Editions : Goater
Collection : L'écho des possible
illustration de couverture par Chanteloup
Date de publication : 2/11/2013
Prix papier : 12 €
154 pages
Cinq textes, comme autant d'éclats qui reflètent chacun une vision singulière. Qu'ils soient débutants ou confirmés, cinq auteurs se sont prêtés au jeu de l'écriture autour du thème de la réalité. D'un Paris futuriste sous un Dôme, à un environnement virtuel, d'une station touristique – où la réalité augmentée est prédominante, à une attaque de mannequins en plastique jusqu'au dialogue entre un sexbot et son propriétaire... autant de version d'une réalité, d'échos des possibles.
J'ai reçu cette petite anthologie à l'issue du JLNN ( je lis des nouvelles et des Novellas), challenge orchestré par Lune et qui avait pris fin le 11/12/13.
Cette courte antho ne pouvait que me plaire, la thématique, un auteur chouchou, que demandait de plus ? Mais, j'avoue, j'ai souvent du mal à sortir les anthologies de ma pàl ^^ Heureusement le CRAAA est passé par là et me donne une nouvelle motivation à sortir les anthologies attendant sagement dans ma bibliothèque d'être dévorée.
L'autre motivation est purement ludique, dans le cadre du CRAAA, cette lecture me rapporte 15 points. Je sais, il m'en faut peu. Mais ce système de point finalement aide pas mal à ma motivation.
Bref venons en à cette anthologie qui démarre avec le texte de Thomas Geha, Ma douce Colombine. L'auteur peut être fière de sa nouvelle, il signe ici un très beau texte, qui nous fait passer un très beau moment. J'ai trouvé le développement des personnages très pertinent. Philippe jeune homme riche de par son héritage familiale vit une vie d'opulence. Vivant reclus et seul, dans une vie surtout virtuel lui permettant de vivre sans se montrer, il n'a jamais été capable de nouer de relation sociale amoureuse dans la vie réel. Jusqu'à sa découverte de Mily.
Philippe, un temps antipathique a su m'émouvoir et gagner ma compassion, tout comme Mily, d'ailleurs. Alors sans développer la nouvelle, ça serait la dénaturer que de la raconter, ce texte est une sorte d'hymne à la tolérance et à l'ouverture d'esprit, le tout en mettant en relief l'essor des technologies virtuelles dans les relations humaines, autant dans ses avantages que ses limites...
L'anthologie se poursuit avec Les Passerelles de Elena Avdija. dans une France polluer par la radioactivité, Paris vit sous un dôme, laissant dans sa lie le restant de la population devant survivre dans une atmosphère inhospitalière et les confrontant à des mutations. Par ce texte nous suivons plusieurs personnages, hors dôme, intra dôme avec toutes les problématiques que cela soulève, un chouette texte, très bien amené, bien que pas très original dans une thématique déjà pas mal de fois abordée mais qui reste toutefois efficace.
Ensuite vient le texte Immersion d'Aliette de Bodard primé par le Nebula en 2013, qui a été traduit à cette occasion par l'anthologiste, antoine Mottier et Bastien Duval. J'avoue que j'ai failli lâcher le texte faute d'une bonne immersion, le comble. Finalement je me suis forcée, et c'est venu. Sûr que ce texte a des atouts, les descriptions dans le restaurant et l'usage technologie à travers cet outil l'immerseur sont réussi et assez pertinent. L'immerseur permet de modifier virtuellement son apparence et d'adapter son comportement vis à vis de la personne que l'on a en face. Mêlant deux lignes narratives différente une à travers Quy et celui d'Agnès. Finalement, à la fin du texte on comprend où veut en venir la nouvelle, un beau texte avec une très belle porté, Intelligent et transposable à notre société actuelle malgré son ambiance space opera. Soulignant habilement la perte d'identité et l'addiction aux nouvelles technologies.
Plastique de Sébastien Degorce est la description d'une société victime d'une épidémie, où les malades sont parqués. J'avoue qu'il ne me reste pas grand chose de cette nouvelle. J'ai lu les chroniques de mes confrères ici et là, les deux font références à un épisode de doctor Who, que je ne suis pas, donc est-ce pour cela que je suis passé totalement à coté ? Sans doute ai-je manqué de concentration. Je préfére donc ne rien dire sur cette nouvelle. Je pense que chacun peut y trouver son bonheur.
Le recueil se finit sur Une petite mayonnaise de pure plaisir de Jean-Marc Agrati, Un homme voyeuriste passe sont temps à fliquer son quartier avec des caméra donnant sur la place et discute sans cesse avec son IA domestique sur comment il pourrait faire pour intervenir. Il possède également un sexbot, à l'image d'Adriana Karembeu ... Puis ça dérape sévère. Une petit texte bien mené, cynique et trash, où la mayonnaise a bien pris.
J'ai vraiment passé un très agréable moment avec cette petite anthologie de cinq textes, qui mérite vraiment que l'on s'y attarde. Chaque auteur maniant le thème de la réalité de façon bien différentes offrant des textes originaux et de qualités.
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