Il m'a fallu du temps pour faire mûrir cette chronique et je suis pas bien sur qu'elle soit bien à la hauteur du livre. Déjà je vais expliquer mon choix de lecture, j'ai choisi « ferrailleurs des Mers » car je ne voulais pas me lancer tout de suite dans la lecture de « la fille automate » livre précédent et multi primés (Hugo, Nebula, GPI) de Paolo Bacigalupi. Pourquoi ? Non pas que le thème et l'histoire ne m'attirent pas mais voilà , j'ai peur, peur que ce soit un livre qui se mérite. D'ailleurs certaines critiques vont dans ce sens. Alors quand je suis allée aux Étonnants Voyageurs et que j'ai su que Paolo Bacigalupi était là, et bien je me suis dis que c'était l'occasion et il est tellement sympathique que j'ai failli acheter ces deux romans, mais voilà ma Pal me faisant peur je l'avoue et manquant cruellement de confiance en moi, je me suis contentée des « Ferrailleurs des mers » et je regrette ! A force de me sous estimer dans mes capacités à ingérer des livres peut être plus complexe je ne fais que me punir. Heureusement, j'ai des amies, qui j'espère se reconnaîtront, qui me soutiennent et qui au lieu de croire en ma bêtise, crois en moi ! Bref je m'écarte de mon sujet là les enfants !
Les ferrailleurs des mers, écrit par l'éblouissant Paolo Bacigalupi, est un roman young adulte/jeunesse. La couverture réalisé par Bob Warner, est magnifique, elle prend toute sa dimension à la lecture du livre.
On pourrait se croire en Inde ou au Bangladesh de nos jours sur un chantier de démantèlement de navire,
mais non on est bien dans un roman d'anticipation. L'histoire se déroule fin du XXIème siecle aux Etats-Unis sur la côte Louisiane. Les USA ont sombré, c'est un devenu un pays du tiers-monde envahi de bidonvilles et de pauvreté. La monté des eaux a englouti de nombreuses villes. Ne subsiste pour les tranches les plus pauvres que de maigres technologies récentes tel la peinture Led. Il n'y a plus de pétrole, le monde a du faire face et trouver d'autre moyens de produire de l’énergie, trouver une alternative à la l'industrie pétrochimique ou chercher d'autre moyen de locomotion comme les clippers, bateaux aux technologies modernes qui permettent sur une planète de plus en plus immergés des déplacements rapides.
Nailer est un jeune garçon, pas très grand et visiblement, très maigre. Son job, ramener du cuivre ou autres alliages métallifères précieux revendable et pas trop lourd. Les Lourds, c'est un autre métier. Nailer lui est un léger.Sa morphologie lui permet de se faufiler dans les supertankers en démantèlement sur la plage de Bright sands Beach. Se faufiler dans des conduites étroites, non éclairer avec la seule lumière de sa peinture Led sur le front où les seuls points de repères sont les marquages du clan pour signifier que la zone explorée appartient au 1er arrivé. Et le rêve de Nailer, monter à bord d'un Clipper, fuir sa vie sur cette plage polluée, fuir ce père maltraitant ...
Puis survient une tempête, qui conduit justement un clipper au naufrage sur une petite île qui borde la plage où vit Nailer, il trouve le bateau en compagnie de Pima, une amie. Et là il sauve une jeune fille, naufragée du clipper. Nita, est la propriétaire du navire, elle est aussi la fille d'un très riche entrepreneur. Nailer prend la décision de la sauver envers et contre tout...
J'ai beaucoup de mal à rédiger cette chronique et je ne sais vraiment pas ce qui me bloque, j'ai aimé le livre, le contexte de cette aventure est très riche le monde « apocalyptique » que peint Paolo Bacigalupi est juste, il n'est pas trop young pour un roman jeunesse. L'aventure offre l'opportunité de décrire un monde, le notre, en décrépitude. Cette quête, cette fuite, menée par Nailer et Nita est elle bien typée jeunesse, quoi que certains passages demandent quand même une certaine maturité je pense. D'ailleurs, il aurait peut être été judicieux d'avoir un âge recommandé ?!
Donc un très bon roman d'aventure jeunesse, avec un contexte exploitant des notions finalement assez complexe pour du young adult, mais peut être que je sous estime les capacités de nos ados. J'attends finalement le tome 2 pour me prononcer d'avantage. Pour connaître mieux les personnages et leur développement, en apprendre plus sur ce monde apocalyptique, qui garde encore des parts d'ombre qui ne demandent qu'à se dévoiler, en définitive je crois que je reste sur ma faim.
Paolo Bacigalupi:
«La science-fiction, ce sont des verres non pas pour regarder le futur, mais le présent»
La suite "Les cités Englouties", ( le titre me fait déjà baver) sortira en novembre 2013, et évidement je me jetterais dessus !
je vous conseille un petit tour sur ce reportage photo, qui illustre bien l’ambiance du début du livre