Hollywood vit les heures troubles du maccarthysme. Les enquêtes s'entrecroisent autour d'un mystérieux auteur de contes et légendes urbaines dont le succès populaire est immense. Xavier Mauméjean tire de ce patchwork policier une évocation généreuse et vertigineuse des États-Unis à la conquête de l'imaginaire mondial.Jack L. Warner, le puissant patron de la Warner Bros veut damer le pion à son rival Disney. Il décide d'adapter pour le grand écran Ma Mère l'Oie, un recueil de contes, contines, anecdotes et légendes urbaines dont les Américains raffolent, plus populaire que Moby Dick ou Le magicien d'Oz. Mais nous sommes en 1953, à l'heure de la guerre de Corée et de la « chasse aux sorcières », menée par le sénateur McCarthy. Warner ordonne qu'on enquête sur l'auteur de Ma Mère l'Oie, un certain Daryl Leyland. La mission est confiée à l'un des obscurs scénaristes qui attendent leur heure dans les coulisses d'Hollywood : Jack Sawyer. À lui de « nettoyer » la biographie de Leyland, rectifiant tout ce qui heurterait le conformisme moral et politique.Ainsi s'ouvre le dossier Leyland. Par recoupements, l'enquête croise témoignages, fiches, rapports, chansons, poèmes, saynètes... American Gothic voyage à travers les États-Unis et son histoire à la recherche de ce gamin de Chicago et du dessinateur Van Doren, tous deux, initiateurs d'un imaginaire brut.Xavier Mauméjean fait revivre la prodigieuse inventivité d'une jeune nation se forgeant sa propre mythologie. Mais ce monde merveilleux de l'enfance toute-puissante et de la naïveté géante révèle aussi la part sombre du rêve américain. « Si tu ris, tu es un homme » enseigne Ma Mère l'Oie. Si tu souffres, reste optimiste. Mais le Nouveau Monde n'a-t'il pas perdu son innocence ?
Je ne sais pas par quel bout prendre ce livre, c'est un ovnis littéraire à lire, à découvrir mais que pour ma part je suis bien incapable de chroniquer. Au début, j'avais d'ailleurs décidé de ne pas faire du tout de billet. Mais voilà, je l'ai lu et je l'ai beaucoup apprécié et même si je ne suis pas en mesure de le chroniquer à sa juste valeur, il me semblait primordiale de faire savoir que j'ai beaucoup aimé ce livre.
Je souligne également cette superbe 4ème de couverture qui finalement est une chronique en soit, elle met parfaitement en valeur ce roman, quoi dire de plus ...
De fait, je vous invite donc à lire ces quelques chroniques de mes blogopotes qui eux ont su restituer avec brio l'essence de ce roman hors normes :
Et je vous invite également à lire cette interview de Xavier Mauméjean par Jérome Vincent pour ActuSF.
Je mettrais juste en avant un extrait qui m'a plu, un parmi tant d'autres :
Beaucoup de choses ont été écrites de Leyland. J'ai lu quelque part qu'évoquer le temps qu'il fait était pour lui une manière de se défausser. Le degrés zéro des échanges, ce dont tout le monde parle et qui permet de ne rien dire. La parfaite conversation neutre, dont on attend qu'elle installe un semblant de proximité tout en maintenant la distance. Mais on peut aussi y voir un soucis universel, la volonté de toucher le cœur de chaque homme en évoquant le ciel. J'aurais tendance à privilégier la seconde option, en faisant valoir les autres entreprises de Daryl, ou les plaisanteries oraculaires des friandises Dumbies. In American Gothic : Témoignagne de Deborah Chaney, éditrice de ma mère l'oie.
Ce livre a tendance à bien prendre ses aises dans l'esprit du lecteur. Personnellement, je ne désespère pas un jour de trouver le livre de Daryl Leyland. =X
RépondreSupprimerHâte de le commencer à mon tour, ça promet !!
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