Editions : Folio SF
Date de parution pour la présente édition : 2007
Date de première parution chez « J'ai lu » : 1981
Date de parution pour la présente édition : 2007
Date de première parution chez « J'ai lu » : 1981
Titre original et date de publication originale: Dying inside, 1972
Prix papier : 7.90 €
Prix numérique : 7.99 €
338 pages
Prix papier : 7.90 €
Prix numérique : 7.99 €
338 pages
David Selig, Juif new-yorkais d'une quarantaine d'années, se considère comme un raté. Il est pourtant télépathe et pourrait profiter de ce don pour faire fortune, conquérir - et garder ! - les plus belles femmes... Mais non, rien à faire, il estime être un monstre tout juste bon à faire le nègre sur des devoirs d'étudiants, incapable de réussir sa vie. La dernière preuve en date : ce talent qu'il déteste tant, mais qui est finalement son seul lien avec le reste de l'humanité, est en train de le quitter ! Apeuré à l'idée de se retrouver seul avec lui même, Selig nous conte sa misérable existence. Grand roman psychologique, plein d'humour et de mélancolie, L'oreille interne est peut-être le plus beau livre de Robert Silverberg et à coup sûr un chef-d'œuvre de la science-fiction.
David
Selig est né avec un don, celui de lire dans les pensées. Il s'en
est rendu compte assez jeune et très vite sa personnalité c'est
forgé par cette aptitude. Rapidement ces parents sont démunie face à ce
petit garçon qui semble si perspicace. Le petit David rencontre un
psy, qui croit bon pour son développement qu'il ait un frère ou une
sœur, afin de se sentir moins seul. Seulement les parents n'arrive
pas à concevoir un second enfant, il décide alors d'adopter. Alors
que David a 10 ans, Les "Selig" accueillent une petite fille, Judith, qui devient très vite la bête noire de son grand frère.
Le roman nous fait rencontrer David adulte, alors qu'il est en phase de perdre son don. Il se sent démunie face à cette perte, et nous est alors conté son histoire, pioché de temps à autre dans sa vie d'enfant comme dans sa vie d'adulte. Souvent rempli d'échec, l'échec de ses amours, sa relation très difficile avec ses parents et les relations très particulières qu'il entretient avec sa sœur Judith.
Le don de David le rend très intelligent mais cela a forgé une personnalité asociale. Il a un regret, c'est de ne pouvoir échanger par la pensée. Le don est unilatéral, et David vit avec culpabilité cette faculté de télépathie, il se sent comme un voyeur, un espion qui lorgne sur l'intimité de chacun, qu'il ne peut se démunir...
Bon je sais pas si la comparaison est très heureuse, c'est une impression de lecture alors je la partage. Mais voilà j'ai eu la curieuse sensation que le personnage de Dexter de la série éponyme, était inspiré de David Selig, tant dans sa personnalité, son évolution et sa relation avec sa sœur, mais aussi et surtout cette approche du passager noir. Pourtant, je vous arrête David Selig n'est pas un tueur en série, juste un type que ce don particulier a exclu de la société, l'a isolé, et obligé à vivre différemment, se cacher et se marginaliser. Cette lecture est une lecture commune du « Cercle d'Atuan », et Lorhkan a très justement souligné que ce livre avait tout à fait sa place dans la littérature dite blanche à la manière Des fleurs pour Algernon. Il a mis le doigt dessus. Je n'ai pas chroniqué sur le blog Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes, mais l'Oreille Interne a su me toucher de la même manière, alors pour peu que vous soyez également de ceux ayant passé un excellent moment de lecture de ce chef d'œuvre de Daniel Keyes, je doute que vous n'aimiez pas ce brillant roman de Silverberg.
La dimension fantastique est brillamment intégré dans le roman qu'il apparaît naturel. David est tellement proche de nous qu'il n'y a rien d’extravagant dans son don. La psychologie des personnages est captivante. La fin est excellent, belle et humaine de mon point de vue. Bref un excellent Silverberg à découvrir et qui m'a mis le pied à l'étrier afin de découvrir ses autres œuvres.
1ère participation
Tout à fait d'accord avec ton ressenti, ce livre m'a laissé un arrière-goût de chef d'oeuvre. David Sellig est un des plus beau et émouvant personnage que j'ai croisé dans un livre.
RépondreSupprimerEt pas mal la comparaison avec Dexter, ça a du sens en effet même si Dexter est lassant à la longue.
Vraiment un bon coup de coeur !
RépondreSupprimerSilverberg ne m'a encore jamais déçu, pourvu que ça dure parce que j'ai un paquet d'autres bouquins de lui en stock !
En tout cas, il fait preuve d'une belle sensibilité dans "L'oreille interne", avec une maîtrise stylistique et narrative impressionnante.
Un chef d'oeuvre découvert il y a une vingtaine d'années et que je n'ai cessé de relire depuis! A lire de toute urgence pour ceux qui ne connaissent pas encore!
RépondreSupprimer667 !!!
RépondreSupprimerhuhu l'exorcisme ^^
Supprimerou la vengeance du ravioli :p
Ce bouquin a vraiment l'air très bon !
RépondreSupprimerBeaucoup aimé aussi, et effectivement on est vraiment à la frontière des genres, ça fait tout le charme du bouquin.
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