Editions : Les presses de la cité
Traduit par Sylvie SCHNEITER
Paru : 26 /01/2017
Prix papier : 19,50 € / prix numérique : 13,99 €
272 pages
« Ainsi prend fin le monde, non dans une explosion, mais dans un murmure. » T. S. Eliot
Augustin, un brillant astronome, est en mission dans l'Arctique lorsque sa base est évacuée. Alors que les militaires rapatrient ses collègues, il refuse de quitter l'Observatoire. Quel que soit le danger, il veut finir ses jours ici, les yeux dans les étoiles. La rencontre avec une fillette de huit ans change ses plans : il doit reprendre contact avec le monde pour qu'elle soit sauvée. Mais toutes ses tentatives restent sans réponse...Alors qu'une jeune astronaute, Sully, quitte Jupiter pour regagner la Terre avec son équipage, elle perd tout contact avec Houston. Augustin capte son appel. Au fil des échanges, ils vont se découvrir et se rapprocher, malgré l'immense vide qui les sépare. Ensemble, ils affrontent leurs peurs et leur solitude, réfléchissent sur leurs choix passés et affrontent le futur qui les attend.
J'avoue que si
ce livre ne m'avait pas été proposé par Babelio, je serais totalement passée à
côté de sa sortie. Je n'avais absolument pas entendu parler de ce livre. Comme Station
Eleven, voici un ouvrage aux frontières de la science-fiction, mais qui
parait en blanche.
De la soi-disant
extinction humaine, nous n'en saurons rien. Lily brook Dalton choisi d'orienter
son roman sur l'humain et sur la conséquence de nos choix.
Le livre alterne
les chapitres entre la vie d'Augustin, brillant astronome et Sully, jeune femme
astronaute également brillante et très engagée dans sa profession. Les deux présentent finalement les mêmes choix
de vie, totalement embrasés par leur vocation professionnelle, ils sont tous
deux devenus des handicapés sociaux au détriment de leur famille, de leur
enfant.
Le livre est très
bien écrit, se veut contemplatif tant dans l'espace que dans l'Arctique. Le
talent de Lily brook est d'arriver à nous immerger totalement, nous vivons les
scènes en même temps que les protagonistes.
Le roman
malgré son caractère contemplatif se révèle additif, le lecteur est
toujours poussé à vouloir connaitre la suite. Les rares scènes d'action dans
l'espace sont absolument bluffantes, résolument vraies. Nous vivons leur
mésaventure, leur renoncement et leur crainte de rentrer sur la planète bleue.
Les résultats de leur mission n'ont finalement que peu d'importance s'il n'y a
plus une once de vie sur terre. Pourquoi rentrer si c'est pour connaitre le
chaos ?
De son côté,
Augustin souhaite rester dans sa base arctique et y finir ses jours. Seulement
après l'évacuation, une petite fille y a été oubliée. Augustin se prend
d'affection pour elle, et prend ses responsabilités d'adulte, il souhaite
donner un avenir à cette enfant et pour cela il veut absolument prendre
contacte avec le reste de l'humanité, qui malheureusement reste muette.
Ainsi, Augustin comme
Sullivan confrontés à ce spectre d'extinction de l'humanité vont faire leur
introspection, et comprendre la limite et les souffrances dues à leur
engagement professionnel.
J’ai donc passé un très agréable moment de
lecture. Passé la période où j’ai laborieusement lu 70 pages en pas loin de 3
semaines, faute de concentration, pas la bonne lecture au bon moment. J’ai par
la suite dévoré ce roman en une journée. Et il me reste des images plein la
tête.
Intrigant ce livre... je le note pour un moment de plaisir contemplatif ! ;-)
RépondreSupprimerEffectivement, il intrigue!
RépondreSupprimerMerci de la découverte