dimanche 14 mai 2017

L'inclinaison - Christopher Priest


Editions : Denoël Lunes d'encre 
Trad. de l'anglais par Jacques Collin
Titre original : Gradual
Parution : 13-10-2016
Prix papier : 23 € ; prix numérique : 16,99 €
400 pages

Compositeur de musique renommé, Alesandro Sussken est né dans un pays en guerre, clos, dirigé par une impitoyable junte militaire. Parti au front, son frère Jacj n’est jamais revenu. Un jour, on propose à Alesandro une tournée de neuf semaines dans certaines îles de l'Archipel du Rêve, dont la volcanique Temmil, sur laquelle vit And Ante, un guitariste de rock qu’Alesandro considère comme un plagiaire éhonté. 
Cette tournée, aux distorsions temporelles incompréhensibles, va changer la vie d’Alesandro d’une façon inattendue. Il va tout perdre : sa femme, ses parents, sa liberté. Pour comprendre sa descente aux enfers, il n’aura pas d’autre solution que de retourner dans cet Archipel du Rêve, aussi séduisant que dangereux… 
Avec ce langoureux roman sur le thème du double et la nature graduelle du temps, Christopher Priest prouve une fois de plus sa maestria littéraire.

Enfin, je trouve « l'inspiration » de chroniquer L'inclinaison que j'ai finie voilà plus d'un mois. J'avais imaginé vous donner pour interprétation, les nombreuses métaphores que nous révèle l'histoire. Jusqu'à ce que je me rende compte que j'allais spoiler le texte en procédant de la sorte, que je dénaturerai le texte de Priest, parce que finalement chacun y trouvera ça propre résonance. 

Dans ce roman, Christopher Priest nous mène dans un univers qu'il a déjà exploité l'archipel du rêve. Pour ma part, c'est le premier roman de Priest que je lisais dans cet univers. Il est donc tout à fait possible d'apprécier ce roman sans pour autant avoir lu le recueil « L'archipel du rêve »,  « la fontaine pétrifiante » et  « les insulaires ». 
J'avais lu de Priest « L'adjacent » et je ne saurai que vous renvoyer à ma chronique de l'époque tant je risque de chroniquer ce livre de la même manière, tant la sensation de lecture au sortir du roman est similaire. 

Autant dans « L'adjacent », la magie avait sa place ici c'est la musique qui sera le fil conducteur de ce roman à travers Alessandro Sussken, compositeur de musique reconnu bien au-delà de son pays.
La guerre reste également un thème récurrent chez Priest, au début du roman, cette drôle de guerre dont on ne comprend pas tellement les griefs est omniprésente dans le roman, celle-ci fait d'ailleurs naître le roman et petit à petit celle-ci va glisser vers la graduelle du temps de l'archipel du rêve. Pour autant au cours de la lecture et des pérégrinations d'Alessandro Sussken, cette guerre reste toujours en filigrane. 

Je n'ai pas grand-chose à ajouter si ce n'est que comme pour « l'adjacent », « l'inclinaison » demande un certain lâcher-prise. Il faut se laisser mener par la partition, sans se torturer les méninges à comprendre l'emplacement de chaque note.

Je ne saurais que trop vous conseiller cette lecture où encore une fois Christopher Priest nous transporte dans un univers hors de portée à bien des niveaux. Une lecture qui sans être exigeante dans son contenu, l'écriture de Priest reste un délice, demande une certaine concentration pour jouir pleinement du texte et de son histoire. 








lecture n°2


4 commentaires:

  1. Une plume magnifique, reconnaissable assez aisément. Je ne peux qu'être d'accord avec tes conseils pour lire ce roman : accepter de lâcher-prise.
    Pas facile à chroniquer cette inclinaison sans en dévoiler certains aspects.

    RépondreSupprimer
  2. Des romans que j'ai lus de l'auteur - pas tous - je pense que le lâcher-prise est le maître mot :) J'aime l'intégration des thématiques qu'il chérit, j'aime ce soin qu'il apporte au lecteur (qu'il soit tout neuf ou qu'il connaisse sa bibliographie), c'est toujours le même plaisir de lecture.

    RépondreSupprimer
  3. De manière assez surprenante étant donné l'intrigue assez légère, j'ai été emporté par ce roman. Un grand texte. Mais peut-on attendre autre chose de Christopher Priest ?

    RépondreSupprimer
  4. Il faut que je continue mon exploration de sa bibliographie tiens. j'ai adoré les deux que j'ai lu de lui et j'en ai encore deux sur la pàl, mais je n'ai toujours pas repris :)
    ça donne très envie encore une fois en tout cas !

    RépondreSupprimer

déposez votre ânerie

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...