lundi 29 septembre 2014

Le petit jardin des fées de Anne Duguël


Editions : Multivers
Collection : Fantastique
Date de parution : 17 Juin 2014
Prix numérique : 1.99 €


Trois petites filles se retrouvent pendant les vacances d’été à Pastourou, petit village du Tarn, et s’amusent dans un petit jardin clos qu’elles appellent le « Petit jardin des Fées ». Le jardin appartient à la grand-mère de deux des petites filles, Vanille, 9 ans et Fleur, 7 ans. Mais cette année, un horrible drame arrive et elles ne viendront plus jouer dans le petit jardin.
Plusieurs personnages nous racontent leur version de ce drame selon leur perspective, leur vision des faits. Petit à petit, le passé rejoint le présent et les indices dessinent lentement l’histoire terrible du petit jardin.

Vanille et Fleur passent leurs vacances chez leur grand-mère, Claudine Duchemin, à Pastourou, petit village pittoresque du Tarn. Elles jouent avec Nina, une autre fillette habitant le village. Nina est la fille du maire et de la gérante du bar-tabac. Les trois fillettes ont investi l'ancien jardin des simples rattaché à la propriété de la grand-mère des fillettes. Elles l'ont rebaptisé « Le petit jardin des fées » parce qu'elles rêvent d'en rencontrer. Et elles mettent d'ailleurs tout en œuvre pour enfin les voir apparaître. Elles chantent, elles dansent, elles se déguisent afin d'invoquer les fées. Jusqu'au drame...

Il y a neuf personnes à témoigner, chaque paragraphe alterne les protagonistes. Peu à peu les secrets de familles sont mise à jour. Petit à petit le microcosme de cette commune nous touche. Chacun raconte une tranche de vie relative au drame qui a eu lieu. Comment depuis 50 ans le village a évolué, la place de chacun, les non-dits. La tension est palpable, on sent poindre le drame, la fatalité d'une vie.
De plus, ma terrasse donnait sur la vallée, et ce spectacle là valait sont pesant d'or. Je pouvais y rester assise sur les collines, à contempler la course du soleil sur les collines et l'empreinte du vent dans les ramures des arbres . Ou à compter les étoiles, en vaste nuits tarnaises où le ciel est plus profond que partout ailleurs. L'on acquiert, à ces exercices, la paix de l'âme et du corps. Un avant-goût éternité, en quelque sorte. Que ma fallait-il de plus ? 
Ce n'est pas ma première lecture de Anne Duguël comme je vous l'ai déjà dit ici, elle est une auteure découverte à mon adolescente, et que je savoure mieux maintenant dans ma vie d'adulte. Et comme toujours, sa plume est d'une esquisse finesse. Dès lors qu'il est donné la parole à un protagoniste, le ton, la façon de s'exprimer, on sait qui nous parle. Oui, je vous assure que les personnages nous parlent, comme s'il était devant vous à boire le thé à vous raconter l'effroyable histoire de cette commune.
 Sous forme d’interrogatoire, où seules les réponses sont formulées, Anne Duguël fait vivre ce petit monde de Pastourou. Vivre littéralement ! On vit cette histoire, on ne lâche plus le livre, nos mains se crispent dans l'attente du drame inévitable, de l'horreur de la situation, de la véracité de ces personnages. Tout sonne tellement juste, tel un horrible fait divers effroyable que la curiosité nous ferait creuser un peu plus, où notre appétit à tout vouloir connaitre nous révélerait l'envers du décor.  






L'avis de Lucie Chenu

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