samedi 29 juin 2013

Ferrailleurs des Mers - Paolo Bacigalupi



Il m'a fallu du temps pour faire mûrir cette chronique et je suis pas bien sur qu'elle soit bien à la hauteur du livre. Déjà je vais expliquer mon choix de lecture, j'ai choisi « ferrailleurs des Mers » car je ne voulais pas me lancer tout de suite dans la lecture de « la fille automate » livre précédent et multi primés (Hugo, Nebula, GPI) de Paolo Bacigalupi. Pourquoi ? Non pas que le thème et l'histoire ne m'attirent pas mais voilà , j'ai peur, peur que ce soit un livre qui se mérite. D'ailleurs certaines critiques vont dans ce sens. Alors quand je suis allée aux Étonnants Voyageurs et que j'ai su que Paolo Bacigalupi était là, et bien je me suis dis que c'était l'occasion et il est tellement sympathique que j'ai failli acheter ces deux romans, mais voilà ma Pal me faisant peur je l'avoue et manquant cruellement de confiance en moi, je me suis contentée des « Ferrailleurs des mers » et je regrette ! A force de me sous estimer dans mes capacités à ingérer des livres peut être plus complexe je ne fais que me punir. Heureusement, j'ai des amies, qui j'espère se reconnaîtront, qui me soutiennent et qui au lieu de croire en ma bêtise, crois en moi ! Bref je m'écarte de mon sujet là les enfants !

Les ferrailleurs des mers, écrit par l'éblouissant Paolo Bacigalupi, est un roman young adulte/jeunesse. La couverture réalisé par Bob Warner, est magnifique, elle prend toute sa dimension à la lecture du livre.
On pourrait se croire en Inde ou au Bangladesh de nos jours sur un chantier de démantèlement de navire,
mais non on est bien dans un roman d'anticipation. L'histoire se déroule fin du XXIème siecle aux Etats-Unis sur la côte Louisiane. Les USA ont sombré, c'est un devenu un pays du tiers-monde envahi de bidonvilles et de pauvreté. La monté des eaux a englouti de nombreuses villes. Ne subsiste pour les tranches les plus pauvres que de maigres technologies récentes tel la peinture Led. Il n'y a plus de pétrole, le monde a du faire face et trouver d'autre moyens de produire de l’énergie, trouver une alternative à la l'industrie pétrochimique ou chercher d'autre moyen de locomotion comme les clippers, bateaux aux technologies modernes qui permettent sur une planète de plus en plus immergés des déplacements rapides.

Nailer est un jeune garçon, pas très grand et visiblement, très maigre. Son job, ramener du cuivre ou autres alliages métallifères précieux revendable et pas trop lourd. Les Lourds, c'est un autre métier. Nailer lui est un léger.Sa morphologie lui permet de se faufiler dans les supertankers en démantèlement sur la plage de Bright sands Beach. Se faufiler dans des conduites étroites, non éclairer avec la seule lumière de sa peinture Led sur le front où les seuls points de repères sont les marquages du clan pour signifier que la zone explorée appartient au 1er arrivé. Et le rêve de Nailer, monter à bord d'un Clipper, fuir sa vie sur cette plage polluée, fuir ce père maltraitant ...

Puis survient une tempête, qui conduit justement un clipper au naufrage sur une petite île qui borde la plage où vit Nailer, il trouve le bateau en compagnie de Pima, une amie. Et là il sauve une jeune fille, naufragée du clipper. Nita, est la propriétaire du navire, elle est aussi la fille d'un très riche entrepreneur. Nailer prend la décision de la sauver envers et contre tout...

J'ai beaucoup de mal à rédiger cette chronique et je ne sais vraiment pas ce qui me bloque, j'ai aimé le livre, le contexte de cette aventure est très riche le monde « apocalyptique » que peint Paolo Bacigalupi est juste, il n'est pas trop young pour un roman jeunesse. L'aventure offre l'opportunité de décrire un monde, le notre, en décrépitude. Cette quête, cette fuite, menée par Nailer et Nita est elle bien typée jeunesse, quoi que certains passages demandent quand même une certaine maturité je pense. D'ailleurs, il aurait peut être été judicieux d'avoir un âge recommandé ?!

Donc un très bon roman d'aventure jeunesse, avec un contexte exploitant des notions finalement assez complexe pour du young adult, mais peut être que je sous estime les capacités de nos ados. J'attends finalement le tome 2 pour me prononcer d'avantage. Pour connaître mieux les personnages et leur développement, en apprendre plus sur ce monde apocalyptique, qui garde encore des parts d'ombre qui ne demandent qu'à se dévoiler, en définitive je crois que je reste sur ma faim. 

Paolo Bacigalupi: 

«La science-fiction, ce sont des verres non pas pour regarder le futur, mais le présent»


        



La suite "Les cités Englouties", ( le titre me fait déjà baver) sortira en novembre 2013, et évidement je me jetterais dessus !


je vous conseille un petit tour sur ce reportage photo, qui illustre bien l’ambiance du début du livre

L'abattoir aux cargos



Cette chronique parait en même temps que celle de Lune et Kissi :



La chronique de Kissi

Retrouvé également la chronique de Xapur : ICI  et celle de Tigger Lily :



CITRIQ


mercredi 26 juin 2013

Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l'amour de S.G Browne



Andy est un zombie, pas de chance pour lui, il s'est réveillé. Non parce que les zombies, quand même faut l'avouer c'est pas très classe d'en avoir dans la famille. C'est pas le genre d'info que vous criez sur tous les toits ! Mon fils est devenu un zombie et il vit dans mon cellier !!

Tiens d'ailleurs Andy vit dans le cellier de ses parents, non ce n'est pas un ado, j'ai dit c'est un Zombie, un euhhhhhberkkkk zombie quoi !! Andy est un adulte qui fut marié et père d'une petite fille mais la vie l'a tragiquement ébranlée, il est revenu lui seulement pas sa femme. Andy s'est fait défoncer la face pendant son accident de voiture, du coup son seul moyen de s'exprimer c'est une pancarte. Et Andy réfléchit beaucoup, c'est un zombie qui se bat pour la cause des zombies. Du genre, « les zombies contre la mutilation » ou « j'ai le droit de me promener ». Le problème c'est qu'Andy avec ces conneries finit souvent à la spa et qu'il faut payer une amende pour récupérer son zombie. La toute première fois, la famille qui vient récupérer son zombie, ne paye pas, faut déjà encaisser le fait qu'un des membres de sa famille ne soit pas mort mais revenu. Mais vous êtes libre de repartir avec ou non et là gloups j'aime autant pas vous dire ce qu'ils en font ! Et quand le zombie transgresse certaines règles, genre rébellion, non respect du couvre feu et bien il finit à la spa et là faut raquer.

Non le problème c'est que le père d'Andy, il en a marre de ces conneries, en plus Andy a englouti les meilleurs crus de la cave, entre le prix des bouteilles les amendes à la spa et les flacons de douche (pour le formol), là Andy a dépassé les limites du raisonnable. Andy lui a dépassé les limites de la reconnaissance … mais ça hein vous le découvrirez en lisant le livre !

Dans son périple Andy fréquente un groupe de soutien, un peu dans le même genre que dans fight Club pour ceux qui l'ont vu, les scènes y sont aussi cocasses, d'ailleurs le livre ne manque pas d'humour. Et comme dans le fight club, encore, le groupe de soutien à ses règles :

« Tu ne dérangeras point les vivants
Tu ne sortiras point après le couvre feu
Tu ne t'adonneras point à la nécrophilie
Tu ne convoiteras point la chair de ton voisin » 

et les règles, on est d'accord, si elles ne sont pas transgressées c'est pas amusant.

Et donc Andy va tomber en amour d'une fille de ce fameux groupe de soutien, Rita. Rita qui n'a de cesse de sucer son rouge à lèvre, formol oblige ! Andy aime Rita, Rita aime aussi Andy, j'en serais jalouse ! Mais certes, tant mieux pour eux, même s'ils transgressent déjà une règle et ça c'est déjà pas bien.

Je suis aussi fan des termes abordés par Helen, celle qui anime le groupe de soutien : 

« L'espoir n'est pas qu'un mot en six lettres » ou 
« Accepte ta réalité »

Tout ceci ne serait pas très drôle sans l'intervention de Ray, et là mes enfants croyaient moi les règles elles vont être transgressées (et pas qu'une fois !!) Lesquelles ?! Mais lisez le livre voyons ! Sachez qu'il y a du mordant et du croustillant, et oui c'est comme ça les zombies c'est plein surprise !

Je pense que vous l'avez compris, j'ai adoré ce livre. Du zombie comme on a envie d'en lire souvent, rempli d'humour, mais pas de l'humour potache, plutôt caustique et qui ne manque pas de réflexion. Parce que finalement, dans cette société décrite dans le livre, les zombies représentent une communauté qui doit vivre à l'écart, c'est un rebut de la société, une erreur de la nature et j'en passe. Finalement, on a une réelle affection pour cette communauté, qui se fait vraiment maltraiter, où finalement l’enchaînement des événements n'est qu'un juste retour de bâton. Le livre a même su m'émouvoir, malgré l'histoire qui peut paraître saugrenue, la justesse des propos et des problématiques ont une véritable résonance. Même l'histoire d'amour improbable entre Rita et Andy finit par sonner juste et a nous toucher. Devenir Zombie, avoir conscience de sa différence, enterrer son ancienne vie et reconstruire une nouvelle, « Comment, j'ai cuisiné mon père, ma mère et retrouver l'amour... » c'est un concentré de très bonnes choses, un coup de cœur assurément !


Sinon, ce que j'aime chez Andy c'est ces haïkus :

Chair réanimée
Bouillie d'organes putréfiés
Ragoût au formol


Andy te bile pas, moi je t'aime et j'ai hâte de te retrouver dans « Le jour où les zombies ont dévorés le père Noël »
CITRIQ

samedi 22 juin 2013

Challenges/ Lectures Estivales


Je viens vous annoncer que je suis l'heureuse participante de divers challenge estivales tout d'abord le "Summer Star Wars Episode I" organisé par le RSF Blog :




Ensuite et j'espère pouvoir faire de jolis combos à cette occasion, je serais aussi du Challenge de Vert "My Summer of (SFFF) Love" sur Nevertwhere 



Avec deux chroniques pour ce challenge : 



et pour finir ma liste de lectures Estivales c'est à dire du 21 juin au 21 septembre  ! 

  1. L'homme des morts de V.M. Zito dans le cadre Masse Critique de Babelio 
  2. Comment J'ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l'amour de S.G Browne
  3. Point Zéro d'Antoine Tracqui
  4. Vers les ténèbres Andrei Dyakov
  5. Je suis une légende de Richard Matheson
  6. Timeville de Tim Sliders
  7. Jesus contre Hitler : Zombies Nazis en Sibérie de Niel Jomunsi
  8. Rainbows Warriors épisodes 1 d'Ayerdhal
  9. H2G2 guide du voyageur galactique de Douglas Adams
  10. Rispote Apo anthologie Imajn'ère 2013
  11. La fournaise Tome I : Enfermé de Alexander Gordon Smith 
  12. Le Passage de Justin Cronin, ma lecture Défi choisi par Lune 
  13. Les Douze de Justin Cronin
  14. Mauvaise Herbe Léonard Taokao
  15. Total Chaos Anthologie ImJn'ère 2013 
  16. Même pas mort de Jean-Philippe Jaworski
  17. Le dernier château et autres crimes de Jack Vance, ça serait dommage de ne pas satisfaire mon propre défi !! ( Lu une novella dedans)
  18. Le diptyque de Sylvie Denis, La saison des singes et l'empire du sommeil
  19. Ciel profond de Patrick Lee, histoire de finir la trilogie 
  20. Hantés d'Anne Fakhouri (en cours)
  21. Les damnés de l'Asphalte de Laurent Whale 
  22. Lasser, un privée sur le Nil ainsi que mariage à l’égyptienne de Sylvie Miller et Philippe Ward
  23. Deadline de Mira Grant
  24. Lanmeur Intégrale tome 3
  25. Le Puits des mémoires, la trilogie 

Je vais me contenter de ça on verra par la suite ....




lundi 17 juin 2013

Défi "Jack Vance"









L'idée m'avait effleuré avant son décès mais maintenant que ce grand homme nous a quitté et qu'un collègue blogueur a du lâcher son challenge faute de temps. Je me suis dit, aller pourquoi tu ne mettrais pas en place un Défi "Jack Vance" 

Avec un catalogue plus que complet voir ICI et ayant eu la chance d'en lire un peu (mais pas assez) j'ai été conquise par cet écrivain. 

Vu la jeunesse de mon blog, je suis consciente du coté peut-être prématuré de mettre en place un tel défi, bref je compte sur vous pour relayer l'information un MAXIMUN !!! 

Le défi commence le 28 Juin 2013 et finira le 28 Décembre 2013 !

Ce défi peut être couplé facilement avec d'autre challenge comme JLNN de Lune ainsi que le Summer Star Wars organisé par Lhisbei. Peut être même que vous pourriez décrocher un quadruplé avec le challenge de Vert My Summer of (SFFF) love, je peux même vous dire que c'est même envisageable avec la novella les Cinq rubans d'or ! 

Pour participer, c'est très simple il suffit de me laisser un commentaire dans cet article.


Alors comme pour tous challenges/ Défis, je vous demanderais : 


  • De faire un petit billet pour signifier votre participation avec le lien vers ce billet 
  • De  mettre en lien vos chroniques que vous publierez en commentaire de ce billet. Ça sera beaucoup plus simple pour moi, je perdrais moins de temps à retrouver vos chroniques 
  • De mettre en fin de vos chroniques mon magnifique logo ci dessus "Défi Jack Vance" ( en plus petit ou en plus gros c'est vous qui voyez :p)

voici les participants et leurs choniques :





dimanche 16 juin 2013

Défi Âne VS Papillon #4 : choix du livre

Mon gage 


Voyons tout d'abord de qu'il en est de mon gage, puisque je n'ai pas été capable de lire le livre que Lune m'avait choisir, à savoir La cité de la fin du temps de Greg Bear. Du coup, on avait soumis le choix de ma lecture au vote du public, qui avait alors choisir Mémoria de Laurent Genefort.

Donc, je devais faire de mes blanches mains un marque page pour la choupette. Mais voilà, je ne voulais pas faire n'importe quoi, voilà pourquoi j'ai demandé de l'aide et des conseils à Ophélie Bruneau ;), qui m'a gentiment envoyé du matériel afin de concevoir le marque page de la mort qui tue !! 

La preuve en image ( photos faite à mon taff ) :






la touche finale apportée à la maison :


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Son gage 



Passons maintenant au gage de la Choupette puisqu'elle n'avait pas le goût de lire le livre que je lui avait savament choisi.  Mais au lieu de demander de changer sa lecture par le vote du public, l'appel à un ami voir le 50/50, elle a attendu le dernier moment et donc de ne pas rendre sa copie pour le défi. Son gage sera donc en conséquence.

Puisque tu me lis ma choupette, va donc chercher ta moitié, il faut qu'il lise ça, il sera mon témoin privilégié. 

Ma choupette, je t'adore mais ce gage était pour moi bien trop tentant ! 

Tu vas donc, maintenant que tu as si bien lu et chroniqué le livre, regarder attentivement ce film cultissime qu'est LA SOUPE AUX CHOUX 
Non franchement ne me remercie pas !

Comme ça tu pourras nous faire une belle chronique où tu pourras faire un parallèle avec le roman. Si c'est pas bien ça !!




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Le choix du livre 


J'ai décidé pour le choix du livre de ne pas être trop sévère et donc de choisir un livre que tu as mis dans ta liste estivale, donc un livre que tu souhaitais lire très vite. 

Mon choix sera donc :


Pourquoi ce choix, pour plusieurs raisons, ne serait ce que pour que tu lises enfin la nouvelle Papillon de Lune. Egalement pour rendre hommage à cet auteur hors du commun, qui nous as malheureusement quitté depuis peu,  le peu que j'ai lu m'ayant totalement conquis. Enfin comme tu le dis ça te permettra de JLLniser Et enfin ça me permet d'officialiser le fait que je vair mettre en place un défi estivale "Jack Vance"




Sinon voici ce que Lune m'a choisi : ICI













samedi 15 juin 2013

Mémoria - Laurent Genefort






Le prix de l'immortalité...


Il travaille pour le compte des grandes Compagnies qui se partagent l'univers. Il erre de planète en planète au gré de ses contrats. Il est le tueur à gages le plus redouté des mondes humains. Le plus cher, aussi. Nul ne sait qui il est véritablement. Pas même lui. Tel est le prix de son immortalité. Immortalité qu'il doit à un artefact extraterrestre unique et qui ne le quitte jamais. Tous comme les « crises de souvenirs » qui le terrassent de plus en plus souvent. Au point d'en menacer ses missions. Des souvenirs dont il ne sait même pas s'ils sont les siens. Des crises qui masquent une terreur secrète, tapie au fond de lui sous la forme d'un cauchemar qui, inexorablement, se rapproche et menace de l'engloutir.


L'histoire débute avec un récit à la première personne. On incarne le personnage principal, un tueur à gage qui pour mieux se fondre dans le milieu de sa cible, emprunte le plus souvent le corps d'un proche.
On suit donc ces différentes missions qui se déroulent sur diverses planètes, où à chaque fois il ne manquera pas d'emprunter un corps. Mais le système connaît visiblement des limites, il est de plus en plus assailli de cauchemars, ou plus exactement ce qu'il nomme le cauchemar noir qui le met le plus souvent KO. Pour freiner un peu la fréquence de ce cauchemar noir il s'injecte des capsules dit mémorias : des souvenirs pas forcement les siens qui lui paraisse plaisant. 
Revenons un peu au fonctionnement, il dispose d'une mallette d'une technologie avancée qui lui permet de charger son esprit dans un hôte tout en gardant les souvenirs de celui-ci. 
Il fait ça depuis des siècles au point qu'il en a oublié son identité. Certains souvenirs d'hôtes le hantent, et il ne sait même plus quels souvenirs lui appartiennent. Tous le long du roman nous suivons le parcours tourmenté de ce tueur à gage singulier. Qui va finir par vouloir s'établir définitivement dans un corps, afin d'en finir peut être avec ce cauchemar noir, afin de mettre fin à cette immortalité sans identité. 

Je ne sais pas trop comment qualifier ce roman de Laurent Genefort, un space opéra pour sur. Un thriller space op sans doute ! Au tout cas j'ai trouvé ce roman très bien construit, même si j'ai compris quelle fin s'esquivait, cette révélation m'a tout de même prise aux tripes. Le meilleur Genefort que j'ai lu, bon en même temps je vous l'accorde j'en ai lu que quatre. Un jour quand j'aurais rassemblé assez de courage je m'attaquerais aux deux intégrales Omales ... J'ai un regret dont je suis la seule coupable, il existe une nouvelle  qui est parue dans la version folio SF et dans le Bifrost n°50, et j'ai très très envie de la lire mais voilà j'ai déjà le livre version LeBélial. Et forcement je serais très heureusement si celle-ci était disponible en Epub....



           


(clic)





Voyons quel billet d'excuse lune nous a concocté : ICI

CITRIQ

jeudi 6 juin 2013

L'une rêve, l'autre pas – Nancy Kress


Editions : ActuSF
Collection : Perles d’Épice / Hélios
Traduit par Claire Michel
Illustration de couverture : PROP4G4ND4
Date de parution : 10/2012 - 09/2016 (poche)
Prix GF (épuisé) : 12 € / Prix numérique : 3,99 € / Prix poche : 7,00€
160 pages



« Docteur... savez-vous combien j’aurais pu accomplir en plus si je n’avais pas dû dormir toute ma vie ? »

Alors que deux jumelles viennent au monde, l’une d’elles a été génétiquement modifiée pour ne plus avoir besoin de sommeil. Chaque jour, elle dispose de huit à dix heures en plus pour vivre et découvrir le monde... Des heures qui feront aussi d’elle un être à part.
Dès lors, comment trouver sa place dans une société qui n’est plus la vôtre ?
Nancy Kress est l’une des belles voix de l’imaginaire mondial avec des romans comme Après la chute, Le Nexus du Docteur Erdmann ou encore Les Hommes dénaturés. Elle développe une science fiction au carrefour de la science, de la conscience sociale et de la poésie. L’une rêve, l’autre pas est son chef-d’œuvre. Il a obtenu le prix Hugo, le prix Nebula, le prix Asimov des lecteurs, le Grand Prix de l’Imaginaire et le prix décerné par Science Fiction Chronicle.

mardi 4 juin 2013

Entrevue Gigahertzienne avec Ophélie Bruneau



Aujourd’hui, je vous propose pour la première fois sur ce blog une interview. Cette interview est celle d'Ophélie bruneau, auteure que j'apprécie à sa juste valeur, autant dire beaucoup. J'ai lu son 1er roman, « et pour quelques gigahertz de plus » paru aux éditions Ad Astra, qui m'avait alors beaucoup plus. Et même si son nouveau roman "L'ouroboros d'argent" paru aux éditions du chat noir correspond moins à mes habitudes de lectures, je me suis laissée convaincre parce que tout simplement c'est Ophélie et qu'elle fait partie des auteurs que je suis.




Bonjour Ophélie, pour lecteurs/lectrices qui ne te connaîtraient pas, pourrais-tu te présenter brièvement ?



Il était une fois une jeune femme créative et touche-à-tout, qui aimait diverses formes d'expression et qui ne s'est définitivement décidée pour l'écriture que vers l'âge de 27-28 ans.
Aujourd'hui, je suis l'auteur de deux romans publiés : "Et pour quelques gigahertz de plus..." aux éditions Ad Astra, et "L'Ouroboros d'argent" aux éditions du Chat Noir. J'ai collaboré au tome 3 des Arcanes de Naheulbeuk, aux éditions Clair de Lune. J'ai également repris la présidence de l'Armoire aux Épices, l'association qui m'a offert mes premières publications en fanzine.
J'ai une formation scientifique, je travaille dans le domaine de la paie (pas glamour mais ô combien utile) et j'habite en banlieue parisienne avec mari et enfants.


Ton premier roman « Et pour quelques gigahertz de plus » est paru en décembre 2011 chez ad astra. Peux tu nous raconter cette première expérience ?



Et pour quelques gigahertz de plus est mon vrai premier roman, le premier que j’ai écrit de bout en bout. En matière d’écriture comme de révision, je me suis fait la main dessus et il a essuyé pas mal de plâtres. En 2008, une première salve d’envois n’a recueilli que des refus, mais l’un d’eux, celui de Philippe Ward pour Rivière Blanche, se voulait encourageant : le récit avait du potentiel et moi aussi. J’ai donc repris le travail, et soumis le manuscrit à Ad Astra quand j’ai entendu parler d’eux à l’automne 2010. Xavier Dollo a accepté le roman très vite, tout en me prévenant qu’il y aurait du travail dessus. Et il y en a eu ! Mais c’était pour la bonne cause.

« Et pour quelques gigahertz de plus » est un roman SF plutôt space opéra, qu'est ce qui t'as poussé à écrire dans ce genre ?



Tout est parti du Prix Littéraire du Chaos, ou « PLC », un concours de nouvelles que nous organisions entre copains à une époque lointaine. En 2004, le thème « Dragon » appelait une ambiance très fantasy. J’ai donc tout naturellement pris le contre-pied en décidant que le dragon serait une créature alien, et en créant face à lui ce qui allait devenir le trio Serrano-Tikosh-Artemisia.
Détail amusant : en 2002, également pour le PLC et sur le thème « Vendredi 13 », j’ai créé Axel, le futur personnage central de L’Ouroboros d’argent. Je dois beaucoup à mes vieux projets, en fait.

Parles nous un peu plus de cette association dont tu es présidente : « l'armoire aux épices » ?



L’Armoire aux Épices est une association loi 1901, créée en 2008 pour promouvoir la littérature érotique. Nous publions un fanzine, Piments & Muscade, ainsi qu’un webzine, Vanille Givrée. Notre credo : combattre la sinistrose avec des textes souvent affriolants, mais pas forcément. C’est la qualité de la plume qui nous intéresse, pas la pornographie, même si certains de nos auteurs manient l’art du cru avec virtuosité.

Tant qu'on parle association, une partie de tes droits d'auteur sur « L'ouroboros d'argent » sera reversée à handi'cats, peux tu nous parler de cette association et exprimer ce qui t'as poussé à faire ce don ?


Handi’cats est une initiative d’un jeune couple normand, engagé dans les sauvetages d’animaux depuis longtemps et qui souhaitait se spécialiser dans les cas les plus difficiles : des chats et quelques chiens malades, blessés ou handicapés. Ces animaux sont généralement trouvés dans la rue ou sortis de fourrière. Ils subissent les soins appropriés au siège de l’association avant d’être répartis dans des familles d’accueil et, si possible, adoptés.

J’ai moi-même un pied dans la protection animale, comme le savent ceux qui m’ont vue transbahuter un cochon d’Inde au retour des Imaginales. L’acceptation de mon manuscrit par les éditions du Chat Noir est tombée à un moment où Handi’cats, qui a chaque mois de grosses factures vétérinaires, lançait un appel à dons, et l’idée est venue très naturellement.

"De l'autre coté du miroir" est aussi un livre auquel tu participes, quel rôle y joues-tu ? Et qu'est ce que ce projet "Le merveilleux est partout" ?


Le projet est une initiative du photographe Gaël Dupret, qui a subi plusieurs mutations ces derniers mois. « De l’autre côté du miroir » doit être le premier de deux livres comportant des photos de créatures fantastiques, chacune située dans un cadre contemporain et accompagnée d’un conte. Il est actuellement en souscription en vue d’une auto-publication, probablement à l’automne. J’y participe en tant que modèle et en tant qu’auteur.

La couverture d'Ouroboros d'argent adopte un visuel plus bit lit, et toi comment classifierais tu ton dernier livre ?



Bit-lit à un code près : celui qui veut que l’action soit centrée sur une héroïne. Comme, aux dernières nouvelles, Axel était un garçon, le terme « fantasy contemporaine », ou « urban fantasy », devrait convenir à tout le monde.



Je viens de lire L’Ouroboros d'argent, c'est très différent de "et pour quelques gigahertz de plus". Comment as tu travaillé ce dernier roman ? Est ce que tu t'es documenté sur la lycanthropie ?


Comme la ligne temporelle est très concentrée sur ce roman, j'ai accordé une attention particulière à la chronologie, et à la cohérence des temps de parcours (Mappy et Google Maps ont été mes amis). En revanche, je ne me suis pas particulièrement documentée sur les loups-garous, puisque j'avais déjà commencé à développer "mon" mythe pour cette univers bien des années auparavant.


J'ai aimé dans ton roman le fait qu'il soit campé sur notre réalité de tous les jours. Cette intégration, cette gestion du loup garous dans notre quotidien a très bien fonctionné pour que je me dise finalement oui le merveilleux est partout !
Alors j'en viens à ma question, comment as tu construit tes personnages ? (D'ailleurs, je me suis beaucoup retrouvé dans Julie )

Mes fiches de personnages restent toujours succinctes : ils prennent vraiment vie au moment de l'écriture. Je ne sais donc pas forcément quel est leur écrivain préféré ou qui leur a servi de modèle quand ils étaient petits, mais je leur pose un historique rapide, des traits de caractère et un gimmick distinctif (qui peut ne pas être exploité dans le roman, mais qui m'aide à les "sentir"). Tout est une affaire de feeling.


L'intrigue se passe en France, beaucoup en Auvergne notamment Salers, pourquoi ces choix ?
Par contre je n'ai pas trouvé Soleil du Diable, pure invention ou bien ?



Pourquoi en France ? Parce qu'une histoire ne devient pas plus intéressante ou plus sexy si elle se déroule à Londres ou à New York, surtout sous la plume d'un auteur qui a relativement peu voyagé en Estrangie. J'ai visité Salers il y a quelques années, j'ai trouvé la ville magnifique et j'en ai ramené mon bracelet à l'hématite, qui ne me quitte plus depuis. Idem pour Dijon, que j'aime beaucoup.
Soleil-du-Diable est effectivement une pure invention, quelque part le long de la D2089. Autant installer une meute d'une douzaine de garous dans une ville de la taille de Nantes ne change pas grand-chose à sa nature, autant je ne me vois pas prendre un vrai village et décider qu'une bonne partie de sa population pourrait figurer au casting de Charmed (ou de Hero Corp). Soleil est une figure très ancienne de mon imaginaire, avec son historique et ses grandes familles.


Penses-tu revenir dans cet univers lycanthropique, ou bien dans le merveilleux, finalement Capucine ouvre une porte sur autre chose qui pourrait être exploité ?


J'en ai bien l'intention. Avant la fin de l'année, quelqu'un d'autre regardera à travers la porte entrouverte par Capucine.

As-tu d'autres projets en cours, roman, nouvelle à paraître ?


Toujours ! J’ai quelques nouvelles à paraître, mais aucun planning fixe à annoncer à ce sujet. Et il y aura d’autres romans, dont au moins un chez Ad Astra, avec une partie des personnages d’Et pour quelques gigahertz de plus. J’en suis encore au stade dit du « petit scarabée », où l’on écrit des textes avant de savoir si on les publiera et avec qui, donc j’en ai quelques-uns d’avance.


Comment expliques tu que les personnes qui lisent de la SFFF et qui écoutent du Métal soient aussi Merveilleuses ? 


Les lectures de l’imaginaire apprennent à regarder notre monde sous un autre éclairage, et le métal lui fournit la meilleure bande-son qui soit. Les deux ensemble donnent la tête bien faite et le poil luisant.


Question bonus pour les lecteurs de « Et pour quelques GIGAHERTZ de plus » ? Il paraîtrais que la couverture n'ait pas toujours été bien comprise, serais tu prêtes à lever ce mystère et nous l'expliquer ? à moins que tu ne préfères laisser chacun libre de son opinion ?


Laurent Guillet, l’illustrateur, est parti sur le personnage de Shania Artemisia, la découverte de son interface neurale toute neuve, et aussi son largage à l’aide d’une capsule de jelly. À partir de là, la license artistique a joué.


Ophélie, merci d'avoir joué le jeu de cette interview, j'aurais une dernière chose à te demander, pourrais tu me choisir ma prochaine lecture, je te propose ma PAL répertoriée sur babelio pour faire ton choix et me l'expliquer ;) !


Tu DOIS lire le premier tome du Guide Galactique de Douglas Adams. Pas seulement parce que c'était un grand monsieur (dans tous les sens du terme), mais parce que la trilogie en cinq parties est un des ouvrages qui m'ont donné envie d'écrire de la science-fiction. C'est drôle. C'est plein d'idées. C'est parfois triste et souvent poétique. Bref, IL LE FOOO !



L'Ouroboros d'Argent - Ophélie Bruneau


Après son premier roman « et pour quelques gigahertz de plus » paru aux éditions Ad astra. Ophélie nous revient avec un nouveau roman d'un tout autre genre publié chez les éditions du chat noir. A noter également qu'une partie des droits d'auteurs sera reversé à l'association Handi'cats

Axel est généreux. Axel est amoureux. Axel est trop gentil. Aujourd'hui, il doit traverser la France pour acheminer un héritage.
Célia est fière. Célia est implacable. Célia est un loup-garou. Aujourd'hui, secondée par deux jeunes de sa meute, elle doit retrouver l'objet responsable d'une vieille malédiction.
À la croisée des chemins, le piège se referme dans le Massif Central. Prête à tout pour mener à bien sa mission, Célia n'hésitera pas à détruire la vie d'Axel s'il le faut. Le jeune homme a de la résistance à revendre et des amis prêts à l'aider. Pourtant, cette fois, il pourrait bien finir broyé au nom de l'Ouroboros d'argent.
L'artefact vaut-il seulement tous ces sacrifices ?
Le roman commence sur une chasse au Lunard, un garou ayant échoué dans sa transformation. On découvre alors la meute dijonnaise, dont Célia fait partie avec Claudio et Capucine, jeune garou ayant depuis peu appris qu'elle était garou. Les garous se reconnaissent entre eux par leur odeur-aura. Ce qui permet aux garous confirmés de chaperonner et initier, les jeunes garous n'ayant pas encore connaissance de leur nature lycanthrope.
Nous faisons ensuite Connaissance avec Axel, garou également appartenant à la meute Nantaise, mais qui a pris ces distances et habite Nevers. Axel a une petite amie, Julie, elle ignore tout de la nature de son petit ami. Axel habite en co-location avec un jeune homme, Dérénick.
Axel est appelé par son chef de meute pour rapatrier un héritage. Quand un garou meurt, il y a tout un protocole à respecter vis à vis des autres meutes. Alex doit donc se rendre à Salers récupérer l'héritage pour la Meute Nantaise.
Mais voilà Célia, va vouloir aussi s'y rendre, il se trouve que son grand-père est victime d'un sortilège dû au défunt qui a condamné son grand-père à ne plus pouvoir se transformer en garou. La clef du maléfice repose sur une boucle de ceinture en argent représentant un Ouroboros. Célia part donc en quête de retrouver cet Ouroboros d'argent afin de délivrer son grand-père de ce maléfice, mais rien ne se déroule telle qu'elle le voudrait. L'Ouroboros demeure introuvable à Salers. Et Axel se retrouve pris dans une guérilla entre garous dont il ne connaît rien mais où Célia se persuade qu'il y tient forcement un rôle de part son appartenance à la meute Nantaise et par les relations que celle ci entretenait avec le défunt.
Axel se retrouve donc baladé dans une histoire qui le dépasse mais dans lequel on le forcera à jouer un rôle faute de quoi, ça ne sera pas sans conséquence. Mais effectivement cette quête obstinée de Célia à retrouver l'Ouroboros d'argent qui délivrera peut être son grand père vaut-elle tous ces sacrifices ?

Ophélie Bruneau nous offre ici, un roman d'aventure contemporaine, plus proche de l'urban fantasy que de la bit-lit pour ma part. Elle a su s’approprier le mythe du loup-garou avec brio, elle a su créer un univers qui ne demande qu'à devenir réel. J'ai aimé cette proximité avec les personnages, leur vie, leur caractère. Le petit coté road movie aussi est très sympa et en plus nous fait voyager en France, ce qui est pour moi une excellente idée. J'ai trouvé très agréable de pouvoir suivre ce périple avec les personnages, de les suivre sur des itinéraires qu'on pourrait connaître.

Comme pour « et pour quelques gigahertz de plus », Ophélie a su faire un roman dans un univers complet et maîtrisé tout en nous offrant un excellent divertissement qui se lit avec une très grande facilité. 
Par contre je reste pas très fan de la couverture, après ça correspond à l'image des livres parus aux éditions du chat noir. En fait je crois que je n'aime pas trop qu'on me donne l'image des personnages à l'avance, d'autant plus qu’après lecture ça n'est pas du tout l'idée que je m'en fait ^^

           

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