Apocalypse Z, tome 2 : Les jours sombres de Manel Loureiro

Editions : Panini books

Collection : Eclipse 

Date de parution : 11 juin 2014

Prix papier : 14 € / prix numérique : 8,99 €

480 pages

La survie est un combat de tous les jours... Après s'être enfui en hélicoptère avec quelques survivants, notre avocat-narrateur se réfugie dans les îles Canaries où le reste du gouvernement espagnol tente de préserver un semblant de civilisation. Mais dans ce nouveau monde, où règne la loi du plus fort, nos survivants devront lutter autant contre les morts que contre les autres humains dont la sauvagerie naturelle revient rapidement.

J'avais adoré le tome 1 dont vous pouvez retrouver la chronique ici, récit haletant, un background excellent, un premier opus remarquable et remarqué, porteur de promesses. Ce deuxième tome se laisse lire aussi facilement que le premier, on retrouve non sans un certain engouement, notre avocat hispanique ainsi que les acolytes qui l'accompagnent à la fin du premier tome. 

L'auteur, pour ce second tome laisse tomber la narration façon journal intime. Cette fois, les points de vues se font à travers divers protagonistes. Ce coté m'a un peu perturbé et j'ai trouvé dommage d’abandonner la narration telle qu'elle avait été produite dans le premier tome, c'est vraiment ce qui lui donnait sa force. 

Notre équipe de survivants hétéroclites arrive finalement aux Îles Canaries et s’intègre tant bien que mal aux survivant de cette île, où comme le mentionne la 4ème de couv, ce qui reste d'organes de gouvernance tentent de maintenir une gestion de survie. Il existe des manques divers, notamment tout ce qui est relatif à la santé. Notre avocat et Prit, le pilote d'hélico émérite, ayant fait tout deux preuve d'aptitudes hors pair niveau survie en territoire zombies, sont enrôlé de force dans une expédition suicidaire, sur le continent. Le but de cette mission, gagner un hôpital afin de récupérer médicaments ainsi que tout ce qu'il faut pour que le laboratoire sur les îles puissent continuer leur recherche sur le virus qui réanime les morts. Evidemment rien ne va se dérouler comme c'était planifié. le livre va de rebondissements en rebondissement, en sauvetages qui ne tiennent plus qu'un un fil. L'auteur a peut-être tendance à en faire un peu trop à ce niveau et d'user par moment d'un peu trop de facilité. 

La tension dans le livre est palpable, l'accent est mis sur l'organisation de la population sur les Îles Canaries, qui n'a plus rien d'un paradis de la fiesta. Puis dans un second d'une vision s'alternant entre les protagonistes insulaires et ceux partis en mission sur le continent. 

La démocratie n'était qu'un joli mot derrière lequel s'étaient cachés deux groupes en prenant le pouvoir et en faisant en sorte de survivre. A la manière d'une vieille dame, malchanceuse, qui s'accroche à la robe qu'elle portait jadis et à l'argenterie de sa grand-mère, les deux gouvernements avaient tenté de se revêtir des derniers lambeaux de légitimités, tout en continuant à s'adresser des coups sous la table.

La menace zombie est bien là, le danger reste omniprésent tant sur le continent que sur les Îles Canaries.  La force du récit de Manel Loureiro que ce soit pour ce volume ou le précédent tient vraiment du fait que les zombies sont là, font figure de danger mais ne vous attendent pas à chaque coin de page, seule la tension du récit entretiennent le danger. Les scènes de rencontre avec les zombies sont toujours saisissantes, et l'auteur donne toujours un ton juste à son personnage principal qui est loin d'être un as de la survie. 

Ce second tome s'installe vite et comme pour le précédent, l'immersion est instantanée. Le récit est aussi, on peut le regretter, plus court, plus rapide. Ceci dit, la conclusion est parfaite et pourrait même suffire pour clore cette série, mais le tome 3 arrive très bientôt, alors je vous donne rendez vous prochainement pour le troisième et dernier volume de cette série très plaisante à bien des niveaux.