mardi 19 novembre 2013

La constellation du chien – Peter Heller




Hig et Bangley par la force des choses vivent dans un aérodrome qu'ils ont transformé en véritable place d'arme stratégique. Hig est un pilote dans l'âme, il effectue des rondes régulières à bord de la Bête, son vieil avion Cessna 182 de 1956. Ces rondes, il ne les fait jamais sans être accompagné de co-pilote, son plus vieil et plus fidèle compagnon, son chien, Jasper. Cela fait maintenant neuf ans, depuis la fin de toutes choses, qu'il vit comme ça avec Bangley, un fou de la gâchette, un stratège hors paire. Qui n'a de cesse à rappeler à Hig, que la négociation n'existe plus, commence à négocier, tu mises alors ta vie. 
Cessna 182

Hig lui est un humaniste amoureux de la nature, un poète, qui n'a de cesse de constater les dégâts d'un réchauffement climatique sur la faune et la flore environnante, il ne peut plus pêcher de truite. Mais il se raccroche à des rêves, il se met en quête d'un élan persuadé d'avoir vu des traces car Hig est aussi un excellent pisteur. Puis, il en vient à se raccrocher également à un message radio qu'il a intercepté lors d'un vol il y a 3 ans pas très loin de Grand Junction (Colorado)

Hig continue malgré la désapprobation de Bangley de venir en aides aux familles, des mennonites atteints de la maladie du sang. L'humanité est déchue après une pandémie de grippe et de maladie du sang, le réchauffement climatique vient entériner les derniers espoirs de survie. Pourtant Hig chercher des réponses et 3 ans après cet appel radio reçu dans la Bête, un événement va le pousser à quitter Bangley et la sécurité de l’aérodrome pour trouver des réponses ailleurs, retrouver une vie autrement même s'il doit pour ça se mettre en danger.



Dans un premier temps il faut admettre que l'écriture de Peter Heller peut surprendre. Propos décousus, phrases inachevées. Le livre retransmet la vie Hig de son point de vue, lucide sur la situation mais bien
Constellation du chien , une des
plus ancienne constellation
conscient qu'il n'a plus toujours toute sa tête. L'écriture de Peter Heller est telle que son personnage principal.
L'ambiance globale du livre m'a fait penser pour ceux qui l'on vu au film "Into the Wild"  sauf que Hig vit avec un personnage atypique, qu'on pourrait qualifié comme le bourrin de base sans peur et sans reproche, j'ai nommé : Bangley. Qui finalement se révèle plus qu'il n'y parait, un fin stratège qui est déterminé à survivre et où pour lequel plus aucun compromis n'est possible avec des personnes venues de l'extérieur. Les survivants, pour ce qu'il en reste, ne viennent pas pour conter fleurette, non s'ils viennent là c'est forcement qu'ils veulent ce que tu as : 

« Ça c'est mon Hig. Après la première salve il en restera entre sept et cinq. Tu es à l'abri, dissimulé, et s'ils croient que ça vaut la chandelle de risquer leur peau qui vaut pas un clou pour continuer d'avantage alors que tu viens de buter leurs potes, c'est qu'ils sont plus dangereux que je crois. Ils le feront sans doute pas. Par contre, ils seront surement en rogne. Pas oublier le facteur rogne. très important. Le facteur à la con du t'as-buté-mon-jumeau-attardé. et là t'as vraiment l'avantage. »


Il m'est arrivé de sourire en lisant ce roman qui n'a pourtant rien d’humoristique. Oui c'est du post apocalyptique, mais le livre ne se révèle nullement noir ou sombre, il est réaliste, réaliste sans être morbide ou sauvagement cruel. Certaines situations se révèlent cocasses, et Hig poète dans l'âme trouvent toujours de belles descriptions aux choses qu'il lui arrive. Parce que Hig lui veut encore croire que des compromis sont possible et bien souvent il déchante. 

« Le sifflement bien connu des balles dans les westerns et les films de guerre, eh ben vous savez quoi ? C'est exactement ça. Elles produisent un ffft comme quelqu'un qui ouvre une bouteille de soda. Fatal Soda.Une sorte de vide à la vitesse d'un canard en piqué. Suivi presque en simultané d'un petit bourdonnement, un petit point d'exclamation musical. »

Le livre se révèlent être un véritable hymne à la nature qui est en soit le véritable personnage centrale de ce livre. Là je n'ai aucune citation à vous proposer tant le livre en regorge. Hig amoureux de la nature ne manque jamais de partager cette amour contemplatif de la nature, malgré la fin de toute chose, la fin de tous les temps, Hig sait y dénicher la parcelle de vie, de lumière. 

« Toutefois, je passais aussi des nuits pleines de tristesse. J'étais triste autant à cause de la nature éphémère de mon bonheur actuel que de la perte, du passé.Nous vivions moins sur une plaine vallonnée qu'au bord d'un gouffre. Qui sait quelle attaque, quelle maladie. Cette dualité à nouveau. Comme de piloter : vitesse et immobilité, danger et sérénité. Cette façon d'engloutir l'espace avec la Bête tout en ayant à peine l'impression de bouger, cette sensation d'évoluer dans une peinture. »

Peter Heller nous offre ici son premier roman, un post apocalyptique tout en finesse. Que j'ai grandement apprécié, pour son approche de la nature, la poésie dans ces textes, ces personnages entiers, véritablement attachant. Un récit cohérent, où l'humanité aurait encore peut être sa place. Le tout servi dans les grands espaces Etats-Uniens tels que je les affectionne, l'écriture de Peter Heller retransmets ce même amour de la nature que Terri Wendlind dans l'épouse de bois .

« poème de li shang-yin :

Quand serais-je chez moi ?
Quand serais-je chez moi ? Je ne le sais pas
Dans les montagnes, par cette nuit pluvieuse
Le lac d'automne est en crue
Un jour nous nous retrouverons
A la lumière de la bougie près de la fenêtre qui donne à l'ouest.
Et je te dirai quel souvenir j'ai eu de toi
Ce soir sur la montagne orageuse. »


           




vendredi 15 novembre 2013

Weedend à 1000 volume 2








J'ai décidé de participer pour la 2nd fois au weekend à 1000, challenge initié par Lili bouquine, et que j'ai connu grâce à Acr0 qui ayant déjà été participante a relayé l'information.


Ce Challenge consiste à lire 1000 pages du vendredi 15 Novembre 19h au dimanche 17 Novembre minuit ! Si vous souhaitez vous inscrire c'est ici et vous pouvez également rejoindre le groupe FB .



Je vais déjà finir les livres en cours à savoir :

- Cœurs de Rouille de Justine Niogret : 96 pages lu sur 273 pages soit 177 pages à lire
- L'autoroute Sauvage de Julia Verlanger : 63 pages lu sur 160 soit  97 pages à lire

Puis entamé et peut être finir d'autres :

- Les cités englouties de Paolo Bacigalupi : 454 pages à lire
- Les damnés de L'asphalte de Laurent Whale : 484 pages donc je risque de ne pas le finir celui là !! 

Ce qui nous fait un total de : 1212 pages

Mon choix de lire « Les Cités Englouties » est un clin d'œil à ma première participation au challenge weekend à 1000 puisque j'y avais lu en mai le premier tome ­­­« Ferraileurs des mers ». Les Damnés de l'asphaltes est ma lecture défi pour mon Défi « Âne VS Papillon #6 ». Enfin « L'autoroute sauvage »  de Julia Verlanger est mon livre numérique  du moment ( je l'ai aussi en papier) que je lis durant ma pause au boulot. Je voulais enfin lire ce qui a inspiré Thomas Geha pour l'écriture de ces Alone !




Je viendrais alimenter le billet au cours des mes lectures, à plus tard !

  • Début de lecture vers 19h avec arrêt pour le dîner, on va pas se laisser mourir de faim .. reprise des hostilités après le coucher des enfants ... Malheureusement je tombais de sommeil je me suis arrêtée page 127 soit 30 petites pages de lu, il était un peu plus de 21h ( j’étais levée depuis 3h30 )
  • Nuit hachée, à cause d'un zozo malade, avec lecture faute de pouvoir se rendormir, j'en suis à 160 pages de cœur de rouille ...
  • Réveil à 6h du mat, zozo encore plus malade, tout le toutim, j'attend 8h pour avoir le médecin de garde ... Pour l'instant le weekend à 1000 ressemble à un weekend à 100 ... ( 7h12)
  • Résultat depuis 7h du mat, pas de temps pour moi, le grand malade a nécessité un rdv chez le doc + pharma, et le petit s'avère ingérable, j'ai réessayé de lire depuis à partir de 10h mais je me suis endormie ... J'en suis à 215 pages de Cœurs de rouille, plus quelques pages lu de L'autoroute sauvage dans la salle d'attente, je m'accroche mais je n'y crois plus beaucoup ... (11h30)
  • C'est pas folichon, enfin fini Cœurs de rouille, en m'endormant une nouvelle fois ... Je suis sur L'autoroute Sauvage, la plume est un peu plus dynamique, ça me réveille un peu. Bilan donc 177 pages + 10 sur le Julia Verlanger. Soit 187 pages ( 16h00) assez pathétique donc ...
  • Fini L'autoroute sauvage ce matin et commencé Les damnés de l'asphalte (20 pages), le challenge est donc catastrophique soit 294 pages (12h15) J'espère au moins atteindre les 350 pages d'ici la fin de la journée ...
  • Il est 20h00, journée lecture pas finie, mais objectif inatteignable à cette heure, pas pu lire cette après midi, visite pas prévu de la famille toute l'après-midi, bref, bref, j'en suis à 56 pages de lu des Damnés de L'asphalte soit 330 pages lues depuis vendredi 19h. Bilan définitif demain, j'espère que la prochaine édition sera plus paisible pour moi.
  • Pas pu relire après le bilan définitif est donc de 330 pages bouhhh ^^





jeudi 14 novembre 2013

Purgatoire des Innocents - Karine Giebel






Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. 

Avec mon frère, William, et deux autres complices, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. 

Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. 
Deux morts et un blessé grave. 
Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre ou Will pourra reprendre des forces. 



A force de lire de bonnes critiques concernant ces thrillers et dont bons nombres ont d'ailleurs été récompensés notamment par le prix polar du meilleurs roman français en 2012 pour « Juste Une ombre ». Auteure assez prolifique mais que je n'avais pas encore pris le temps de lire, j'ai voulu m'y essayer grâce à l'initiative de Book en Stock avec leur mois de Karine Giebel. Malheureusement, je n'ai pas su finir le livre dans les délais et donc pu profiter de cette interview fleuve d'un mois ouvert à tous les lecteurs. Trop de livres entamés en même temps, j'ai préféré le mettre de coté et le lire d'une traite afin de m'immerger dans l'ambiance du livre.

Un braquage a mal tourné, William se vide de son sang, arrivé dans un bled isolé, Raphaël le frère du blessé décide de contacter la vétérinaire du patelin. Il l'oblige à soigner son frère mais aussi de les planquer chez elle. Lui, son frère et ces deux autres complices, le temps que William se rétablisse...

Tout doucement l'ambiance se met en place, un huit clos avec une atmosphère pesante et électrique. Karine Giebel exploite la nature humaine avec brio, au début personne n'est foncièrement noir ou foncièrement gentil, notre empathie oscille entre les différents personnages, finalement même le lecteur est pris du syndrome de Stockholm, on se surprend à apprécier ces braqueurs pourtant violent. Les scènes s’enchaînent, on ne sait franchement pas où l'auteur nous emmène. Petit à petit les caractères de chacun se dessinent. Reste un personnage, la vétérinaire, Sandra, dont on arrive pas à cerner grand chose, on sent que Raphaël aussi ne sait pas trop sur quel pieds danser avec elle. On perçoit l'ambiguïté sans vraiment pouvoir comprendre. Jusqu'à ce que tout bascule dans l'horreur, l'horreur poussée à un point qu'on ne pouvait imaginer ... 
Une fois le roman commencé, il est très difficile de s'en extraire. Le genre de roman qui se lit d'une traite tant l'ambiance hypnotise et dont on a presque envie de se débarrasser au plus vite, donc on lit on lit à s'en faire passer des nuits blanches. La fin elle n'apportera de rédemption à personnes ni aux lecteurs, ni aux protagonistes. 
Pourtant une fois le roman fini, j'ai surtout pris conscience de l'emprise qu'il avait eu sur moi, et avec du recul je me dis qu'avec toute la volonté et l’adrénaline du monde je n'arrive pas à concevoir que la ténacité des protagonistes soient réalistes. L'homme est capable d'exploit dépassant l’entendement lorsqu'il est en danger, je reste encore sans voix face à la force que j'ai déployé lors d'un accident de voiture, mais là pourtant j’émets des doutes, quant à la capacité physique de William mais surtout celle de Raphël . Cela n'enlève rien à la qualité du roman, le plaisir de lecture lui est bien présent du début à la fin, si vous cherchez un thriller haletant,  un huis-clos pesant et que vous n'avez pas froid aux yeux, vous pouvez foncer.


         




lundi 11 novembre 2013

War-zu ar stered* : entretien avec Thomas Geha



Cornwall : Pour les lecteurs qui ne te connaîtraient pas, pourrais-tu te présenter, succinctement (ou pas) ?

Thomas Geha : Succintement, Thomas Geha, 37 ans, je vis à Rennes. Je publie des romans depuis 2005, des nouvelles depuis plus longtemps encore. Je suis également libraire spécialisé SF à Rennes (librairie Critic) et éditeur (éditions Ad Astra + travaux divers pour les éditions Critic).

C : Il y a deux ans paraissait « La guerre des Chiffonneurs ». En page de garde on découvrait alors Tome 1 : Planètes Pirates. Ici la page de garde indique Tome 0 : Planètes Pirates. « Sous l'ombre des étoiles » était-il déjà en projet durant l'écriture du tome 1 ?

T.G : Non. Quand j’ai fini La Guerre des Chiffonneurs, je me suis dit que j’allais attaquer aussitôt le tome 2, qui doit s’intituler « Ta gueule, l’univers ! », avec Alsha, la prostituée, comme personnage principal. Sauf que j’ai manqué de motivation, ou de je ne sais quoi au juste, et que je me suis mis à écrire tout autre chose, dans le même univers. Ce tout autre chose, c’est bien entendu Sous l’ombre des étoiles. Après La Guerre des Chiffonneurs, roman 100% action, je me suis rendu compte que j’avais envie de me lancer dans un récit un peu plus calme, avec une ambiance qui serait à l’opposée de La Guerre des Chiffonneurs. Comme on était en plein dans la polémique sur les Roms, les gens du voyage, ça a fait « tilt » dans mon esprit et j’ai imaginé un planet-opera, pour mon cycle Planètes Pirates, qui abordait cette thématique sous un angle particulier : « et si les humains, sans distinction, devenaient les Roms d’une planète qui n’est pas la leur ? ». Comme je ne voulais pas tomber dans le pessimisme bas de gamme, j’ai orienté mon propos et mon idée pour que les communautés que je décris dans le roman soient positives. Et que le dessein global du roman, la rencontre de différentes espèces et leur cœxistence, devienne un enjeu fort, autour de mon personnage principal, un naufragé.


C. : Combien de tomes va représenter « Planètes Pirates » ? Et saurais-tu déjà à peu près sur qui, sur quoi ils seront orientés ?

T.G. : J’ai environ quatre autres tomes en tête. Deux préquelles à Sous l’ombre des étoiles, et deux suites à La Guerre des Chiffonneurs. À ce titre, Sous l’ombre des étoiles, est le récit charnière du cycle. Les deux préquelles traiteront de la chute de la Fédération. Les deux autres séquelles traiteront des conséquences et de la construction d’un nouvel « ordre intergalactique » jusqu’à la conclusion qui met en scène l’arrivée des Tiges dans le nœud du problème.

C. : A l'heure actuelle, « Ta gueule, l’univers ! », toujours en projet d'écriture ? 


T.G. : Toujours en projet. Pour le coup, ce sera effectivement la suite directe de La Guerre des Chiffonneurs, une petite récréation comme l'était le précédent. Pas de prise de tête, de l'aventure, et encore de l'aventure avec, cette fois-ci, Alsha (la prostituée) dans le rôle principal. Le pitch tient sur une feuille OCB : Marcus a disparu, et Alsha part à sa recherche.


C. : Le tome 0 et le tome 1 peuvent se lire indépendamment, est-ce que cela restera toujours le cas pour les autres tomes ?

T.G. : Oui. Le dessein global dessine un ordre précis. En revanche, chaque volume pourra se lire indépendamment. Je n’aime pas les séries qui s’éternisent et obligent le lecteur à acheter le suivant pour raison de cliffhangers articficiels. Je laisse libre le lecteur de choisir le récit du cycle qui lui convient. D’autant que les tonalités vont être très différentes entre chaque roman.


C. : A la lecture de « Sous l'ombre des étoiles », le coté reptilien resurgit par les salamandres, ce qui m'a immanquablement fait penser au Sabre de Sang. Finalement, je me demandais si le monde du Sabre de Sang pouvait rejoindre celui de Planètes pirates, cela resterait cohérent. L'as tu envisagé toi aussi ?

T.G. : C’est une conversation que j’ai eu avec l’auteur jeunesse Danielle Martinigol. On en a pas mal rigolé, et on a même trouvé la solution pour faire se rejoindre mes deux univers. Sauf qu’en fait, je ne le ferai pas. Je n’y vois pas l’intérêt, et je trouverais ça artificiel. Je n’avais pas aimé, déjà, ce côté artificiel chez Asimov, qui avait fini par rattacher tous ses cycles. Je comprends l’idée d’un univers global, et la jouissance que cela peut éventuellement provoquer quand on regarde le tableau dans son intégralité. Mais j’ai encore du temps (j’espère) pour écrire autant de récits que je veux dans mes univers respectifs. Et puis j’ai tendance à aimer varier mes univers. Ce n’est pas pour les faire se rejoindre, du coup, mais pour m’éloigner de certains quand j’en ressens le besoin.


C. : J'ai également lu ta nouvelle « Les tiges » paru dans le destination Univers aux Éditions Griffe d'encre. Cette nouvelle fait également partie de l'univers « Planètes Pirates ». Sans surprise, j'ai beaucoup aimé cette nouvelle qui a été récemment primée par le prix Rosny-Ainé. Retrouvera-t-on les hommes-tiges dans un roman ?

T.G. : Oui. Antoine Cinerna (personnage qui est une création de mon pote Sébastien Martin. Rendons à César…) sera le fil rouge. Il devrait réapparaître dans d’autres récits. Tout comme les Tiges et leurs ennemis, les Ailaidarlis. Mais pour décrire cette guerre entre les Tiges et les Ailaidarlis, je préfère m’orienter vers la nouvelle, pour rassembler ensuite le tout en un fix-up. Je pense que cette façon de faire aura plus d’impact en terme de contenu, qu’un roman.

C. : Outre « Planètes Pirates », je sais que tu as d'autres projets en cours, notamment celui-ci « [ré]visions apocalyptiques », une première nouvelle « Ciel bleu d'un hier à jamais »  a paru dans l'anthologie « Rispote Apo » d'ImaJn'ère, ce fut un énorme coup de cœur pour moi. Aurais-tu des révélations à nous faire quant au devenir de ce projet, pour lequel je trépigne d'impatience ?

T.G. : Aucune révélation. J’ai un éditeur intéressé (une grande collection SF, si ce n’est la plus prestigieuse de toutes actuellement), mais je manque de temps pour écrire. J’ai de nombreux fragments d’écrits, mais je ne sais pas encore ce que je garderai ou jetterai. Bref, ça avance très très lentement  je suis extrêmement pointilleux sur ce projet, et je ne crois pas avoir fini avant 2 ans.

C. : A comme Alone et Alone contre Alone vont reparaître dans une version intégrale aux Éditions Critic, j'imagine que tu les a remaniés ? Quel travail cela a t-il représenté pour toi ? Pour moi qui les ai lu aux Éditions Rivière Blanche, que vais-je y trouver en plus ?



T.G. : C’est un travail sur lequel je suis actuellement, donc j’ai encore une vision précaire de ce qu’on pourra y retrouver en bonus. Néanmoins, ce qui est sûr, c’est que le premier tome a subi un brossage stylistique nécessaire, et j’ai ajouté deux ou trois scènes pour équilibrer le récit un peu mieux. Le deuxième volet devrait subir moins de modifications. Dans l’intégrale, on pourra également lire deux nouvelles : L’Ere du Tambalacoque (disponible dans Les Trésors de la Rivière Blanche) et une inédite.


C. : Je crois que tu as d'autres futurs publications, comme un thriller jeunesse peux-tu nous en parler un peu plus ?

T.G. : Je ne vais pas trop m'épancher sur la question, parce que le travail est toujours en cours et qu'il n'est pas encore annoncé par l'éditeur, Rageot. Mais le titre est "Cent Visages", c'est un thriller pour ados. Avec un background légèrement dystopique. ! 


C. : Comme l'a fait précédemment Ophélie Bruneau, je te demanderais de me choisir, ma prochaine lecture (s'entend dans les deux mois à venir ^^) dans ma Pile à lire : ICI (soit pas vache j'ai déjà la soupe aux choux à lire ...) :

T.G. : Et sinon, comme livre, je te choisis... Dominium Mundi de François Baranger ;)





*Vers les étoiles

mercredi 6 novembre 2013

Sous l'ombre des étoiles - Thomas Geha



La guerre entre Salamandres et Humains a pris fin.
À la suite d’une dernière bataille épique, Kee Carson, tireur d'élite à bord du Templier, s’échoue sur une planète insignifiante, Seinbeck.Resté deux siècles en hibernation, il s'y éveille et apprend qu’Humains et Salamandres, descendants des naufragés, ont fini par s'allier en tribus nomades pour faire face à une menace mutuelle : les indigènes de ce monde.
Dans le clan qui l'adopte, Carson fait la connaissance de Sirval, un salamandre qu'il déteste aussitôt. Difficile pour lui d'oublier ses années de guerre, celles qui l'ont séparé de sa famille et de Valtor, sa planète natale. Mais bientôt, contaminé par Mari-Ou, guide de la Tribu de l'Espace, et Poing de Verre, un géant rouquin devenu son meilleur ami, il commence à changer...
Kee le sait parfaitement, aucun retour en arrière n’est possible : il devra s’adapter à son nouveau monde, sous l’ombre des étoiles…


Thomas Geha nous offre ici le Tome zéro de son univers planète Pirate. Un monde assez vaste que l'auteur exploite de plus en plus et qui est toujours plaisant de retrouver. Le premier tome de planète Pirate a paru en 2011 sous le titre de «  La Guerre des Chiffonneurs » aux éditions Rivières blanche. Un roman qui s'était révélé extrêmement plaisant, divertissant. Simple ( mais pas simpliste) d'une lecture fluide avec une immersion immédiate. Par la suite on a pu découvrir sa nouvelle dans le même univers « Les tiges » paru aux éditions Griffe d'encre récemment primée par le prix Rosny-Ainé.
Dans ce tome Zéro, Thomas Geha nous offre les mêmes ingrédients, cela se révèle toujours aussi divertissant et efficace bien qu'il faille souligner que sa plume s’aiguise à chaque nouvelle publication et que ce tome s'axe moins dans l'action et s'oriente plus dans l'introspection du personnage principal...
Dans ce tome nous decouvrons Kee, qui a réussi à s'extraire du templier, vaisseau alors aux prises avec l'ennemi  « Les salamandres », par le biais d'une capsule de cryogénisation. Il est réveillé et accueilli, près de deux siècles plus tard, sur la Planète Seinbeck par une communauté nomade opprimée par les autochtones. Malheureusement cette tribu a dans ses membres un salamandre. Kee va alors devoir composer avec son aversion viscérale pour cette race...

Bien que l'évolution des relations du Salamandre Sirval avec Kee soient quelque peu prévisible, Thomas Geha a su construire un texte intelligent qui saura toucher les lecteurs et qui malheureusement ne manquera pas de nous rappeler notre quotidien. De plus je trouve que prendre un tel plaisir de lecture alors que l'issue, l'évolution des personnages sont entendues montre à quel point la plume de Thomas Geha s'avère efficace.  Et c'est avec Subtilité que les thèmes de l’immigration, l'intégration, l'acceptation de la différence sont abordés avec le regard de kee, qui va devoir grandir, évoluer dans un environnement qui n'a plus rien à voir avec la planète où il a grandi, et où « l'ennemi » n'est plus le même. Tout cela nous est servi dans un univers que l'on sent vaste et qui demande à n'être qu'une fois encore exploré par l'auteur tant la richesse rien que d'une planète est exaltante.


Avec ce nouveau roman Thomas Geha ne démérite pas son prix récemment accordé pour sa Nouvelle « les Tiges » qui s'inscrit dans la continuité de celle-ci. On ne demande qu'à découvrir la suite ...



    
ma note : 




1ère participation 

Les chroniques de:  dévoreur de livreLune et de Lorhkan 


Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...