Editions : L'atalante
Collection : La dentelle du cygne
Date de publication : 21 Juin 2012
Prix papier : 23 € Prix numérique : 9.99 €
544 pages
Jean-Marc Ligny est un auteur de sciences-fictions et pas des moindres, on lui connait le presque incontournable AquaTM. Quand je dis « presque », c’est personnel, car pour ma part j’ai découvert l’auteur par Exodes. L’auteur publie, quant à lui, depuis 1978, je ne peux malheureusement pas vous livrer ici l’intégralité de sa bibliographie mais je vous conseille de vous y intéresser. En tout cas, la lecture d’Exodes m’y a fortement incité.
Le réchauffement climatique s’est emballé au point que la Terre devient une planète hostile à la vie. Partout la civilisation s’effondre, les hommes n’en ont plus pour longtemps, et ils le savent.
Va-t-on, comme Pradeesh Gorayan et sa famille, dans l’enclave sous dôme de Davos, poursuivre notre train-train comme si de rien n’était ?
Va-t-on, comme Mercedes Sanchez, en Espagne, se réfugier dans la religion et attendre des Anges venus du ciel qu’ils nous emportent au jardin d’Éden ?
Va-t-on, comme Fernando, le fils de Mercedes, rejoindre les Boutefeux et précipiter notre destruction dans une orgie de feu et de violence ?
Va-t-on, comme l’Italienne Paula Rossi, vendre corps et âme pour quelques médicaments ?
Va-t-on, comme Mélanie Lemoine, consacrer nos ultimes forces à sauver les derniers animaux ?
Va-t-on, comme le marin Olaf Eriksson et sa femme, fuir les îles Lofoten et chercher une terre un peu plus hospitalière, vierge de toute présence humaine ?
C’est le temps des exodes, et, tels des termites sur une bûche enflammée, les derniers hommes courent en tous sens pour échapper à l’enfer…
J’ai envie de dire, heureusement que je me suis pas
basé sur cette 4ème de couverture pour avoir envie de lire ce livre.
Car si j’ai bien une objection, c’est bien ce synopsis qui ne l’honore franchement pas. Mais je ne jette pas la
pierre aux éditions L’Atalante, car il est vrai que ce n’était certes pas un
exercice aisé.
Ce roman est classé comme un thriller
d’anticipation écologique. Pour teinter rapidement le décor, celui-ci se joue au 21ème siècle mais
quelques décennies après notre époque. Le réchauffement climatique est
finalement arrivé à son apogée, la vie est devenue très contraignante voir insupportable.
Tant est si bien que l’existence sur terre s’est fortement réduite dans toutes
les espèces, toute forme de vie se retrouve finalement à l’agonie, l’homme est
alors conscient de vivre dans sa dernière génération.
Pour ce qui est de la construction du roman, je ne
sais pas comment l’auteur a travaillé. Mais, de façon très imagé, ce roman est
construit telle une toile d’araignée, chaque personnage ou groupe de
personnages partent d’une extrémité de la toile pour évoluer plus ou moins vers
le centre. Et évidement, le plus ou moins a son importance, c’est bien là que
tout se joue ! C’est bien grâce à ce tissage que les personnages font être
amené à se « rencontrer » ou pas …
Mise à part, les enclavés tel Pradeesh et sa
famille ainsi que Mélanie qui use son énergie à sauver toute forme de vie, tous
vont prendre la route toujours plus tortueuse, voir tout simplement tueuse !
Le suspense de ce thriller réside effectivement sur le fait, que l’on a vite le
pressentiment que les personnages, pour certains, vont être amenés à se
rencontrer. On attend donc avec avidité, la rencontre de ces personnage dont les
valeurs sont très vite remise en cause par cette environnement hostile. C’est
donc toujours une surprise que nous offre l’auteur lorsque l’on pense tenir un
bout d’intrique, l’auteur lui en a décidé autrement… Et on tourne les pages
toujours avec plus d’empressement pour voir quel bouquet final, l’écrivain va
bien savoir nous conter.
Je pense qu’il est aussi important de rappeler que
ce post apo fait vraiment la part belle à l’humain, où le chacun pour soit
devient de plus en plus une valeur universelle et vitale. On rencontre
évidement la pire vermine telle que les « mangemorts », inutiles de
préciser leur nature tout est dans leur nom, c’est l’illustration parfaite de
l’homme poussé dans ces pires retranchements. Les « mangemorts »
sont certainement plus proche du zombie que de l’animal … On y rencontre
également les « boutefeux », un regroupement d’homme presque organisé
dont la ligne de vie se résume à Exterminer, annihiler, détruire et tout ça
avec l’aide du feu et d’une drogue la « rabia negra » dont l’effet
les fait profondément délirer sur leur place dans ce monde …
Ne chercher pas de rédemption dans ce livre, vous
n’en trouverez pas, l’espoir non plus même si l’auteur nous amène par moment à
espérer. C’est noir, c’est glauque, c’est sale mais cela sonne tellement vrai.
Soyez sure que le 21 décembre 2012, je repenserais à ce livre qui, je pense, va
me laisser une trace indélébile, et que je serais alors vers quelle destination
me conduira, alors, mon Exode.
Tiens, je crois qu'il me plairait bien celui-là. Je ne connais pas l'auteur mais j'aime bien le thème. Je note :)
RépondreSupprimerTout me branche de cette ouvrage, surtout la couverture et ce que tu en dis. je me le prendrais sûrement ;)
RépondreSupprimerBon, je suis passé à Critic, je l'ai pas acheté, mais j'ai pris le premier tome, AquaTm ;)
RépondreSupprimerC'est je crois plus une préquelle, Gromovar vient qu'en faire la critique : http://www.quoideneufsurmapile.com/2013/06/assez-deau-pour-remplir-nos-piscines-et.html
RépondreSupprimerSinon si tu veux que je te prête Exodes, sauf si tu es un esquinteur de livre, tu me dis ! Je n'ai pas encore lu Aquatm, mais il attends sur ma Pal ^^