lundi 31 mars 2014

« Le Mois de » Fabrice Colin



Et non ce n'est pas un poisson d'Avril !!

 « Le Mois de », la célèbre interview participative, qui dure un mois, organisée par nos vénérables Phooka et Dup, sera sous le signe du Colin, De Fabrice Colin !! 






Ok, elle était facile celle-là je le confesse ... 
Donc ce billet n'a pas pour unique vocation de faire une blagounette toute pourrite, mais pour vous dire que je participerai à ce « mois de » n'ayant, honte à moi, encore jamais lu du Colin, ni manger d'ailleurs. Et comme il faut toujours goûter avant de dire qu'on aime pas !  En plus, il parait que ça se mange lit très très bien ... Et j'avoue une mise en bouche s'imposait, j'ai donc jeté mon dévolue sur « 49 jours ». 
Et surtout n'hésitez pas à nous rejoindre sur BOOK EN STOOK dès demain, 1er Avril donc pour poser toutes vos questions !

jeudi 20 mars 2014

33e Itération d'Yvan Bidiville



Lausanne, 2035. Dans une Suisse fasciste et islamophobe, les prothèses cérébrales sont omniprésentes. Elles apportent le savoir et symbolisent la réussite.
Léo Siegfried est un inspecteur en bout de course : son implant est dépassé depuis des années et seules les drogues lui permettent de suivre le rythme imposé par les jeunes recrues. Mais il connaît l'identité d'un tueur en série insaisissable, l'usurpateur, l'assassin des inventeurs de la prothèse IMProve, et il n'a plus qu'à le démasquer pour obtenir la mise à jour hardware dont il a désespérément besoin. Mais son esprit sera-t-il assez fort pour traverser la 33e ITERATION? 


Comme vous l'avez compris Léo Siefried, flic toxico est une sur enquête primordiale, il sait que s'il met la main sur l'usurpateur, il pourra enfin se sortir de ces addictions et donner une autre tournure à sa misérable vie. Son Binome, Camila Berney le soutient et fait preuve d'une indulgence et d'une grande compréhension vis à vis de Léo, elle a parfaitement conscience des problèmes que rencontre son collègue. Mais, ils se feront malheureusement retirer l’enquête. Cette enquête qui concerne les meurtres des pères créateurs des implants IMProve, où Léo est persuadé de tenir une piste sérieuse, à cette investigation se rajoute deux enquêteurs privés diligenté par Grown Assurances qui eux disposent d'autres méthodes ...

J'ai lu 33è itération dans le cadre du Prix Une Autre Terre. La question que je me suis posée après cette lecture est : est-ce que je l'aurais lu s'il ne faisait pas partie de la sélection ? Et la réponse est claire et directe : NON. Non parce qu'il appartient plus au cyberpunk pas dans l'excès non plus ça reste très accessible, disons que pour moi le cyberpunk c'est souvent indigeste, mais heureusement ici ça reste light. Je ne peux que me le reprocher donc. 

Après il faut reconnaître que le livre se lit bien, très bien même. Mais voilà je n'ai pas franchement adhéré au cliché du flic aux prises avec l'alcool et la drogue, oui parce que Léo Siegfried est doté d'un implant expérimental et de première génération dit les prématurés, et qui vraisemblablement cause certains soucis aux détenteurs, et qui n'ont d'autre choix  que de se droguer afin augmenter les performances de leur implants mais ce n'est évidemment pas sans conséquence. 

Alors sans vouloir faire du plagia de chronique, je rejoins parfaitement l'avis de Gromovar. Les clichés du flic à bout, soutenu pas sa collègue envers et contre tous, à la limite ça passe, ça me pose presque pas de problème, malgré tout Léo reste intéressant, et sa collègue tient tout de même un rôle dans l'intrigue. Mais le background qui somme toute est très intéressant et qui aurait pu vraiment enrichir le roman, lui donnait une densité, ne sert ici presque que d'ambiance, d'arrière plan et là franchement c'est dommage, oui dommage parce qu'il y avait vraiment matière à exploiter, et l'auteur avait pourtant les cartes en main. Après, le roman dispose tout de même de vrais bonnes idées, comme le mode opératoire des enquêteurs à la solde de la compagnie d'assurance et qui en fait est toute l'essence du bouquin. Bref C'est loin d'être un mauvais premier roman, je surveillerais tout de même les prochaines publications d'Yvan Bidiville, le background m'ayant beaucoup plu, plus que l'enquête en elle même, j'attends l'auteur sur un prochain roman qui saura exploiter cette dystopie Helvétique qui s'annonçait fort intéressante.



                            




mardi 11 mars 2014

American Gothic de Xavier Mauméjean



Hollywood vit les heures troubles du maccarthysme. Les enquêtes s'entrecroisent autour d'un mystérieux auteur de contes et légendes urbaines dont le succès populaire est immense. Xavier Mauméjean tire de ce patchwork policier une évocation généreuse et vertigineuse des États-Unis à la conquête de l'imaginaire mondial.
Jack L. Warner, le puissant patron de la Warner Bros veut damer le pion à son rival Disney. Il décide d'adapter pour le grand écran Ma Mère l'Oie, un recueil de contes, contines, anecdotes et légendes urbaines dont les Américains raffolent, plus populaire que Moby Dick ou Le magicien d'Oz. Mais nous sommes en 1953, à l'heure de la guerre de Corée et de la « chasse aux sorcières », menée par le sénateur McCarthy. Warner ordonne qu'on enquête sur l'auteur de Ma Mère l'Oie, un certain Daryl Leyland. La mission est confiée à l'un des obscurs scénaristes qui attendent leur heure dans les coulisses d'Hollywood : Jack Sawyer. À lui de « nettoyer » la biographie de Leyland, rectifiant tout ce qui heurterait le conformisme moral et politique.
Ainsi s'ouvre le dossier Leyland. Par recoupements, l'enquête croise témoignages, fiches, rapports, chansons, poèmes, saynètes... American Gothic voyage à travers les États-Unis et son histoire à la recherche de ce gamin de Chicago et du dessinateur Van Doren, tous deux, initiateurs d'un imaginaire brut.
Xavier Mauméjean fait revivre la prodigieuse inventivité d'une jeune nation se forgeant sa propre mythologie. Mais ce monde merveilleux de l'enfance toute-puissante et de la naïveté géante révèle aussi la part sombre du rêve américain. « Si tu ris, tu es un homme » enseigne Ma Mère l'Oie. Si tu souffres, reste optimiste. Mais le Nouveau Monde n'a-t'il pas perdu son innocence ?


Je ne sais pas par quel bout prendre ce livre, c'est un ovnis littéraire à lire, à découvrir mais que pour ma part je suis bien incapable de chroniquer. Au début, j'avais d'ailleurs décidé de ne pas faire du tout de billet. Mais voilà, je l'ai lu et je l'ai beaucoup apprécié et même si je ne suis pas en mesure de le chroniquer à sa juste valeur, il me semblait primordiale de faire savoir que j'ai beaucoup aimé ce livre. 

 Je souligne également cette superbe 4ème de couverture qui finalement est une chronique en soit, elle met parfaitement en valeur ce roman, quoi dire de plus ... 

De fait, je vous invite donc à lire ces quelques chroniques de mes blogopotes qui eux ont su restituer avec brio l'essence de ce roman hors normes :


Et je vous invite également à lire cette interview de Xavier Mauméjean par Jérome Vincent pour ActuSF.


Je mettrais juste en avant un extrait qui m'a plu, un parmi tant d'autres :

Beaucoup de choses ont été écrites de Leyland. J'ai lu quelque part qu'évoquer le temps qu'il fait était pour lui une manière de se défausser. Le degrés zéro des échanges, ce dont tout le monde parle et qui permet de ne rien dire. La parfaite conversation neutre, dont on attend qu'elle installe un semblant de proximité tout en maintenant la distance. Mais on peut aussi y voir un soucis universel, la volonté de toucher le cœur de chaque homme en évoquant le ciel. J'aurais tendance à privilégier la seconde option, en faisant valoir les autres entreprises de Daryl, ou les plaisanteries oraculaires des friandises Dumbies. In American Gothic : Témoignagne de Deborah Chaney, éditrice de ma mère l'oie.

       

dimanche 9 mars 2014

L’Évangile Cannibale de Fabien Clavel








Aux Mûriers, l’ennui tue tout aussi sûrement que la vieillesse. Matt Cirois, 90 ans et des poussières, passe le temps qu’il lui reste à jouer les gâteux. Tout aurait pu continuer ainsi si Maglia, la doyenne de la maison de retraite, n’avait vu en rêve le fléau s’abattre sur le monde. Et quand, après quarante jours et quarante nuits de réclusion, les pensionnaires retrouvent la lumière et entrent en chaises roulantes dans un Paris dévasté, c’est pour s’apercevoir qu’ils sont devenus les proies de créatures encore moins vivantes qu’eux. Que la chasse commence...
Fabien Clavel, lauréat d’une douzaine de prix et auteur d’une vingtaine de romans, est l’une des voix les plus connues de l’imaginaire. Sa plume caméléon s’adapte à sa volonté d’en explorer tous les sous-genres. Avec L’Évangile cannibale, il revisite le mythe du zombie et du survival dans un roman court, rythmé et caustique


J'avais envie de lecture rapide et divertissante. Et justement la dernière parution des éditons ActuSF avait tous les ingrédients pour plaire, le thème proposé était tellement énorme que j'avais envie de me jeter sur cet ouvrage, Zombie Vs vieux en fauteuil roulant, il y a de quoi intriguer. Et surtout une énorme curiosité : comment l'auteur a réussi à développer un tel roman !!

Les zombies ne débarquent pas tout de suite et c'est tant mieux. Fabien Clavel a fait un remarquable travail d'introduction. Le roman débute sur « Je suis un Salopard. Oui un sale enfoiré, une grosse enflure » Le ton est donné, le roman sera narré par Matt Cirois, un vieux saligaud, qui ne manque pas une occasion de faire chier son monde !! On va donc suivre les tribulations d'un groupe du 4ème âge en manque de liberté découvrir un monde qui leur étaient jusqu'ici dissimuler. Chausser vos fauteuils roulants, recharger vos batteries et c'est partie pour une aventure à deux roues moteurs à 2 à l'heure...

Aujourd'hui on rejette la culpabilité sur l'autre. On aime se poser en victime. Immaculée conception. Blancs comme neige. Tu peux rien me dire, je suis une victime. J'ai des droits. Qu'on bafoue.
Ce qu'est bizarre avec cette méfiance généralisée, c'est qu'elle s'étend à toute la fiction. On passe son temps à dénoncer les incohérence, les invraisemblances dans un scénario, un roman. On se persuade qu'on est lucide. On pense démontrer les mensonges comme les histoires qui s'affirment telles, alors qu'on se crée sa propre fiction... Son autofiction, son petit délire perso avec lequel on est en parfait accord. Et pendant ce temps là, on accepte sans broncher les mots d'un gars qui, y a plus d'un millénaire, affirme avoir causé à dieu. C'est comme si l'esprit critique se trompait de cible. Exprès. Pour pas voir la réalité.

Malgré ce récit qui paraît être un divertissement pure au 42ème degrés et bien on se réjouit de lire une telle distraction avec une plume aussi subtile et ceci dans la bouche d'un vieux débris acariâtre qui ne manque ni de finesse d'esprit ni de lucidité quoi que ...
L'interview à la fin de l’ouvrage vient apporter des pistes de multiple lecture très intéressante qui viennent encore convaincre que ce roman n'est pas qu'un simple et énième roman sur les zombies. Le thème qui finalement ressortait de la 4ème de couverture s'avère finalement beaucoup plus complet et complexe qu'au premier abord. 
Un livre à découvrir qui ravira le fan de lecture zombiesque mais franchement pas que !


Morceau choisi dans l'interview :
Fabien Clavel : Donc, les explications données dans le roman font appel à des angoisses et des questions profondes. Cependant, il ne faudrait pas pour autant croire Mat qui n’est pas entièrement fiable comme narrateur : plusieurs éléments en sont donnés en cours de roman (dissimulations, incohérences, divagations…)


        


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