Touch - Du bout des doigts - Claire North

Editions : Delpierre

Traduit de l'anglais par Isabelle Troin
Date de parution numérique : 25/09/2015
Date de parution papier : 20/11/2015

Prix papier : 22 € Prix numérique : 12,99€

408 pages

"Je suis Kepler. Je pourrais être vous." 

Le premier échange est survenu juste avant ma mort. Alors que la vie s’échappait de mon corps, j’ai tendu la main vers mon assassin. Et tout à coup, je voyais le monde à travers ses yeux, mon corps étendu, brisé et ensanglanté, dans une ruelle sombre.

Plus je passe d’un corps à l’autre, plus l’échange est facile, que je reste quelques minutes ou quelques années.

Maintenant, on me poursuit et on tue mes hôtes les uns après les autres, sans que je sache qui ni pourquoi.

Me revoilà avec un nouveau roman de Claire North. Souvenez-vous j'ai lu il y a peu de temps les 15 premières vies d'Harry August, un roman qui m'avait beaucoup plus. 

Comment vite vous résumez Touch sans trop en révéler. 

Je suis une enfant des années 80. Et j'ai regardé la série Code Quatum, que dis-je, j'adorais regarder cette série. Après ceci n'est qu'un petit rappel, puisque dans Touch cela fonctionne quand même différemment. 

Dans Touch, le protagoniste du roman choisit, la plupart du temps, dans quel corps il va migrer. Et contrairement à Code Quatum, il n'y a pas de voyage dans le temps. L'histoire ici est celle de celui qu'on nomme «Kepler».

On fait la connaissance de Kepler en pleine action, il quitte précipitamment un corps pour un autre. Et commence à comprendre qu'il est traqué lui en particulier et pas son hôte. Traqué pour ce qu'il est.

Le roman va démêler le nœud au fur et à mesure du roman, pour nous faire comprendre un peu plus la nature de notre protagoniste changeur de corps. J'aimerais développer plus cet aspect mais je trouve que cela dénaturerait la découverte du récit. Mais une fois encore comme pour les 15 premières vies d'Harry August, Claire North traite finalement du même thème : L'immortalité.

Harry August était coincé à revivre toujours sa vie. Ici tant que son hôte n'est pas tué, tant qu'il peut migrer, il ne peut disparaître. 

Si vous avez déjà lu son roman précédent, vous ne serez pas perdu. L'auteure utilise la même technique narrative, sautant d'un chapitre à un autre en fonction des anecdotes que se souvient «Kepler». D'un chapitre à l'autre, on se retrouve soit dans le passé soit dans le présent de notre héros. 

Par contre, là où les 15 premières vies d'Harry August se voulait par moment plus lent, plus récurrent, ici la particularité de sauter de corps en corps donne un peu plus de rythme au récit. Et donne un roman qu'on pourrait presque qualifier de page-turner. Presque car il arrive qu'en retraçant l'histoire de «Kepler», Claire North prenne plus son temps, sans que cela ne devienne une gène dans la lecture. 

Même si j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, je note un petit bémol, qui vaut surtout parce que ma lecture des 15 premières vies d'Harry August était récente. J'avais l'impression de lire la même trame narrative avec juste une particularité de changé pour le héros. Par moment, je trouvais que ce nouveau protagoniste se rapprochait trop de Harry et d'autre moment Claire North arrivait à s'en détacher offrant à «Kepler» une toute autre sensibilité. 

Mais la trame reste sensiblement la même, un héros avec une particularité, voir un coté totalement surnaturel, qui se retrouve traqué pour ce qu'il est, il est polyglotte et voyage partout dans le monde. Pour ceux qui ont lu Harry, ça devrait les faire réagir.

Ceci dit cela reste un bon moment de lecture, assez distrayant et surtout accessible, mais qui manque d'un petit quelque chose qui en ferait une œuvre aussi originale que son roman Les 15 premières vies d'Harry August. 

ma note : 

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