lundi 12 septembre 2016

Pigeon, Canard et Patinette de Fred Guichen

Éditions : La passager clandestin
Collection : Les dyschroniques
Date de publication : 14/01/2016
prix : 7 €
68 pages


An 103 après La Catastrophe. Quelque part sur les côtes bretonnes.
D’abord, il y a Le Secteur, un petit coin tranquille, bien protégé par une enceinte de terre, de roches et de béton haute de 20 mètres ; derrière, trois villages coupés du monde extérieur et administrés par une trentaine d’individus solidaires, doux comme des agneaux et rongés par les mutations mais tellement heureux de (sur)vivre.
Il y a Patinette, un bon gars au pied bot et aux bras trop courts, sa sœur Hermeline, frappée de progeria mais tellement adorable, et Canard, le cousin, dont la tumeur galopante au cerveau n’entame pas la joie de vivre. Et puis, il a Pigeon, le maire de la communauté, fragilisé par sa taille de géant mais toujours présent pour ses amis, Globule, Jacotte, Moignons, La Bouquin et les autres.
Seul lien avec l’état, le Contremaître supervise l’activité de tout ce petit monde, car ils ont l’insigne honneur de s’occuper, d’entretenir, de dorloter le réacteur numéro 2 de La Centrale, responsable de La Catastrophe du 18 mai 1970, il y a un siècle de cela. Mais la nouvelle est tombée : le gouvernement a décidé d’arrêter les frais ; cette cour des miracles n’est plus rentable et on dit qu’une guerre couve, alors…

Alors, que vont devenir Pigeon, Canard, Patinette et les autres ? Quel est ce formidable lien qui les unit tous ? Quel avenir pour ces enfants de l’atome dans un monde qu’ils ne connaissent pas ? Et s’ils étaient le salut de l’Humanité ?
Ce livre est le résultat du concours d’écriture lancé par le passager clandestin sur les thèmes de la terreur nucléaire, du complexe militaro-industriel, du mensonge d’État et du contrôle politique.
Les membres du comité de lecture étaient Jean-Pierre Andrevon, Nicolas Bayart, Dominique Bellec et Frédérique Giacomoni des éditions le passager clandestin, Philippe Lécuyer, directeur de la collection Dyschroniques, Étienne Angot, libraire spécialisé science-fiction à la librairie Le merle moqueur à Paris, Mathias Échenay, directeur des éditions La Volte, et Hubert Prolongeau, journaliste et écrivain.


Ce texte est inspiré de la nouvelle de Jean-Pierre Andrevon Les retombées.
Que dire de plus que le résumé éditeur, je vous avoue que je n'ai rien de mieux à ajouter de plus pertinent.

 L'auteur plante son décor de suite. J'ai été immédiatement happé par le récit dont l'atmosphère donne directement le ton. C'est bien écrit, ça répond de façon subtil au concours d'écriture. 

La nouvelle se lit avec aisance et a le mérite d'appuyer sur la problématique "L'après Nucléaire" avec habilité. Difficile de ne pas vite s'attacher aux personnages qui sont des héros de leur misérable vie faite de volonté, de simplicité et de solidarité. 

Les mutations leur ont offert un don singulier, qui est à découvrir dans le nouvelle. 

Je conclurais donc vite. Une nouvelle qui a beaucoup d'atouts et qui vaut d'être lu avec intérêt. Une très belle découverte qui peut tout à fait être lu sans avoir lu Les retombées (que je devrais prochainement lire, si toute fois je le reçois...) 



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