans un petit port de l’archipel des Galantes, il fait une chaleur étouffante. Ici, aujourd’hui, c’est la fête des morts, et c’est peut-être ce qui m’a décidé à coucher sur le papier cette histoire.


On nage entre Fantasy et fantastique tout en se frottant aux légendes qui forgent les différentes mythologies à travers le monde. Même si la nouvelle est courte, elle a su ériger de vraies questions sur les fondements des croyances, les similitudes des légendes. Ici, l’auteur exploite le mythe du Dragon, somme toute assez banale mais qui réussi à nous parler et nous atteindre. Une très belle nouvelle qui m’a convaincue d’acheter son livre Porcelaine !!

      



Lecture faisant partie du JLNN :





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lundi 25 février 2013

Le Masque du Mal - Patricia Lizarte





Les éditions Rivière Blanche nous offrent ici le premier roman de Patricia Lizarte. Je n’ai malheureusement trouvé aucune information supplémentaire sur l’auteur. Mais après ce roman, j’espère et je ne doute pas qu’on entendra parler d’elle.

16 octobre 2071… dans un mois, j’ai cent ans. 
J’écris avec mes yeux...
Comment est-ce possible ? Prouesse technique ou talent personnel, je ne sais plus, mes pensées se mélangent, mais au fond, je m’en moque, c’EST… et c’est le plus important ! 
Clouée sur son lit de torture, Hélène se bat contre la vie, contre elle-même et doit affronter le Mal qui l’obsède, qui la poursuit. Le combat va être sans pitié. Heureusement elle va obtenir l’aide d’une voix intérieure. Mais la vie est sans merci et le Mal rôde toujours prêt à s’engouffrer dans la première brèche que lui ouvrira Hélène.
Dans Le Masque du Mal, son premier roman, Patricia Lizarte nous offre une plongée dans l’esprit humain. Entre folie et espoir, la lutte est engagée contre le Mal.


Il m’est difficile de chroniquer ce livre, mais n'écrire qu'une ligne pour vous dire que c’est un très bon premier roman, c’est un peu court …
Ce livre m’a profondément mis mal à l’aise, mais c’est une approche très personnelle. Je me suis sentie très proche des affres du personnage, qui comble de l’ironie, porte le même prénom que moi. J’ai eu cette impression tenace qu’on m’avait sondée à mon insu et qu’une part de moi avait été publiée.
Le roman raconte sous forme de monologue la vie et le combat d’Hélène contre le mal intérieur qui la gangrène. Suite à un amour déçu, elle tente de se suicider et c’est à partir de là que l’on suit le personnage, son combat contre la vie, son combat pour la vie. Tiraillée par ses voies intérieures qui la poussent sur des routes différentes, on suit sa lutte perpétuelle contre cette torture mentale.
Le livre est brillamment écrit et les descriptions sont parfaitement imagées : on plonge très facilement dans ces verbiages qui sont l’âme du roman, ils ne dérangent en rien et nous font parfaitement partager les exaltations du personnage.
Un roman très singulier qui a su pleinement me satisfaire, bien qu’il m’ait aussi personnellement dérangée.


   



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Chronique précédemment paru chez Mythologica 


dimanche 24 février 2013

Zeus - Sébastien Gendron




Il y a quelques temps j’ai découvert les éditons Storylab, éditeur exclusivement numérique, par la lecture du Livre qui rend dingue de Frédéric Mars. J’ai souhaité réitérer l’expérience par cette nouvelle, surtout qu’elle m’a été offerte. L’auteur Sébastien Gendron a déjà quelques romans à sont actif tel que Ava ou l’aigreur chez Storylab ou encore Taxi, take off & landing aux éditions Baleine.

Zeus est un tueur-né. Zeus aime le sang, il est violent, il est incontrôlable. Tom, petite frappe du banditisme bordelais, aurait préféré ne jamais croiser sa route… Mais on n'a pas toujours le choix.

Une nouvelle d’une trentaine de pages, efficace mais très violente. Donc attention, ce récit ne s’adresse pas à tout public, il faut aimer ce type de thriller sans complexe. Décomplexé mais toutefois bien mené.
L’histoire débute avec deux frères faisant dans les menus larcins. Ils se retrouvent embarqués dans une histoire qui les dépasse. C’est comme ça que Tom, un des frères, fait fortuitement la connaissance de Zeus, homme de main à la solde d’un « parrain », où celui-ci s’est fait enfler par un intermédiaire, René Dauzière. Et dans le milieu, des intermédiaires, il y en a à la pelle. Tom va donc se retrouver contraint d’aider Zeus à remonter jusqu’à René Dauzière. S'ensuit une sorte de road-movie dans lequel Zeus se révèle être un tueur redoutable pour qui assassiner fait partie du quotidien.
J’ai trouvé la conclusion plutôt pertinente et posant habilement la question du choix et de ses conséquences …
Une nouvelle prenante et angoissante, qui laisse peu de place à la contemplation et qui se résume par ces trois mots : action, peur et sang.


           




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samedi 23 février 2013

Au nord-nord-ouest d'Éden -Gabriel Eugène Kopp





La publication en numérique de certains titres de chez Griffe d’Encre m’a permis de découvrir cette novella qui à l’époque, avait reçu beaucoup d’éloges.

Un cadavre dans un glacier…
Ce n’est pas le bouleversement du Landerneau archéologique consécutif à la découverte qui m’a gêné. C’est le portrait du bonhomme… « Tronche de Gargouille », je l’ai appelé. Et je l’oublierais volontiers. En tant qu’anthropologue, j’en ai pourtant vu d’autres…
… dans un monde où l’expression « tout fout le camp » s’applique jusqu’aux étoiles.
« Regardez mon gosse de onze ans, il me dit l’autre soir : « Dis, papa, pourquoi la Grande Ourse, on la voit plus normalement ? » J’ai vérifié : il n’a pas besoin de binocles, mon gamin, le grand chariot, il est assez raplapla… »
Ce n’était peut-être pas le moment idéal pour ouvrir la boîte de Pandore…


L'histoire se déroule dans un monde futuriste mais très proche de nous : mis à part quelques technologies plus évoluées, c’est le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui. Le corps momifié et totalement indemne d’un être humanoïde est retrouvé. Une grande partie de sa physionomie se rapproche de celle de l’homme, mais sa tête fait penser à une gargouille d’où le petit sobriquet de « tronche de gargouille ». Les technologies à la disposition des chercheurs leur permettent de reconstituer cette créature afin de la faire parler. Ils y arrivent mais la créature, semble-il, se met à crier et articule quelques mots d’une langue inconnue. De multiples chercheurs vont se pencher sur son cas pour comprendre sa physionomie et voir s'il est possible, grâce à un enregistrement, de décrypter ce qu'a voulu dire cette créature.

Je dois tout d’abord admettre que j’ai quand même buté sur la lecture de cette novella. Le style, le découpage m’a un peu décontenancée. Je me suis perdue dans cette narration, si bien que j’en ressors avec un goût quelque peu amer. Peut-être suis-je tout simplement passée à côté, ou ne l’ai-je pas lue au bon moment.

Toutefois, je dois avouer que la chute est assez surprenante et à ce titre, le livre mérite sans doute d’être lu. C’est théorie de fin du monde m’a plu, je la trouve suffisamment originale pour qu’on puisse porter un intérêt certain à ce récit.


                                    



Lecture faisant partie du JLNN :



mercredi 20 février 2013

☣ Gueule de Truie - Justine Niogret ☣



Tout d’abord, je n’ai pas eu la sensation de lire un post apocalyptique, certes le contexte est post apo mais finalement là où on pourrait s’attendre à de la survie on y trouve plus une quête d’identité. On retrouve beaucoup des ingrédients qui ont fait Chien du heaume, d’ailleurs finalement le titre est quasiment le même à bien y regarder…. 
Op op op !! Attention détrompez vous je ne suis pas en train de démonter le livre !! Le Titre je le trouve parfait, Gueule de Truie ça en jette, ça dégaze, ça nous guide ! Parce que Gueule de Truie ce n’est pas Frimousse de fée, on est bien d’accord là-dessus. Vous savez où vous allez, ici on ne parlera pas de bourriquet ( pas de raison que les Bisounours prennent à chaque fois ...).

Oui d’accord mais Gueule de Truie ça cause de quoi au juste ? J’y viens : 

 L'Apocalypse a eu lieu. Pour les Pères de l’Église, elle a été causée par Dieu lui-même. Comme la Terre est morte, ils n’ont plus qu’un seul but : détruire le peu qui reste, afin de tourner une bonne fois pour toutes la page de l'humanité. À leur service, Gueule de Truie, inquisiteur. Dès le plus jeune âge, on lui a enseigné toutes les façons de prendre la vie. Caché derrière le masque qui lui vaut son nom, il trouve les poches de résistance et les extermine les unes après les autres. Un jour, pourtant, il croise la route d'une fille qui porte une boîte étrange, pleine de... pleine de quoi, d'abord ? Et pourquoi parle-t-elle si peu ? Où va-t-elle, et pourquoi prend-elle le risque de parcourir ce monde ravagé ? En lui faisant subir la question, Gueule de Truie finit par se demander si elle n’est pas liée à son propre destin, et si son rôle à lui, sa véritable mission, n'est pas de l'aider à atteindre l’objectif qu'elle s'est fixé, et peut-être même d’apprendre à vivre. 


Je vais juste faire un détour par le contenant, le livre, la couverture … Ronan Toulhoat nous a encore concocté une magnifique couverture. Au début je n’y ai vu qu’un masque à gaz et finalement elle est bien plus que ça. Pour le livre, comme je n’ai pas encore eu l’occasion de vraiment le dire jusqu’ici, le format adopté par les Editions Critic est parfait, bonne prise en main, ni trop gros ni trop petit, je suis franchement pas une fan des formats poche où on optimise les pages par une quasi absence de marge, ici c’est une bonne taille au dessus avec de belle marge qui n’engonce pas l’écriture. 

Le contenu, je n’ai même pas envie de vous le dévoiler. Parce que Gueule de Truie ça ne se raconte pas, c’est une expérience. Chacun y lira ce qu’il voudra, mais une chose est certaine c’est que Justine Niogret, elle fait du beau avec du crade et ça ce n’est pas donné à tout le monde. Plus sérieusement, Gueule de truie c’est un type formaté dès son enfance en Cavale, un inquisiteur des temps post apocalyptique. Un jour il fait une rencontre, une fille avec une boite et sans qu’il arrive à comprendre pourquoi, il va aider la fille dans sa quête. Voilà vous l’aurez compris, deux protagonistes, Gueule de truie et la fille, deux personnages complexes, encore que ... Qu’est ce que les gens, qu’est qu’un individu ? C’est noir, c’est glauque, ce n’est pas franchement gai, c’est violent et sans concession et c’est poétique et c’est ENORME !!!! 

Un très beau récit, dans lequel j’ai aimé une nouvelle fois retrouver la plume exceptionnelle de Justine Niogret. Le récit est autant réussi que la couverture, et je me dis finalement avec le talent de Ronan Toulhoat comment ne pas réussir à embellir d’une couverture un livre avec un contenu aussi galvanisant !! 


Et ces deux talents combinés donne un coup de cœur 2013, on commence fort l’année avec Critic !!

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Défi Âne VS Papillon




Défi Âne VS Papillon


Image du Blog mariecha.centerblog.net




Lune a eu un projet ambitieux et quelque peu dangereux de me laisser choisir un livre sur Sa pile à lire qu'elle devra lire dans les 2 mois. Je devrais motiver mon choix, j'ai pas trop compris pourquoi ! J'aime pas tellement me justifier mais bon parait qu'il faut respecter les règles et ses a(î)nés aussi !   

Bah elle s'est pas arrêtée à ça, faut aussi qu'elle choisisse un livre sur Ma PaL, et qu'elle motive également son choix. Elle est mesquine je le sens bien, heureusement j'ai que des trucs fantastiques sur ma Pal. Oui parait que je lis plus de Fantastique qu'elle, bennnn c'est pas pas faute pas pauvre Lucette !!! C'est une question de choix !! Moi je lis des trucs plus fantastique et toi des trucs plus Ouhlala,Ouaaaaaaah !Ouh la voir même ENORME 



 Du coup comme elle est pas trop sévère la Lune, elle me laisse deux mois pour le lire et pour faire un billet fantastique sur mon blog ! Comment ça je suis trop Fanstatique ? Ok !! je vais être Fantasy alors ! Tiens d'ailleurs ma petite Lune on va quelque peu combler ton petit manque de lecture fantasy, c'est pourquoi, j'ai spécialement choisir pour toi Druide d'Olivier Peru, d'une parce que je l'ai lu et que j'ai beaucoup aimé, de deux la couverture est superbe et de trois tu me remercieras après tellement tu auras aimés et tu me remercieras encore plus tard. Et peut être qu'on se dira et tiens si on se lisait Martyrs toutes les deux ça serait fantastique, n'est ce pas ?


Je la refais en plus claire, donc le livre choisir est Druide d'Olivier Peru   :



Et Olivier Peru, c'est lui :
 






Comme je suis une fille fantastique, je te souhaite une très agréable lecture !!

Pour connaitre ce que m'a choisi Lune rendez vous : ici 




Braîment de Nouvelles


Nous Finirons Bien

           par en venir à bout... 

De  Laurent Queyssi

Gregory est chez le psy et il a un souci avec sa mère. Un gros souci... Mais allez faire comprendre à quelqu’un qu’un zombie a des problèmes psychologiques... Une nouvelle drôle et pertinente de l’auteur de Comme un automate dément reprogrammé à la mi-temps.
Laurent Queyssi est un auteur particulièrement talentueux. Lorsqu’il n’écrit pas des romans ou des nouvelles (L'Héritier du chaos,Neurotwistin', Infiltrés), il est traducteur et scénariste de bande dessinée.

Cette nouvelle m’a été offerte par les éditions ActuSF dans le cadre de ma participation au challenge « Je lis des nouvelles et des novellas » organisé par le blog «un papillon dans la lune ».
Cette nouvelle de quelques pages a le mérite d’être très efficace. Encore une fois, ce format nous prouve que l’on peut planter une histoire forte en quelques pages.
Cette nouvelle parle de Grégory, un jeune zombie tourmenté, vivant très mal sont apparence très différente de celle des autres. Il en veut à sa mère : « Cette salope m’a entièrement dévoré, alors que j’étais encore vivant. » 
Vous l’aurez compris, il s'agit là d'une nouvelle pleine d’humour et de dérision se jouant des clichés zombiesques. Ça fonctionne très bien et c’est un très bon moyen pour faire connaissance avec la plume de Laurent Queyssi et de se laisser convaincre par d’autres de ses ouvrages…





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En sa tour,  Annabelle 


Claude Ecken


Je crois que je n’ai pas fini de remercier l’initiative du Challenge JLNN. En soi, il n'y a pas vraiment quelque chose à gagner, mais ce qui est sûr c’est qu’à la fin, on sera plus riche de ce que l’on aura découvert grâce à elle. J’en viens à fouiner à droite et à gauche pour voir de quelle nouvelle je pourrais me délecter dans le cadre de ce fameux challenge.

Et dans mes recherches, je viens de tomber sur cette nouvelle, aux éditons du Bélial : En sa tour, Annabelle de Claude Ecken, 10 pages. Une petite pause entre deux romans ou comme un amuse-bouche pour s'ouvrir l’appétit…

Je précise que cette nouvelle est téléchargeable gratuitement, mais vous pouvez aussi donner une contribution. J’ai commencé par la télécharger gratuitement puis j'ai versé une contribution : je n’aime pas tellement l'idée qu’on paye ce qu’on trouve bon et qu’on ne paye pas ce qui nous a pas plu. Je ressens ça autrement, c’est pour moi une manière de rendre ce qu’on nous a apporté. C’est une façon « pécuniaire » de dire : "Votre nouvelle m’a énormément touchée, voilà ce que je vous apporte en échange des émotions que vous m’avez données, faute de pouvoir faire autre chose, comme envoyer une boîte de chocolat"…

« La matière joue à la marelle. »

« Perspective de sable engourdi ! Les variations des nuages aplatissent les demeures indiscrètes.»

Annabelle est folle. Annabelle dit n’importe quoi sans s’en rendre compte. Annabelle est atteinte d’une affection particulière, portant le nom de jargonaphasie…

Au vu de l’introduction que j’ai rédigée pour cet article, je pense que vous avez compris que j’ai eu un véritable coup de cœur pour cette nouvelle, sa poésie m’a énormément touchée, émue. Je ne peux rien dire d’autre sur son contenu, ça serait sacrilège.
Extrait : Ma sœur traitait les mots comme des papillons bariolés qui illuminaient sa conversation de couleurs resplendissantes. Elle les époussetait de la poussière de sens qui les empesait pour les restituer dans toute leur brillance, ils retrouvaient avec elle la fraîcheur de leur innocence.

Je finirais simplement par un merci, Monsieur Ecken.

          




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dimanche 10 février 2013

Contrepoint Anthologie présentée par Laurent Gidon


Qu’est ce que l’anthologie Contrepoint ? Comme l’explique Laurent Gidon dans sa préface, que vous pouvez retrouver ici, l’objectif  est l’absence de conflit. La quatrième de couverture expliquera ça mieux que moi : Peut-on écrire des histoires dans lesquelles il n’y aurait ni guerre, ni conflit, ni violence ? Un vrai défi qu’ont relevé avec talent, sensibilité et humour neuf des plus belles plumes de l’imaginaire en France sous la direction de Laurent Gidon. Pour commencer, sachez que vous ne pourrez pas acheter cette anthologie : celle-ci est offerte pour l’achat de deux ouvrages aux éditions ActuSF. Vous pouvez néanmoins vous procurer les nouvelles de façon individuelle et au format numérique sur le site de l’éditeur. Voici le sommaire :
  • « L’Amour devant la mer en cage » de Timothée Rey
  • « Le Chercheur de vent » de David Bry
  • « Petits arrangements intra-galactiques » de Sylvie Lainé
  • « Nuit de visitation » de Lionel Davoust
  • « Tammy tout le temps » de Laurent Queyssi
  • « Avril » de Charlotte Bousquet
  • « Permafrost » de Stéphane Beauverger
  • « Mission océane » de Xavier Bruce
  • « Semaine utopique » de Thomas Day
« L’amour devant la mer en cage » : j’ai largué les amarres au bout de trois pages, je suis totalement hermétique à ce type de texte…. 
 « Le chercheur de vent » : très beau texte qui respecte très bien la charte de l’anthologie, les descriptions sont magiques, j’ai bien cru voler avec lui tant la narration est sublimement imagée. « Petits arrangement intra-galactiques » : un texte savoureux à consommer sans modération. 
 « Nuit de visitation » : une nouvelle de Lionel Davoust qui se déroule dans l’univers de Léviathan, mais absolument accessible sans connaître le thriller. Je pense qu'avec ce texte, l'auteur pourra convaincre ceux qui ne s'y sont pas encore décidés à se précipiter acheter les deux premiers tomes de Léviathan. Une nouvelle qui traite avec pertinence du thème de la mort et du pardon. Un texte qui a su faire passer les émotions … 
 « Tammy tout le temps » : j’avoue que je l’ai lu en entier, mais qu'il ne me reste rien, je suis passée à côté.
 « Avril » : pour moi la petite pépite de l’anthologie, cela fait déjà un moment que je me dis qu’il faut que je lise du Charlotte Bousquet. Et là je n’ai pas été déçu. Un texte post-apocalyptique cybernétique poétique où l’amour ne connaît aucune frontière. Etant une grande fan de Wall-E, d’une certaine manière j’y ai retrouvé les mêmes saveurs.
 « Permafrost » : même si cette nouvelle n’a pas retenu mon attention autant que d'autres, cela reste un texte fort qui dans son objectif se veut sans conflit mais qui n’en n’est pourtant pas exempt. « Mission océane » m’a fait penser aux amours des mantes religieuses. Ou quand un soldat ne devient pas forcement un gros bill écervelé devant l’inconnue. Encore un beau texte …
 « Semaine utopique » me laisse sans opinion …

 J’ai pris le choix de ne pas résumer chaque nouvelle,  étant donné les 130 pages de l’anthologie, je ne voulais pas risquer de dévoiler trop de contenu. En conclusion, le bilan de cette anthologie s’avère de mon point e vue assez positif et c’est assez surprenant de lire une nouvelle en sachant dès le départ qu’il y aura absence de conflit. Il existe une véritablement attente dans la manière dont l’auteur va mener son récit. Et s’il fallait faire un rapport qualité-prix de cet ouvrage, je dirais qu’il est presque inévitable de se le procurer si vous achetez des ouvrages aux éditions ActuSF.   



         


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Article précédemment paru sur Mythologica 

samedi 9 février 2013

Les lavandières de Brocéliande - Edouard Brasey




Difficile de vous présenter Édouard Brasey succinctement, son œuvre est déjà tellement complète. Je vous invite d’ores et déjà à consulter les chroniques concernant d’autres de ces livres, telle que l’incontournable  petite Encyclopédie du merveilleux.

Ici ce n’est ni une encyclopédie ni un agenda, mais bien d’un roman dont il s’agit, bien que tiré d’un univers celtique et breton, un subtil mélange entre croyance populaire et contes de légende Arthurienne.
L'histoire commence en 1914 avec cinq jeunes gens se rendant à la fontaine de Barenton, une fontaine à vœux, afin d’y fiancer Edern et Solenn selon un rituel païen, accompagnés de Maëlle, Yann et Hubert. Mais le rituel tourne mal et provoque la colère de la fée nichait sous la source. Le tonnerre gronde et tous repartent accablés, avec la crainte que la fée de la fontaine ne les ait tous maudit. Trente ans plus tard, nous retrouvons Maëlle, Hubert et Yann. Edern étant mort à la guerre et, Solenn qui, elle, serait morte de chagrin. Maëlle continue de penser qu’ils ont été maudits et que la nouvelle génération sera également touchée par cette malédiction. Annaïg, la fille de Maëlle, est alors retrouvé morte par Gwen, la jeune orpheline élevée par Yann. Les soupçons se portent alors sur Philippe, le fils d'Hubert, ainsi que Loïc, le charbonnier bossu. A cela viennent se mêler les vieilles croyances locales, ne serait ce par les lavandières de sang qui aurait emporté Annaïg ? 

J’ai vraiment été frappée et surtout happée par la fluidité de l’écriture de l’auteur. Les Lieux, que j’ai la chance de connaître, sont d’une incroyable fidélité. Ce livre nous offre un véritable voyage sur les terres de Brocéliande. Alors certes, les habitués de cette forêt luxuriante pourraient se dire que finalement, il n’a choisi que les lieux les plus touristiques, les plus visités. Oui mais non car c’est là tout le génie de son texte, c’est qu’il a su capter au mieux la magie de ces lieux singuliers en les agrémentant de la culture populaire qui donne à ces contrées d’autant plus de charme, ce qui donne envie de les connaître voir de les redécouvrir sous un œil nouveau, et pour cela je le remercie. Les personnages sont eux aussi tout aussi bien décrits, on les sent vivre dans les pages, on ressent comme jamais leurs émotions  L’intrigue est bercée par le folklore breton sur les lavandières de sang (ou de la nuit), des mères infanticides qui expient leur fautes, jusqu’à leur jugement dernier, les nuits de pleine lune.  L’intrigue se passe, pour une partie pendant la première Guerre mondiale, pour l’autre partie durant la seconde. A cette époque, les croyances populaires tiennent plus du folklore. Pour les jeunes lavandières de Concoret, ce folklore sert de badinage même si elles gardent les précautions d’usage à savoir ne pas approcher le lavoir les nuits de pleine lune de peur qu’une lavandière de sang ne les noie. Hormis ces croyances populaires, nous y retrouvons également en demi-teinte les légendes des Chevaliers de la Table Ronde.  Tout ceci vient enrichir l'intrigue, où tout y est très justement dosé.

Évidemment, je ne serais que trop vous conseiller la lecture de ce livre. Pour tous les amoureux de la forêt de Brocéliande, pour tous ceux qui veulent la connaitre et découvrir une partir des richesses bretonnes autant par son folklore que par ses légendes arthuriennes. Le tout nourri par une très belle intrigue, et raconter par un conteur hors pair qu’est Édouard Brasey.





Article précédemment paru sur Mythologica 

Un Blog, Un Arbre ...

bonial – catalogues, promos en ligne sans papier


J'ai eu connaissance de cette action "Un blog, Un Arbre" par le blog Rose Morte, et ni une ni deux j'ai participé. Je l'avais fait également pour mes enfants où il existe une action similaire faite par Guigoz "Un bébé, Un Arbre" J'en profite donc pour vous proposer ces deux initiatives "écologiques".


Donc pour "Un blog, Un Arbre", il vous suffit de cliquer : ici, de choisir le logo qui apparaîtra sur votre blog, vous avez un vaste choix et en plus le code HTLM est fourni donc rien de plus simple. et d’envoyer un courriel  à blog-zerocarbone@bonial.fr en y joignant le lien vers votre blog.
Et en plus l'arbre est planté en Bretagne ^^
Pour "Un bébé, un Arbre" rendez vous : ici, suivez le questionnaire et d'ici 6 à 8 semaines vous recevrez le certificat comme quoi un arbre a été planté sur telle région. 


Je vous invite donc amis de la blogosphère à faire de même cela ne vous prendra que 5 min

vendredi 8 février 2013

Miroirs d'Ambre - Denis Labbé




Denis Labbé est poète, analyste littéraire, traducteur, professeur de français mais aussi écrivain ayant à son actif plus de 4o nouvelles publiées sur différents supports. Un précédent recueil, Marelle d’ombres, avait été publié aux éditions Argemmios et plus récemment a été publié un roman de fantasy, Les Ombres de Nemain aux éditions Midgard.

Une adolescente accompagnée dans sa fugue par sa poupée. Un enfant hyperactif transformé en zombie par des médicaments et un autre qui rêve grâce à une ardoise. Un prêtre tentant d’empêcher la destruction de la France et untemplier qui a pour mission de faire échouer un voyage vers la lune. D’étranges êtres émaciés apparaissant dans un jardin et des androïdes de sève et de chair cherchant l’émancipation... 

Ces récits, souvent mordants, parfois grinçants, sont autant d’études de l’âme humaine et des travers de notre société. Passant du fantastique baroque à la terreur moderne, de l’uchronie à une anticipation humaniste, l’auteur place un miroir devant les yeux du lecteur afin qu’il saisisse ce qui se passe derrière son dos...



Que dire de plus que cette quatrième de couverture sans entacher l’essence même de chaque nouvelle ? Non tout de même je ne vais pas m’arrêter là…
Chaque nouvelle est succinctement préfacée par l’auteur, afin de nous remettre dans son contexte d’écriture, à savoir s’il s’agissait d’une édition originale ou déjà parue, remaniée ou non, mais aussi nous orienter sur son contenu : fantastique, horreur, terreur, fantasy urbaine mais aussi uchronie. J’ai d’abord été surprise par ce type de préface, j’avais peur qu’elles en dévoilent trop sur le contenu de la nouvelle, surtout les fantastiques. Et je dois dire que non, j’ai été agréablement surprise. La tension est palpable dès les premières lignes, accentuée souvent par une narration à la première personne pour les nouvelles fantastiques. Un ton qui se veut par moment cynique, un zeste d’humour noir et sans crier gare, la petite phrase qui vient nous happer dans le récit pour nous rappeler la noirceur du thème …. On rentre directement dans l’intimité du personnage, on devient son confident, le dépositaire de ses pensées les plus intimes où la solitude est très souvent présente.

Beaucoup de coups de cœur, notamment pour les nouvelles fantastique/ terreur, notamment pour « Plastic Doll », « Les giacomettis », « Cereza » et « J’entends battre ton pouls… » ; cette dernière m'ayant fait penser tout de suite au film Les Autres, par son ambiance …. Les nouvelles uchroniques ont moins retenu mon attention, elles n’en sont pas moins bien construite ; le thème ne m’a sans doute pas parlé. La nouvelle de fantasy urbaine est vraiment très agréable, elle dénote un peu par rapport au reste, moins sombre, plus ludique, ça repose entre deux nouvelles sombres ….

« Encore un comprimé mon garçon ! » est celle qui en tant que mère me pose le plus de questions. L’idée de parents qui finalement reprennent leur vie en duo une fois leur petit garçon formaté. C’est peut être celle qui m’effraye le plus sans doute parce que j’ai un enfant hypertonique : bien que moins inquiétant qu’un hyperactif, cela peut se révéler tout aussi usant. Et qu’un parent reste inquiet même quand son enfant est dans la « normalité », bref j’ai eu du mal à comprendre et accepter le détachement des parents. Et puis un enfant de 7 ans qui joue au Risk c’est un précoce …

Donc un très beau et bon  recueil, à lire et à relire, à s’acheter ou à offrir …


       




Lecture faisant partie du JLNN :



Article précédemment paru sur Mythologica 

jeudi 7 février 2013

Le Boucher - Olivier Gay





Pour commencer, je crois qu’il n’est pas inutile de faire une présentation succincte de l’éditeur. les éditions Midgard sont nées il y a assez peu de temps avec une ligne éditoriale qui se veut borderline, un mélange des genres sans complexe dans du moyen format. Il faut donc s’attendre à une lecture divertissante et rythmée de leurs romans …
Dans le Boucher, nous retrouvons la plume d’Olivier Gay dont le premier roman, Les talons hauts rapprochent les filles du ciel , paru au premier trimestre 2012, a immédiatement été récompensé par le prix de Beaune 2012.

Qui est donc cette mystérieuse Deria, belle et talentueuse, flamboyante et arrogante, qui vient déranger Mahlin durant sa garde pour demander à voir l’Empereur ? Qui est son père, pour qu’elle soit aussitôt accueillie, bien traitée, intégrée à la cour ?
La question se pose de manière plus brutale lorsqu’on la retrouve assassinée. Et Mahlin, accompagné de Shani la jeune servante, se retrouve au cœur d’une conspiration qui menace d’entraîner l’Empire tout entier dans la tourmente.
Car le père de Deria n’entend pas laisser le crime impuni. Vingt ans après avoir gravé sa légende en lettres de sang, le Boucher reprend du service. 

Dans une ambiance semi moyenâgeuse, nous faisons successivement connaissance avec les divers protagonistes qui vont arpenter habilement les pages de ce livre. L’auteur sait planter son décor et surtout ses personnages et ce, quel que soit leur destin. La jeune Deria avec laquelle vous venez de faire connaissance dans la présentation sera victime d’un assassinat et c’est de cet évènement que va découler la suite de l’intrigue.

Le roman commence sur Mahlin, un jeune garde affecté à la surveillance de la porte Ouest du Palais de Musheim. Une poterne servant quasi exclusivement aux sorties discrètes et nocturnes de la soldatesque. Au cours d'une de ses nuits de garde surgit Deria Froideval,  une jeune noble dont Mahlin va alors s’éprendre. Celui-ci va vite se faire rejeter mais une amitié va naître entre eux. Quant à Shani, la jeune servante, celle-ci va également sympathiser avec Deria. De domestique attitrée, elle va dès lors devenir également une amie.
Mais voilà, quelques temps après son arrivée, Deria est retrouvée assassinée dans la basse-ville, un quartier très peu fréquentable de la capitale impériale de Musheim. C’est de ce malheureux meurtre que vont découler les manigances des nobliaux de la cour. En soi, la mort d’une jeune fille dans la basse ville n’est pas exceptionnel, mais Deria n’est pas n’importe qui. Elle est la fille du légendaire Rekk le Boucher, le faiseur de veuves, celui que l’on mentionne tel un mythe afin de faire peur aux enfants. Tout le monde connaît d’avance sa réaction : si celui-ci venait à apprendre la mort criminelle de sa fille, il reviendrait alors dans la capitale faire couler le sang de la vengeance ….

Et comme rien ne se passe telle que cela avait été manigancé, effectivement Rekk revient à Musheim, avec un seul objectif : trouver et tuer l’assassin de sa fille.
J’ai passé un très bon moment avec un livre très bien orchestré, dynamique et rondement bien mené. Les scènes de combats n’ont pas à pâlir devant un bon Gemmell et les intrigues au pouvoir sont également très bien ficelées, on reste d’ailleurs sur notre faim. Même si la conclusion du premier tome nous apporte quelques éléments de réponses, on ne sait toujours pas qui tire les ficelles, qui est la marionnette de qui et pour les bénéfices de qui, de quoi …

Alors certes, ce roman n’est pas exempt de défaut, j’aurais aimé que certains passages soient un peu plus courts, car j’ai trouvé que la dynamique s’essoufflait un peu par moment, mais globalement, le livre a un très bon rythme et se lit avec une grande facilité. Ce qui m’a fait sourire, c’est le nombre de fois où cette  pauvre Shani ne se rend pas compte qu'elle a retenu sa respiration, surtout dans la première partie du roman. Après tout s'arrange, elle gère sa respiration comme il faut …
J’ai trouvé la construction des personnages réussie, avec des caractères bien tranchés que l’auteur a su faire évoluer de façon cohérente. On pourrait se dire que finalement, la description de l’anti-héros, Rekk, est assez clichée mais  il répond parfaitement à nos attentes. Il représente la force brute, avec un charisme hors du commun, tel que l’on peut l’apprécier chez Gemmell d’ailleurs. Pour tout dire, j’ai eu la même sensation de lecture qu’en lisant un Waylander. Certains passages, je ne les ais pas lus, je les ai vécus ; je me permets même  de vous livrer un extrait pour partager la beauté du combat :
"L’espadon s’abattit de nouveau, l’épée du Boucher s’interposa au dernier moment.

— Chante avec moi !

Rekk baissa la tête alors que la lourde lame sifflait vers son visage.

— Chante avec moi ! répondit l’autre en écho avant de tenter un coup d’estoc.

— Chante avec moi, le sang et l’acier !
Un coup d’estoc.
— Chante avec moi, le sang va couler.
Un coup de taille.
— Je mangerai ton cœur !
Une feinte au visage.
— Je boufferai ton foie !
Une parade, une feinte de corps.
— Il n’y a qu’un vainqueur !
Un pas de côté, un assaut brutal.
— Et ce vainqueur…
— C’est moi !
Rekk se fendit, frôlant la poitrine de son adversaire. Mais le coup était porté de trop loin pour être réellement efficace.
— C’est moi !
Comeral engagea brutalement le fer, repoussant son adversaire à l’autre bout de la pièce.
Ils riaient tous les deux, chantant au rythme de l’acier."


Bref c’est bon, c’est prometteur et en plus c’est un auteur français. Ce n’est pas pour faire du chauvinisme, c’est simplement pour rappeler au lectorat que oui, il y a de la très bonne fantasy française et ça serait dommage de passer à côté. Si je n’ai pas fini de vous convaincre, sachez que si vous avez aimé Druss et Waylander de Gemmell, Le Baiser du rasoir de Daniel Polansky ou encore j’oserais même Gagner la guerre de Jean-Philippe Jamorski, vous ne serez pas déçu par ce livre. J’attends donc le tome 2 avec une impatience non feinte …

                  


L'auteur : Né à Grenoble en 1979, Olivier Gay vit aujourd’hui à Paris. Longtemps consultant en stratégie il se consacre désormais à l’écriture. Avec Les talons hauts rapprochent les filles du ciel, il a obtenu le Prix du premier roman du festival de Beaune en 2012 et a depuis publié au Masque la suite des aventures de Fitz, Les mannequins ne sont pas des filles modèles, puis Mais je fais quoi du corps ? ainsi que deux romans de fantasy, Le Boucher et la Servante aux éditions Midgard-Lokomodo

L'avis de Dup 

Ma chronique de son thriller : Mais je fais quoi du corps ?

Article précédemment paru sur Mythologica 
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