Editions PIRANHA
Traduit par Pierre Malherbet
Date de parution : 5 mai 2015
prix papier : 22.90 €
476 pages
Et si le monde que nous connaissons, dépendant de l’électricité et des nouvelles technologies, était sur le point de disparaître ?
Par une froide soirée d’hiver, les lumières de Milan s’éteignent. Puis c’est au tour de la Suède, de l’Allemagne, de la France… : partout en Europe, le réseau électrique est en train de lâcher. Menace terroriste ou défaillance technique ? Tandis que l’Europe s’enfonce dans l’obscurité et cède à la panique, plusieurs centrales nucléaires menacent la vie de million d’êtres humains. Une véritable course contre la montre commence alors pour Manzano, ex-hacker italien, croit savoir qui est responsable et cherche désespérément à en informer les autorités. Thriller européen brillamment mené, Black-out plonge le lecteur dans une réalité qui pourrait être demain la nôtre.
Ce livre repose sur une crainte qui a été mise à jour le 4 Novembre 2006 lorsque 15 Millions d'Européens se sont retrouvés sans électricité. L'auteur fait partir son roman dans un cas de figure similaire. On imagine cette intrigue dans notre futur proche. Un blackout touche l'Europe, la resynchronisation du réseau se révèle impossible. Les premières conséquences se font sentir très rapidement, premiers accidentés urbains de la route faute de feux de circulation en pleine hiver et en pleine nuit. Premiers otages du système, les automobilistes ne pouvant refaire le plein de carburant faute de courant pour alimenter les pompes, et le réseau mobile out ou saturé qui empêche de prévenir les secours ...
Le roman relève les conséquences d'une coupure de courant à grande échelle, et ensuite le scénario vire au thriller pour savoir par le biais de Piero Manzano, un White Hat (hacker éthique), si cette panne réseau résulte d'une anomalie, une erreur de gestion ou une attaque terroriste.
La suite du roman fait ensuite entrer en jeux les différents acteurs qui prennent part à cette situation de crise. Aussi bien les politiques, le centre névralgique de l'Europe qu'Europol. On y voit comment une cellule de gestion de crise est mise en place par les gouvernants et les failles qu'engendre une coupure de courant sur le long terme.
Le début du roman est assez crispant, je dois dire que sans les énumérer, beaucoup de conséquences relatives à une coupure de courant m'avait échappées, pourtant je suis, sans trop me vanter, pourtant assez alerte sur le sujet. Et bien qu'ayant subi une coupure de courant de 17 heures il y a quelques années j'ai pu me rendre compte des limites d'une habitation au tout électrique (le cas de voisins) ou tout domotisée entre d'autres exemples. Mais ça restait des petites conséquences locales et individuelles. Un blackout total qui bloquerait toute l'Europe a des conséquences que le citoyen lambda habitué à son confort n'imagine que peu, ce n'est pas une problématique dans laquelle on se projette facilement. Tous ces mécanismes nous échappent, à moins d'avoir lu la nouvelle pompe six de Paolo Bacigulapi qui déjà pointait quelque peu ces failles dans un futur plus lointain. Ici Marc Elsberg fait poindre les effets boule de neige de l'absence totale d'électricité sur une longue durée. J'insiste sur le longue durée, parcequ'à l'heure actuelle nombres d’exploitations agricoles ou entreprises possèdent des groupes électrogènes ainsi que des forages d'eau qui leur permettent une certaine autonomie avec certaines limites et jusqu'à un certain temps.
Pour les besoins de l'intrigue Marcs Elsberg accélère donc quelque peu le mécanisme de crise. Même si de tels scénarii peuvent être craints, j'ose espérer que depuis 2006, chaque gouvernement a su prendre les mesures nécessaires pour éviter les pires catastrophes. D'ailleurs Fukushima a fait prendre conscience de certaines de ces failles... Reste qu'il est dommage d'attendre des catastrophes pour apprendre à se prémunir de danger potentiel.
Pour les besoins de l'intrigue Marcs Elsberg accélère donc quelque peu le mécanisme de crise. Même si de tels scénarii peuvent être craints, j'ose espérer que depuis 2006, chaque gouvernement a su prendre les mesures nécessaires pour éviter les pires catastrophes. D'ailleurs Fukushima a fait prendre conscience de certaines de ces failles... Reste qu'il est dommage d'attendre des catastrophes pour apprendre à se prémunir de danger potentiel.
J'ai donc passé un moment de lecture enrichissant où Marc Elsberg par le biais d'un thriller nous éveille un peu sur les mécanismes de nos réseaux électriques et sur la place de l'électricité dans notre monde moderne. Même si sans être vraiment négatif, certains lecteurs pourront être à quelques moments perdus dans le jargon informatique employé par le hacker sachez qu'il n'ait nullement recommandé de le comprendre ni de le décortiquer, il vient juste étayer l'intrigue. Le style de l'auteur est assez basique, rudimentaire mais se laisse tout à fait lire. Le roman a surtout d’intérêt pour son intrigue, son analyse de nos réseaux électriques et le rôle de nos institutions. A noter également la très intéressante post-face de l'auteur. Un livre hautement recommandable !
Voilà qui a l'air intéressant !
RépondreSupprimerOui très, je pense que c'est à découvrir ;)
SupprimerJe ne connais pas du tout cet éditeur, faut que je jette un oeil sur son catalogue!
RépondreSupprimerLe roman a l'air super prenant, un peu à l'image d'un film catastrophe (mon péché mignon) mais avec une certaine réflexion derrière.
Comme tu dis que le style est basique, je vais essayer de me le commander en VO, il est seulement à 2€ en occasion. Et puis comme ça, j'aurais du vocabulaire sur l'électricité en allemand, ça peut toujours servir.