vendredi 30 septembre 2016

Station Eleven - Emily St John Mandel

Editions : Payot & Rivages
Collection : Littérature étrangère/Rivages
Traduit par Gérard DE CHERGE
Paru en : Août 2016
Prix : 22.00 €
480 pages


Un soir d’hiver à Elgin Theatre de Toronto, le célèbre acteur Arthur Leander s’écroule sur scène, en pleine représentation du Roi Lear. Plus rien ne sera jamais comme avant.
Dans un monde où la civilisation s’est effondrée, une troupe d’acteurs et de musiciens parcourent la région du lac Michigan et tente de préserver l’espoir en jouant du Shakespeare et du Beethoven. Ceux qui ont connu l’ancien monde l’évoquent avec nostalgie, alors que la nouvelle génération peine à se le représenter. De l’humanité  ne subsistent plus que l’art et le souvenir. Peut-être l’essentiel.
Entre l’avant et le présent, Station Eleven entrelace sur des décennies la destinée de personnages inoubliables. Élégie de la condition humaine, ce livre à construction vertigineuse envoûte le lecteur par sa puissance romanesque émotionnelle.

Station Eleven est un roman alternant apocalypse et post-apocalypse. 
Le récit débute sur la mort sur scène d'un grand acteur Arthur Leander, malgré les efforts de Jeevan pour le sauver avant l'arrivée des secours. 
Suite à cette scène l'auteure va alterner les chapitres et les personnages. Mêlant apocalypse et 20 ans plus tard en mode post-apo où seul 99% de la population a survécu à la pandémie. Cette pandémie due à la grippe de Georgie, commence le soir même où l'acteur meurt sur scène.

Par la suite Emily St John Mandel, va donc alterner les points de vue et les tranches de vie. Roman en toile d'araignée, où chacun gravite des extrémités vers le centre où le fil d'Ariane va se révéler être Station Eleven et l'acteur mort sur scène Arthur Leander. Station Eleven va se révéler être un roman Graphique auto-édité par la première épouse de Arthur et paru dans un nombre infime d'exemplaire et constitué de deux tomes. 

Parmi les personnages phares du roman, Kristen, fillette lors de la pandémie, jeune figurante dans la pièce du Le Roi Lear de Shakespeare, présente le soir où Arthur est décédé sur scène. 
Jeevan, ancien paparazzi, reconverti en secouriste, présent lui aussi le soir de la mort d'Arthur.  
Clark, meilleur ami d'Arthur, trois personnages qui vont traverser les décennies que l'auteure va nous faire découvrir. 
Puis la Symphonie, troupe itinérante d'acteur et de musiciens, interprétant des pièces de Shakespeare et en jouant du Beethoven. L'auteur y développe également quelques personnages, moins marquant dans le cheminement du récit, mais apportant une densité certaine au roman. 

Station Eleven, se révèle être une belle surprise. Il se lit avec facilité, c'est beau, c'est riche. L'auteure distingue bien les deux époques dans la gestion de la survie. La survie 20 ans après s'inscrit plus dans une dimension humaine de partage avec toujours une certaine méfiance dans les nouvelles relations qui peuvent se construire avec les survivants rencontrés sur la route. Même si le récit est teinté de post-apo traditionnel, je dois reconnaître que ce livre s'inscrit dans un ton positif et diaphane. 

Station Eleven est donc un roman très agréable à lire, construit autour des arts et de l'importance d'un héritage culturel. De l'importance de la culture afin d'élever la part positive de l'humanité. Emily St John Mandel arrive dans un contexte de survie post-apocalyptique à donner une certaine douceur de par sa plume sans pour autant ne pas savoir retranscrire la dureté de cette humanité dévastée. 

Un livre à découvrir, qui dans un premier temps m'avait donné l'impression de ne m'avoir laissé qu'une pale empreinte dans mon vécue de lectrice et qui finalement se révèle complètement dans la rédaction de cette chronique. 










4 commentaires:

  1. C'est vrai qu'en tant que lecteur, on n'est jamais perdu sur la ligne temporelle. J'ai beaucoup aimé que l'autrice nous emmène à découvrir ces personnages qui ont tous un lien avec Arthur. Ah c'est intéressant de lire que le roman a laissé une empreinte bien plus marquée qu'après lecture.

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  2. Ah un post-apo qui sait aussi faire dans le positif, ça, ça me plait ! Il dans ma wishlist, je finirais par lui faire un sort...

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  3. Un livre plutôt tentant :-)
    Peut-être que....

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  4. Ah je suis ravie que ce livre t'ait plu (oui, j'aime bien quand les livres que j'ai appréciés le sont par d'autres lecteurs aussi). J'ai vraiment apprécié cette mosaïque humaine.

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