Episode 6 : Qui sont les Errants à l'horizon ?
Alors qu'on était tous à pouffer de rire de la vilaine poésie de Doris. Hilde fit irruption dans la librairie :
- Faut se grouiller maintenant, un horizon de Cendres approche, ça va vite fondre sur nous !
- Quoi ? L'horizon de cendres, tu parles des Errants ? Lui de mande Chani.
Voilà, c'est le moment, celui qu'on repousse depuis quelques mois, car finalement on avait trouvé un certain équilibre dans notre petite survie dans ce quartier, mais le fléau avance et nous ne devons pas l'affronter. Non, nous devons fuir, nous n'avons pas les armes pour y remédier autrement. Il faut garder notre unité, on sait pertinemment que cette fuite peut mettre à mal notre fragile communauté. Nos paquetages fin prêts, nous partons, nous quittons difficilement ce lieu qui a fait office de foyer, celui qui nous permettait de s'accrocher à autre chose que le mal qui règne dehors.
Alors que nous franchissons le pas de porte et que nous fermions à clef, dans un vain espoir de retour. Lelf nous apostrophe :
- Non mais tu n'es peut-être pas obligé de mixer l'anglais et le français, tu sais bien pourtant que ça me file de l'urticaire ! Mais oui, je le vois ton drapeau rouge, difficile de le louper ! Et effectivement assez curieux, je ne l'avais jamais repéré avant. Maintenant reste à savoir qui l'y a mis ! Je sais pas si c'est un repère ou un appel, mais on va s'y rendre puisqu'il se situe sur notre trajet.
Nous cheminons tous vers ce drapeau, qui représente peut être un espoir. Les croulants se font assez rare, mais nous en voyons tout de même, des âmes esseulées. La dernière, nous a tous ébranlé. Parce que dans ce fléau que l'on vit, ces images on se refuse de les imaginer. Et on garde espoir de ne jamais croiser leur chemin, car il n'y a rien de pire que de leur faire face, c'est comme tuer une espérance. Et ça a été au delà des forces de Marie-Juliet.
Devant nous se trouve agenouillée une poupée, l'image même de la petite fille tout droit sorti d'un conte de fées. Elle porte un magnifique costume d'ange, avec des ailes faites de véritables plumes. Rien n'indique qu'elle ait été contaminée, seul son regard vide et le fait qu'elle se repaît des viscères de sa fraîche victime nous alertent. Sa proie a du faire les frais de son hésitation, comment lui reprocher. Nous-mêmes sommes hypnotisés par cette scène, notre instinct nous pousse plus à la prendre dans les bras qu'à assurer notre protection. Elle a quoi quatre ans, elle n'a aucun signe de décomposition, ses yeux sont encore de grandes billes d'un vert clair, avec des anglaises rousses du plus bel effet. Elle a du très récemment être victime, son costume en atteste, j'imagine qu'on a souhaité lui faire fêter le Carnaval qui était il y a quelques jours ... Marie-Ju sanglote :
Soudainement, des bruits de pas se font entendre derrière nous, on sursaute tous, pris d'une énorme angoisse. Je me retourne rapidement, mais la femme est déjà à notre hauteur, juste le temps que je sorte un poignard et de m'apercevoir que cette femme pleure, la ressemblance est tellement frappante avec le petit ange que je lâche mon poignard et la prend dans mes bras. Ses jambes flanchent, les miennes suivent sous son poids.
Elle marmonne dans mon oreille des propos dissolus :
- Notre passé décomposé, cette vie derrière nous. Puis, elle crie, supplie, s'il vous plait ne tuez pas mon ange.
Mon regard se porte plus loin, où je distingue une autre personne qui s'approche. Une personne déterminée, vivante, encore une. Elle se rapproche, s’agenouille prés de nous, me fait comprendre par des regards et par des gestes qu'elle prend le relais auprès de sa compagne d'infortune. Essaye de la réconforter.
- Je suis désolé Mistigri, je ne peux réécrire l'histoire de ces petites âmes envolées. Personne ne va tuer ton ange, on va juste lui rendre sa liberté, lui dit celle qu'on ne peut encore nommer.
Équipée d'une miséricorde, trouvé dans un des appartements jouxtant la librairie, je me chargeais de cette tâche ingrate, qui me fit perdre plus que ma bile...
Bouhhouhhouhh snif... J'ai failli verser une tit larme.... snif...
RépondreSupprimerrohh mais vilaine je te sens moqueuse va ^^
SupprimerOh mais oui ! J'ai encore plein de zombies dans ma bibliothèque ! ^^
RépondreSupprimerah c'est cool ça ^^
SupprimerTrès chouette bilan comme toujours :) Dis donc, c'est du sérieux sur la fin du texte.
RépondreSupprimerOUI je veux une saison 2 ! Parce que je n'ai pas chroniqué les livres lus encore, il m'en reste dans la PAL, parce que tes bilans déchirent et parce que dans le fond, on a encore tant de choses à dire sur notre amour des zombies.
Ah je suis heureuse de lire qu'il te reste plein de lectures zombiesques sous le coude.
SupprimerJe t'avoue que moi aussi ;)
A voté !
RépondreSupprimerMerci ^^
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