American fays de Anne Fakhouri et Xavier Dollo

Edition : Critic 

Collection : fantasy

Illustration de Couverture : Xavier Collette
Date de Parution : 6 Novembre 2014

Prix papier : 23 €

420 pages

Ce Chicago de 1925 a tout du chaudron prêt à exploser ! Entre les Leprechauns mouillés dans la fabrication de faux billets et les gangs qui s’activent en coulisses pour s’emparer des marchés de l’alcool et des speakeasies, autant dire qu’il y a de l’orage dans l’air. Et tandis qu’Al Capone tente de retrouver son influence sur la ville, voilà que des Drys, farouches partisans de la Prohibition, sont atrocement assassinés.

Scarface devient, aux yeux des autorités, le suspect idéal. Furieux et persuadé que les Fays sont dans le coup, il charge une bande de chasseurs de Fays, les No Ears Four, de débusquer les véritables coupables.

Pour Old Odd et son équipe, les ennuis ne font que commencer. Contraints de plonger dans les entrailles d’une ville corrompue et en proie aux guerres des gangs, les quatre nettoyeurs ont intérêt à se serrer les coudes s’ils veulent survivre à la tempête qui s’annonce. Car, quand la Fayrie est impliquée, mieux vaut ne pas trop traîner dans l’œil du cyclone !

Comme d'habitude vous vous passerez de mon indigne résumé, la quatrième de couverture fait ça très bien. Et en humble fainéante, ça m'arrange bien. 

J'étais tentée de faire une chronique points positifs et points négatifs. Mais finalement ça aurait tristement manqué de nuances. Parce que certains points méritent peut être plus qu'une simple énumération. 

Déjà, l'immersion est immédiate, il faut reconnaître aux auteurs un magnifique travail de recherche qui nous fait entrer dans le Chicago des années 20 avec merveille. Les personnages principaux sont volontairement caricaturaux (ah on me souffle à l'oreille que non ils sont stéréotypés). Remarquez bien le volontairement par contre, et notez bien que chez moi le terme caricatural n'est pas péjoratif surtout quand la lecture fait ressortir que c'est un trait voulu des auteurs (je radote pour être sur que vous ayez bien tout compris)

Parce qu'il est clair qu'on a affaire (bon allez je suis gentille) à des stéréotypes, le beau, la brute, la tête et le vilain. Le tout file avec là encore une certaine métronomie (oui j'invente des mots :p) de narration reprenant bien les codes du polar, pour reprendre les termes de mon confrère Dyonisos : enquête - indice - action.

Et bien voilà tout est dit non ? 

Ah vous en voulez plus, certes : Maintenant, je vais tenter d'être honnête. Ma lecture a été entachée, et c'est complètement de ma faute, par le fait que je cherchais qui a écrit quoi. Oui je ne vais pas vous cacher que je suis fan des deux auteurs. Aussi quand j'ai su qu'ils sortaient un roman à quatre mains, j'étais enthousiaste, trop peut être. Et j'avoue ne pas avoir retrouvé la magie de leur écriture respective dans American Fays. Reste que j'ai adoré le passage, Lune je te pique ton terme, quasi-Gaimanien de cette ré-écriture de conte, je me suis régalée. Quant à La vieille-du-tas-d'ordure, elle est pour moi une figure extrêmement forte du roman et superbement mise en exergue. Après, j’avoue que les multiples (trop) représentations des créatures fayriques, je suis passé à coté. Distinguer le leprechaun d’un lutin ou d’un pixie, je n’avais pas l’encyclopédie de Pierre Dubois à ma disposition, dommage ça m’aurait aidée.

Voilà, après je ne peux être plus enthousiasme, en fait je comptais un peu sur mes auteurs « chouchoux » pour me faire apprécier enfin l'urban fantasy, mais ce n'est vraiment pas ma came. Je n'ai pas non plus adhéré trop à ce choix des personnages «stéréotypés» et ni à cette intrigue convenue.

Malgré tout le soin apporté à l'ouvrage, je dois dire que j’ai trouvé l’ensemble un peu trop lissé, sans doute l’effet de l’écriture à quatre mains, je ne saurais le dire, dans le but de rendre un ensemble homogène ? Ou je suis tout simplement hermétique à l’Urban fantasy et vous m’excuserez alors …

ma note :

Les avis de Lune, Doris, Dyonisos, Sandrine, Blackwolf, Les Mandragores,Cédric, Snow, Lorhkan, Jae-lou ...