( Episode 1 : Cette lumière au loin qui nous irradie
Episode 3 : Ceint d'Esprit
Alors que nous cheminons toujours sur le canal, nous apercevons sur la berge un homme penché sur un macab.
- C'est un macab qui dévore un macab, rien de plus, me dit Lune
- T'as déjà vu un macab se servir d'un scalpel. Genre stop je suis un zombie civilisé, je sors mes couverts !
Je me décide à l'interpeller, il m'a l'air inoffensif avec sa peluche coincée dans sa ceinture, mise à part cette minutie morbide qui le pousse à disséquer un zomb.
- Hé vous là bas, qu'est ce que vous branlez avec ce cadavre ?
Il se redresse.
Lune me murmure à l'oreille :
- Mais c'est un gosse ça , un ado tout au plus, non ?
- J'sais pas, un gosse ça dissèque des mouches pas des cadavres.
Je reprends :
- Alors qu'est ce que vous faites là ?
- Ben ça se voit non, je dissèque un corps, me répond-t-il
Un regard entendu avec Lune, clair maintenant c'est pas plus un gosse qu'un ado.
- Oui ok mais je vois pas bien l’intérêt. Vous bouffez pas du zomb tout de même.
- Nan, je bosse.
- Oui pardon, c'est d'une logique élémentaire. Et c'est quoi là votre peluche à la ceinture, un outil de travail ?
- Ok
- Un nin-nin quoi !
- Oui j'ai bien compris, c'est jusque tu me parais un peu âgé pour encore détenir un doudou.
- Je sais !
- Tu m'as l'air un poil agressif comme garçon. Au fait, Tu permets que je te tutoie ?
- Ah, parce que j'ai un doudou, tu me tutoies ?
- Non, c'est juste que ça me saoule un brin le vouvoiement.
- Ok
- Et donc, tu dissèques des cadavres dans quel but ?
- J'm'entraîne !
- On peut te rejoindre sur la berge ?
- Ouais, je mordrai pas !
- Cool, c'est un bon départ. Je sens qu'on va s'entendre.
Chani amorce la manœuvre de la péniche. Une fois le bateau parallèle à la berge, j'enjambe la voie d'eau, Lune me suit derrière, manque son coup et finit la tête dans la terre sableuse du quai.
- Dégage Lune
Je sors machinalement la machette, décapite propre et net le zombie qui se rapprochait bien trop près de ma comparse. Puis je fignole d'un coup de savate dans la cervelle. Il n'y a rien de pire qu'une tête esseulée qui claque des dents.
- Non mais sérieux, t'avais pas moyen de faire une phrase complète, avec un ton d'alerte ! C'est quoi ton p'tit nom au fait ?!
- Whiskeyjack
- Comme l'oiseau qui becquette des amphibiens ? Se moque Lune
- Non, euhh en fait, ça sera plus simple avec Nicolas.
- Et bien Nicolas, laisse moi te dire que tu as une grosse défaillance en communication ! le tancé-je
- J'ai plus l'habitude de voir des choses vivantes et pensantes.
- Ouh là ta phrase la plus longue, on avance.
- Je peux vous inviter prendre un verre chez moi, c'est juste là.
- C'est qu'on n'est pas que deux, tu vas survivre à autant d'exercice social ?
- Ouais, c'est bon n'en rajoute pas. C'est jusque j'étais concentré sur ma tache, je m'attendais pas à voir débarquer des gens, des vrais.
Effectivement notre nouvel ami habite une maison qui borde le canal, nous l'avions dépassé en péniche sans s'apercevoir que celle-ci reflétait des signes de vie. Une imposante maison d'éclusier. Elessar est le premier à franchir le pas de la porte et le premier à l'ouvrir :
Il y a effectivement trois espèces de cercueil transparent, dégageant une luminescence bleuté, avec des corps à l'intérieur.
- C'est des proches infectés que j'ai décidé de cryogéniser, nous explique Nicolas
- Mais où tu as trouvé tout ce matos !
- Je suis allé les chercher à Pontypool avec mon bateau. C'est une ville industrielle du Pays de Galles spécialisée dans l'acier. Il y a quelques années, ils ont développé des caissons de cryogénisation. Et comme la production de métaux spécialisés demande de l'eau. Coup de bol, Pontypool a également un canal. J'avais acheté cet équipement il y a quelques temps de ça dans un excès de paranoïa, quand il y avait eu les premières menaces d'épidémie rendant les personnes infectées cannibales. Mais on avait été capable de confiner les premiers malades. Mais là ça a sérieusement dérapé.
- Je garde l’espoir d'un remède. Ils sont infectés, mais je les ai cryogénisés avant qu'ils ne meurent et ne reviennent avec ce putain d'instinct cannibale. Je vais essayer de me rattraper de mon accueil. Mais vraiment j'ai plus l'habitude, à force on reste sur une défensive de survie. Vous pouvez rester à dîner, j'ai des produits frais, des conserves. C'est pas royal, mais j'imagine que vous n'avez pas eu un bon repas depuis un bail.
- En fait, on a une belle réserve sur la péniche. Mais on accepte volontiers.
- Tes Dead set de table, s'exclame Doris, mais c'est quoi ton humour vaseux là !
Nicolas lui en tend alors un :
- Ce sont de vieux sets de table collectors sortis à l'occasion des cinq ans d'une maison d'éditions, c'est pas de ma faute s'ils sont sur le thème zombie.
Doris prend le set de table en main et lit :
- Tiens et j'en ai un autre, celui de Le jour des morts vivants, lui dit-il en lui tendant un autre set.
Tout à coup on entend des grognements. Le bruits ont l'air de parvenir d'une porte par laquelle Nicolas vient de sortir. Je ne résiste pas à suivre le même chemin que lui, Lune sur mes talons. On découvre alors une ancienne porcherie. Enfin ancienne surtout parce qu'il n'y a plus de porcs dedans, par contre dans chaque loge se trouve emprisonné à quatre pattes un zombie.
- Putain mais c'est quoi ton délire là-dedans Nicolas ? C'est une sorte de camp de concentration zombie. Un Zoulag ?
Mes dead set de table XD
RépondreSupprimerJe ne pensais pas que les Dead Set de table aurait eu tant de succès ^^
SupprimerWaouhhhh!!! Mais ça devient un roman???
RépondreSupprimerTu as beau lire des livres de zombie, ton cerveau est non seulement d'attaque, mais surtout plein d'inspiration ;)
RépondreSupprimerExcellent les Dead Set de table XD
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