Editions : L'atalante
Collection : La dentelle du cygne
Illustré par Raphaël Defossez
Date de parution : 24/09/2015
Prix papier : 21 € / Numérique : 9,99 €
412 pages
Sur une Terre dont le climat a radicalement changé suite à l’emballement climatique des trois siècles précédents...
Un jeune couple, Denn et Nao, issu d’une tribu cavernicole d’Amérique du Nord, entreprend un voyage vers un « paradis terrestre » aperçu sur un foulard en soie peinte que leur a légué un homme bardé d’objets inconnus, sorti du désert pour venir mourir près de leur grotte.
Ils croisent des nomades, traversent des ruines irradiées, découvrent des technologies résiduelles et, encore et toujours, des façons de s’adapter inimaginables... jusqu’au Groenland où, d’après eux, serait situé ce « paradis ».
Or Nao a emporté une micro-société de fourmites avec qui elle partage des liens quasi-télépathiques et qui nourrissent peut-être d’autres desseins…
J'avais adoré Exodes, alors deuxième volume de ce triptyque climatique. Chaque volume se veut indépendant avec pour seul point commun l'évolution climatique. Le premier étant Aqua™, qui est dans ma pile à lire. Ce premier volet se passe dans un futur proche de nous, en 2030, Exodes exploite le dérèglement climatique sur des générations plus éloignées. Avec Semences, Jean-Marc Ligny nous mène trois siècles après l'emballement climatique.
Le début de Semences, nous rappelle l'implacable réalité que l'on rencontrait déjà avec Exodes.
Prologue : Natsume, trentenaire ayant migré avec sa sœur d'adoption au Grœnland, découvre une maladie pernicieuse, la dengue.
Dans ce village qu'est Qaanaad, Hiroko et Natsume, d'origine japonnaise se sont intégrés, depuis maintenant quinze ans. Dans ce village vivent encore des locaux avec des croyances ancestrales, et la chamane du village tente par des incantations de sauver Hiroko de la maladie qui la ronge. Mais là encore l'auteur nous rappelle que la vie sur terre et dans ce qu'il a développé au travers de son triptyque se veut réaliste. Nulle entité mystique interfère avec les humains. Hiroko meurt et Natsume décide alors de partir ...
Premier chapitre retour sur le continent, Ligny se focalise sur deux jeunes, Nao ; jeune fille formée par son père à devenir une Gardienne. C'est à dire à passer des Accords, de façon semblerait-il télépathique avec des fourmites. Puis Denn, jeune homme à la peau plus sombre, très bon nageur et pêcheur qui tente de ramener de maigre pitance aux autres habitants de la caverne. Nao et Denn sont amis depuis l'enfance, ils n'entendent pas d'autre relation possible entre eux...
Un jour Denn découvre un étranger, il n'en a jamais vu. Malgré la barrière de la langue il tente de l'aider. Mais cela ne suffit pas. Denn demande alors de quitter les siens afin de savoir d'où venait cet étranger. Trouver d'autres humains ailleurs qui s'en sortent mieux. Et peut être donner une issue plus favorable à sa très faible tribu qui se meurt, faute de nourriture suffisante, faute de fertilité etc.
Il commence alors son excursion dans le désert accompagné de Nao, qui elle est partie accompagné d'une colonie réduite de fourmites. Ce long voyage vont les mener durement sur le chemin de cet étranger.
Comme je le disais en amont, le prologue jusqu'à la moitié du livre à peu près s'inscrivent dans le même esprit qu'Exodes. La survie est difficile, les dérèglements climatiques sont implacables. Ligny maîtrise sont sujet. Les descriptions des paysages et des phénomènes météorologiques sont parfaites, imagées. Et puis jusqu'à l'arrivé d'un troisième personnage et de cette évolution de relation entre Nao et Denn, j'ai trouvé que le récit devenait plus bancal, avec des préoccupations plus triviales et avec une impression de glisser dans un récit de plus en plus young adultes. Même si Ligny ne perd pas de vue l'objectif de son roman, j'ai trouvé qu'il se perdait dans les relations primaires de ces trois personnages avec une évolution entre eux trois totalement prévisible.
Et plus j'avançais dans le récit et plus ma déception prenait place. Autant le background reste maîtrisé, c'est la force du récit. Autant je suis restée hermétique sur le choix des personnages. Qui à partir d'un moment sont plus travaillés par leurs hormones que par leur quête. Et je les ai d'ailleurs souvent trouvé assisté par un tiers.
La finalité du récit et l'évolution de la planète reste toutefois originale voire pertinente.
Ligny gère aussi très bien la découverte de l'inconnu par ces jeunes sauvages que représentent les protagonistes principaux. Découverte des technologies des Âges-Sombres, découverte d'espèces animales indigènes, ils vont de surprises en méfiance. Cela sonne juste, ces passages restent pour moi les plus probants du roman.
Reste ce développement des personnages, leur place dans le récit et ce choix de prendre trois jeunes adultes, je n'ai pas été convaincu. Il est vrai qu'après avoir lu Exodes, je me suis tournée vers d'autres récits post-apocalyptique comme La constellation du chien ou Au Nord du monde qui rassemblaient en plus des qualités évoquées dans Semences, un traitement brillant de leurs personnages. Et du coup cela m'a manqué dans ce récit.
Le livre se lit très aisément, reste un goût amer de déception, sans doute un mélange d'attente après Exodes et des expériences de lectures qui m'ont rendu plus exigeante sur le traitement des personnages. Semences reste intéressant pour sa dimension d'évolution terrestre, de l'humain dans sa globalité dans son développement.
Et plus j'avançais dans le récit et plus ma déception prenait place. Autant le background reste maîtrisé, c'est la force du récit. Autant je suis restée hermétique sur le choix des personnages. Qui à partir d'un moment sont plus travaillés par leurs hormones que par leur quête. Et je les ai d'ailleurs souvent trouvé assisté par un tiers.
La finalité du récit et l'évolution de la planète reste toutefois originale voire pertinente.
Ligny gère aussi très bien la découverte de l'inconnu par ces jeunes sauvages que représentent les protagonistes principaux. Découverte des technologies des Âges-Sombres, découverte d'espèces animales indigènes, ils vont de surprises en méfiance. Cela sonne juste, ces passages restent pour moi les plus probants du roman.
Reste ce développement des personnages, leur place dans le récit et ce choix de prendre trois jeunes adultes, je n'ai pas été convaincu. Il est vrai qu'après avoir lu Exodes, je me suis tournée vers d'autres récits post-apocalyptique comme La constellation du chien ou Au Nord du monde qui rassemblaient en plus des qualités évoquées dans Semences, un traitement brillant de leurs personnages. Et du coup cela m'a manqué dans ce récit.
Le livre se lit très aisément, reste un goût amer de déception, sans doute un mélange d'attente après Exodes et des expériences de lectures qui m'ont rendu plus exigeante sur le traitement des personnages. Semences reste intéressant pour sa dimension d'évolution terrestre, de l'humain dans sa globalité dans son développement.
Ah prout de biquette, on est loin de l'excellent Exodes alors :( on sent une dimension YA qui ne dit pas son nom
RépondreSupprimerC'est complètement ça. Plus une autre impression dont je ne parle pas.
SupprimerVaut mieux se limiter aux 2 premiers alors....
SupprimerC'est quoi cette histoire de fourmites ? Ce sont des micro-organismes ?
RépondreSupprimerÇa a l'air un peu WTF :/ Bon de toute façon j'ai encore aqua tm à lire, ça laissera le temps à celui-ci de rejoindre les étagères de la médiathèque :p
Bon, dommage, mais comme je l'ai acheté... :D
RépondreSupprimerIl me restera "Aqua tm" à lire pour cette trilogie climatique, et il vient de sortir en poche.
Comme d'autres, bon ben, AquaTM est sur ma wish-list, donc tant mieux, j'ai le temps pour celui-là !
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