Edition : House Made of Dawn Collection : Roman et anthologie Prix numérique : 4,99 € 180 pages |
« Chroniques de la fin d’un monde » est le premier roman post-apocalyptique de Renaud Ehrengardt se focalise sur l’aspect humain et psychologique d’un tel évènement. Au travers de trois journaux intimes, nous découvrons de l’intérieur une vision glaçante et cauchemardesque de l’extinction incompréhensible de la vie sur notre planète. Le pourquoi du comment restera un mystère jusqu’à la fin, pour le moins surprenante. Les amateurs de science-fiction sensible et intelligente, qui ne se cantonne pas aux clichés du genre dans la lignée de Bradbury, K.Dick ou encore Silverberg ne seront pas déçus et les méfiants vis-à-vis de la science-fiction se laisseront convaincre par le message résolument humain du livre, la trace (ici écrite) que l’on laisse en ce monde.
Ce livre est plus
venu à moi que je ne l'ai cherché. Je ne connaissais absolument pas House Made Of Dawn avant que je ne reçoive un mail du directeur de
ladite maison d'édition. J'ai regardé de près leur catalogue, et c'est ce court
roman qui m'a évidemment le plus interpellé. House Made Of Dawn est
une maison d'édition numérique qui fait dans le roman et la Novella
dont la collection s'appellent « Courts lettrages ».
« Je ne sais pas si les détails sont racontables, je veux dire ce que je ressentais à l'époque, ce que j'ai vécu à travers de Mona, l'espoir que j'ai vu en elle et que je ne voyais pas ailleurs. Tous ces trucs qui, si je les dis, vont sonner cul-cul. Je ne suis pas écrivain, après tout. J'écris par défaut. Par nécessité aussi. Jamais on ne m'avait appris à l'école qu'écrire pouvait être vital. »
Des sables noirs
ont fait leur apparition, ils reviennent chaque soir aux mêmes
heures. On suit l'histoire de 3 personnages qui portent par l'écrit
leur impression de ce qu'il vivent durant cette apocalypse, leurs
questionnements, leurs doutes et surtout leurs peurs. Le roman brille
vraiment par son ambiance quelque soit l'interlocuteur, l'atmosphère
reste pesante. On demeure tout le long du roman dans le flou de la
situation qui ne cesse de s’aggraver. J'ai également apprécier
que l'auteur est su s'adapter en fonction du personnage, Entre le
femme, l'enfant, ou le militaire, on sent clairement les différents niveaux de
narration. Le militaire s'exprime plus sous forme de rapport qui au
fur et à mesure des événements se voit contraint de développer
même d'un point de vue personnel. La fin est à la hauteur du roman,
bien que j'avoue l'avoir anticipé prématurément.
Une lecture
prenante, bien mené, qui je dois le dire, est optimisé par son
format numérique permettant par sa mise en page de rajouter une
petite note de pression supplémentaire.
« La brume est tombée, d'un seul coup, en l'espace de même pas une minute. On aurait dit que quelqu'un l'aspirait par le sol. Ce qui m'est alors apparu m'a donné la chair de poule. Tous les arbres du jardin et près de la route sont morts.Toutes les feuilles sont tombées et leur écorce pend sur leur tronc. On se croirait en pleine hiver alors qu'on est en juin. Je ne sais pas ce qui se passe encore mais ce n'était pas de la brume ce matin. J'ai peur de mourir Putain, j'ai peur, il faut que je me barre de là. »
Une lecture dont on aurait
tord de se priver moyennant 4,99 € selon les supports,
cette lecture sera vous occuper durant un trajet en train où dans
les transports en commun le temps d'une journée.
L'auteur : Renaud EHRENGARDT n’est autre que le directeur général de House Made Of Dawn. Il a commencé à écrire vers ses 15 ans, de courtes nouvelles d’abord puis des textes plus longs. Ses goûts et ses couleurs lui seront transmis par le rock, la science-fiction, les nouvelles de Stephen King où des gens se transforment en mousse verte après avoir touché une météorite, les romans de Lovecraft qu’on déguste au coin du feu ou les délires hallucinés de Philip k.Dick.Il suivra des études de littérature anglaise et américaine à la faculté de Langues de Bordeaux puis paiera son loyer en étant professeur des écoles. Mais comme la vraie vocation n’est jamais loin, il se remet à écrire au Mexique, pays où il vit depuis près de 4 ans aujourd’hui.Il publiera son premier roman ” Chroniques d’une fin du monde ” tout seul et en écoulera quelques 300 exemplaires sur Amazon avant de monter sa propre maison d’édition pour pouvoir travailler avec d’autres auteurs tout en continuant à publier ses propres livres.
L’extrait est vraiment bien écrit ! Je pense que je vais me laisser tenter… Merci pour la découverte !
RépondreSupprimerTu me diras si tu le lis ce que tu en a pensé ?
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