Editions : Actes Sud
Collection : Exofictions
Traduit du norvégien par : Terje Sinding
Date de publication : 4 Novembre 2015
Prix papier : 22 € / Prix numérique : 16,99 €
304 pages
Au milieu de l’océan Atlantique se cache une petite île dont les services de renseignements américains et européens ont gardé secrète l’existence depuis la Première Guerre mondiale. Les cartes officielles ont été manipulées et le moindre esquif qui s’approche est coulé.En janvier 1989, un homme se réveille nu dans un hangar sur l’île. Sa peau est grisâtre, son corps froid, ses membres gourds. Il ne sait ni où il est, ni comment il a atterri là. Fait encore plus troublant : il n’a aucune idée de qui il est. Pris en charge par le service d’accueil de l’île de Labofnia, il comprend que son arrivée n’a rien d’exceptionnel. Depuis toujours, les futurs Labofniens surgissent spontanément sur l’île. Ils ignorent leur identité, n’ont aucun souvenir de leur vie antérieure, n’éprouvent aucun désir, aucune émotion. Leur vie n’est pas régie par le sommeil ou la nourriture. Perdus, ils s’abandonnent à une pathétique pantomime en imitant le comportement des vivants. Mais certains refusent de renoncer au rêve de pouvoir un jour ressentir, même si le moyen d’y parvenir défie toute notion d’humanité…
J'ai découvert ce livre par un partage sur sa parution sur la page facebook d'un papillon dans la Lune et Choupette l'a d'ailleurs chroniqué entre temps . Sinon comme bien des exofictions je serais passée à côté, et ça aurait été dommage.
Zombie Nation est devenue Zombie Nostalgie qui doit son nouveau titre vraisemblablement parce que déjà employé par le Zombie Nation de David Wellington pour son tome 2 de Zombie Story. Le changement de titre commercial pour la France n'est franchement pas un souci. Il ne m'a pas gênée, les deux titres se valent. Et il est bien de connaitre les deux, je trouve que ça apporte déjà une certaine dimension au roman.
Zombie Nostalgie, c'est quoi ? Ah ben je vous en conterais bien une tartine seulement je tarde tant à faire mes chroniques et je m'obstine à ne pas faire de notes qu'il me reste qu'une impression de lecture. Et cette impression me direz-vous, quelle est-elle. Et bien la vache, c'était bien. Une vraie bonne surprise.
Le lecteur en apprend autant que le protagoniste, on se réveille à ses côtés. Avec son amnésie ? Son identité oubliée ? L'ambiance du début est surprenante et accroche le lecteur tout de suite de façon assez inattendue.
Et puis petit à petit, au grès de l'apprentissage et de sa prise d'identité, Johannes prend forme, se définit. Sous forme de mémoires, Johannes nous raconte sa vie, son monde, son environnement. Et surtout nous relate l'historique des Labofniens. Et c'est tout aussi surprenant que prenant. Le roman dispose d'un rythme assez particulier, il parait lent dans sa narration, son déroulement et en même temps la lecture se fait rapidement et est addictive. On découvre comme Johannes, l'envers du décor ? Oui d'une certaine façon. Le pourquoi du comment, oui peut être un peu. Mais cela c'est à vous de le découvrir. Et l'auteur a véritablement apporté une réponse aussi saisissante que "plausible", "plausible" dans son intégration du phénomène, dans l'intégration dans notre société.
Un très chouette moment de lecture qui en fait un des romans zombies marquants de cette année 2015. Une pépite qui se laisse lire avec appétence dans un récit soigné et étonnant.
ma note :
Je suis d'accord avec toi pour l'intégration du "phénomène" dans la société. J'aime bien ce regard un peu différent porté/donné sur la littérature zombie.
RépondreSupprimer