samedi 6 septembre 2014

Le Règne du vivant de Alice Ferney



Editions : Actes Sud 
Collection : Domaine Français
Date de parution : 08/2014
Prix papier : 19 € / Prix numérique : 13.99 €
208 pages 


Aiguillonné par la curiosité, et très vite porté par l’admiration, un journaliste norvégien s’embarque sur l’Arrowhead avec une poignée de militants s’opposant activement à la pêche illégale en zone protégée. À leur tête, Magnus Wallace, figure héroïque et charismatique qui lutte avec des moyens dérisoires – mais un redoutable sens de la communication – contre le pillage organisé des richesses de la mer et le massacre de la faune.
Retraçant les étapes de cette insurrection singulière, témoignant des discours et des valeurs qui la fondent, Alice Ferney s’empare d’un sujet aussi urgent qu’universel pour célébrer la beauté souveraine du monde marin et les vertus de l’engagement. Alors que l’homme étend sur les océans son emprise prédatrice,Le Règne du vivant questionne le devenir de “cette Terre que nous empruntons à nos enfants” et rend hommage à la dissidence nécessaire, face au cynisme organisé.



Je voudrais commencer par expliquer comment ce livre est arrivé entre mes mains. Curieusement par les suggestions facebook, et oui, ils m'ont proposé de suivre la page d'actes sud, et malgré ma bouderie, j'ai liké leur page et je suis tombé sur ce livre avec cette magnifique couverture. Une couverture qui assurément m'a parlé, qui est venu titiller là où ça m'affecte, la 4ème a fini de me convaincre. Je ne suis pas engagé au sens propre, je n'adhère à aucune association de préservation du monde animal (juste ma propriété qui est en LPO). Mais cette cause me touche depuis ma plus tendre enfance. L'animal est sacré et est mon égal, ça a toujours été ma ligne de conduite. Alors évidemment un livre traitant d'un sujet aussi passionnant a fait mouche immédiatement. 

Oui, me direz-vous, un thème aussi passionnant soit-il ne fait pas un bon livre. Sauf que là précisément la plume d'Alice Ferney est envoûtante et nous transporte vite pour peu qu'on se laisse prendre. Elle a su capter la beauté de ce monde aquatique, toute cette magnificence, cette beauté céleste que dégagent ces mammifères marins tels que les baleines, cette empathie profonde qu'elles dégagent comme si elles avaient un message à nous faire passer. Oui je rêve de voir des baleines, certains visiblement se donnent les moyens de gâcher cette splendeur de l'océan.

J'ai réclame les eaux profondes, j'ai respiré leur haleine salée, scruté les ténèbres de leurs nuits immenses. J'ai fréquenté l'esprit des flots. J'ai appris leur géographie et leur langage.

Le livre est, il faut le dire, une sorte de manifeste écologique, mais pas seulement, c'est également un hommage poignant pour ce personnage de Magnus Wallace dont on devine vite la véritable identité, celle de Paul Watson fondateur de Sea Shepherd. Alice Ferney par le biais de son personnage principal embrasse leur cause, où elle ne manque pas d'exposer les difficultés auxquels sont confrontés la faune marine, pourquoi nulle de régente plus rien et à quel point le profit occulte l'essence même de la vie.

« Je suis le fondateur d'une organisation pour la préservation de la vie marine, disait-il en guise de présentation. Je me bats pour les mers sur toutes les mers. Je suis devenu activiste à l'age de huit ans. J'ai grandi avec l'idée que l'on ne reste pas les bras ballants quand un être vivant tue un autre sans nécessité. Même si cet autre est une bête.»

Un livre poignant qui nous épargne peu, doit-on au nom du seul profit et sous prétexte de traditions et de pêche scientifiques continuer à massacrer des êtres vivants ? 

« Nous ferons respecter les lois de conservation que des gouvernements ont votées sans se soucier de leur application. Tant que n'existera pas une police des mers, nous serons cette police. Nous sommes moins agressifs, moins équipés, moins soutenus, mais plus inspirés que les chasseurs. Nous pourrirons leur campagne. Nous les empêcherons de travailler. Ils perdront de l'argent. C'est la seul chose qu'ils comprennent. D'année en année, nous les conduisons à la faillite. La rentabilité est le fil pervers qui tient le système, nous le couperons. »

L'actualité donne d'autant plus d'attrait à ce livre que les Sea shepherd ont été arrêté le 30 août 2014 ( soit 10 jours après la parution du livre)  et que les autorités ont laissé faire ce massacre (comme chaque année) où une trentaine de dauphins pilotes (globicéphales) au nom d'une tradition vieille de 1000 ans sur les îles Féroés ont été sauvagement exécutés, massacre se faisant en famille comme rituel de passage du genre « tu seras un homme mon fils ».



5 commentaires:

  1. Une belle couverture en effet et un livre qui paraît très intéressant. Je dois dire que je ne connais Alice Ferney qu'avec le roman "Grâce et dénuement", une histoire que j'avais beaucoup apprécié, rompant avec les préjugés sur les gitans, et très bien écrite aussi. J'ignorais qu'elle avait publié un roman sur la cause animale.

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    1. Je découvrais l'auteure pour ma part et franchement j'ai été conquise d'autant qu'elle aborde un thème qui me touche énormément

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  2. Vivement que cette barbarie millénaire cesse enfin...

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  3. t'avais raison, ce livre a réactivé mon côté misanthrope ! et m'a remotivée pour repasser en mode vegan, que j'avais déjà testé pendant un an puis abondonné car pas assez préparée ni armée. maintenant, je le suis. merci. je me suis demandée quelle était la part biographique de ce livre, je vais me renseigner. à bientôt ma petite sorcière.

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  4. Ho, il a l'air bien sympa effectivement !
    Je vais noter les références (et en plus les filer à ma soeur car je pense que ça lui plaira)
    :D merci !

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